Conformément au paragraphe 36 de la résolution 2161 (2014), le Comité rend public l’exposé des motifs de l’inscription des personnes, groupes, entreprises et entités sur la Liste relative aux sanctions contre Al-Qaida.
Omar Ali Hussain a été inscrit sur la Liste le 28 septembre 2015 en application des dispositions des paragraphes 2 et 4 de la résolution 2161 (2014) comme associé à Al-Qaida pour avoir concouru à financer, organiser, faciliter, préparer ou exécuter des actes ou activités de l’État islamique d’Iraq et du Levant, inscrit sur la Liste sous le nom d’Al-Qaida en Iraq (QDe.115), en association avec ce groupe, sous son nom ou pour son compte, et pour avoir recruté pour le compte de ce groupe ou soutenu de toute autre manière des actes ou activités auxquels il se livrait.
En janvier 2014, Omar Ali Hussain s’est rendu en République arabe syrienne pour combattre dans les rangs de l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL), inscrit sur la Liste sous le nom d’Al-Qaida en Iraq (QDe.115). Depuis, il est très actif sur les réseaux sociaux et les sites Web extrémistes, où il recrute des individus appelés à combattre, à exercer des fonctions opérationnelles au sein de l’EIIL et à cautionner les actions brutales du groupe. Hussain se sert de sa présence en ligne pour glorifier l’EIIL, faisant valoir qu’il y a « de belles choses à faire pour qui souhaite véritablement en tirer parti ». Il utilise aussi les médias sociaux pour encourager les femmes et les enfants à se rendre en République arabe syrienne et recruter « la prochaine génération ».
Le 3 octobre 2014, Hussain est apparu dans un enregistrement vidéo de deux minutes intitulé « Message du Moujahed » produit par la Fondation Al-I’tisaam, branche médiatique de l’EIIL. Il y condamnait « l’Occident » et appelait les musulmans britanniques à rejoindre l’EIIL en combattant à l’étranger ou en commettant des attentats en solitaire sur le territoire national. En août 2014, Hussain a confirmé publiquement dans les médias britanniques qu’il combattait dans les rangs de l’EIIL, ajoutant qu’il ne rentrerait au Royaume-Uni que pour y « poser une bombe ».