ISLAMIC STATE IN THE GREATER SAHARA (ISGS)

QDe.163
ISLAMIC STATE IN THE GREATER SAHARA (ISGS)
Date à laquelle le résumé a été mis en ligne sur le site du Comité: 
23 February 2020
Motifs ayant présidé à l'inscription sur la Liste: 

L'État islamique du Grand Sahara (EIGS) a été inscrit sur la Liste le 23 février 2020 en application des dispositions des paragraphes 2 et 4 de la résolution 2368 (2017) comme associé à l’EIIL ou à Al-Qaida pour avoir concouru au financement, à l’organisation, à la facilitation, à la préparation ou à l’exécution d’actes ou d’activités de l'État islamique d'Iraq et du Levant (EIIL), inscrit sur la Liste sous le nom d’Al-Qaida en Iraq (QDe. 115), en association avec ce groupe, sous son nom, pour son compte ou pour le soutenir, pour lui avoir fourni, vendu ou transféré des armements et matériels connexes, pour avoir recruté pour le compte de l’EIIL ou soutenu de toute autre manière des actes commis par lui ou des activités auxquelles il se livre, et parce qu’il appartient à ce groupe ou est contrôlé par lui, directement ou indirectement, ou qu’il le soutient de toute autre manière et qu’il a commis d’autres actes ou mené d’autres activités indiquant qu’il était associé à l’EIIL.

Renseignements complémentaires: 

En mai 2015, Adnan Abu Walid al-Sahraoui (QDi.415) et ses partisans ont prêté allégeance à l'État islamique d'Iraq et du Levant [inscrit sur la Liste sous le nom d’Al-Qaida en Iraq (QDe.115)], se séparant ainsi d’Al-Mourabitoun (QDe.141). En octobre 2016, Amaq News Agency, l’agence de presse de l’EIIL, a officiellement reconnu cette allégeance en publiant une courte déclaration dans laquelle elle prenait acte du serment d’al-Sahraoui et en diffusant une vidéo de celui-ci lisant son serment. L'État islamique du Grand Sahara (EIGS) est établi au Mali et au Niger et opère le long de la frontière entre les deux pays. Depuis 2018, le groupe a rallié un soutien populaire dans le nord du Mali et a contribué à l’intensification de l’insurrection jihadiste salafiste au Burkina Faso. Depuis sa formation, l’EIGS a perpétré de nombreux attentats : En mai 2019, le groupe a tendu une embuscade à des militaires nigériens dans le village de Tongo Tongo, dans la région occidentale de Tillabéri, à proximité de la frontière avec le Mali, dans laquelle 28 soldats ont été tués. En mai 2018, le groupe a enlevé et exécuté Hamada Ag Mohamed, dirigeant local de la ville malienne de Tin Habou, et revendiqué cette exécution dans une déclaration écrite publiée le 23 mai 2018. En janvier 2018, le groupe a lancé une opération-suicide contre des forces de l’opération Barkhane en faisant exploser un camion piégé sur le passage d’un convoi français entre les régions de Ménaka et d’Indélimane. En octobre 2017, le groupe a attaqué des soldats nigériens et américains aux abords du village de Tongo Tongo (Niger), tuant quatre soldats américains. En octobre 2016, le groupe a attaqué un avant-poste militaire à Intangom (Mali), tuant quatre soldats et plusieurs civils. En septembre 2016, le groupe a attaqué un avant-poste de la gendarmerie burkinabé à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali, tuant un agent des frontières.