L'engagement indéfectible des Nations Unies en faveur de la santé

Depuis la création de l'OMS en 1948, le monde a connu d'innombrables problèmes de santé publique menaçant notre santé et notre bien-être. Cependant, de nombreux obstacles ont été surmontés et des progrès remarquables ont été réalisés dans les domaines de la science médicale, des soins de santé et de la santé générale de la population.

Depuis le début du siècle, la santé de la population mondiale s'est considérablement améliorée. Les taux de mortalité infantile ont diminué de moitié, les taux de mortalité maternelle ont diminué d'un tiers et l'incidence de nombreuses maladies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme a chuté.

En outre, les risques associés aux décès prématurés dus aux maladies non transmissibles (MNT) et aux blessures ont diminué. Grâce à ces résultats, l'espérance de vie mondiale à la naissance est passée de 67 ans en 2000 à 73 ans en 2019. Ces résultats positifs sont attribués à plusieurs facteurs tels que l'amélioration de l'accès aux services de santé essentiels et la réduction de l'exposition aux risques sanitaires tels que le tabagisme, la consommation d'alcool et la dénutrition infantile.

Le gardien mondial de la santé publique

Dès sa création, l’Organisation des Nations Unies a été activement impliquée dans la protection et la promotion d’une bonne santé à travers le monde. Au sein du système des Nations Unies, c’est l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui mène les efforts en ce sens. La Constitution de l’OMS est entrée en vigueur le 7 avril 1948 – date à laquelle nous célébrons chaque année la Journée mondiale de la santé.

Les premières priorités de l’OMS ont été le paludisme, la santé des femmes et des enfants, la tuberculose, les maladies sexuellement transmissibles, la nutrition et la pollution environnementale. Beaucoup de ces enjeux restent à l’ordre du jour de l’OMS aujourd’hui, en plus de maladies relativement nouvelles, telles que le VIH/Sida, le diabète, les cancers et d’autres maladies émergentes telles que le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), Ebola ou le virus Zika. L'OMS travaille en étroite collaboration avec les experts mondiaux, les gouvernements et les partenaires pour répondre à la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).

En 1948, l’OMS a commencé à établir la Classification internationale des maladies, devenue la norme internationale permettant de rendre compte des données de mortalité et de morbidité. Depuis sa création l’OMS a contribué à de nombreuses réalisations historiques dans le domaine de la santé publique, parmi lesquelles :

  • Les antibiotiques (1950) : Début de la période de découverte des antibiotiques tels qu’ils sont utilisés aujourd’hui. Dans le même temps, l’OMS commence à conseiller les États sur leur utilisation responsable.
  • La polio (1988) : Mise en place de l’Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite 1988, alors que la polio paralyse plus de 350 000 personnes chaque année. Depuis, les cas de polio ont décliné de plus de 99 % grâce à la vaccination mondiale contre cette maladie.
  • La variole (1979) : La variole est éradiquée à la suite d'une campagne ambitieuse de vaccination durant douze années, menée par l’OMS à l'échelle mondiale.
  • La tuberculose (1995) : La Stratégie mondiale visant à réduire les nombre de décès causés par la tuberculose (TB) est lancée. Fin 2013, plus de 37 millions de vies ont été sauvées dans le cadre de cette stratégie grâce à un diagnostic et un traitement ad hoc.
  • Le sida, la tuberculose et le paludisme (2001) : Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, un nouveau mécanisme de partenariat et de financement qui était à l'origine géré par l’OMS, est mis en place en collaboration avec d’autres agences onusiennes et des grands donateurs.
  • La mortalité infantile (2006) : Le nombre d’enfants qui décèdent avant leur cinquième anniversaire est passé sous la barre des 10 millions pour la première fois de l’histoire récente.
  • Les maladies cardio-vasculaires, le diabète, le cancer (2012) : Pour la première fois, les États Membres de l’OMS ont définis des objectifs globaux dans la prévention et le contrôle des maladies cardio-vasculaires, du diabète, du cancer, des maladies pulmonaires chroniques et d'autres maladies non transmissibles.
  • L’épidémie d’Ebola (2014) : La plus grande flambée de la maladie à virus Ebola de l’histoire frappe l’Afrique de l’ouest. Le secrétariat de l’OMS met en place une réponse sans précèdent à cette épidémie, déployant des milliers d’experts et de l’équipement médical ; mobilisant des équipes médicales étrangères et coordonnant la création de laboratoires et centres de traitement mobiles. En 2016, l’OMS a annoncé la fin des cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest, mais a également rappelé les risques de retour de la maladie et a appelé les États de la région à rester préparés et vigilants.

Le personnel de l’OMS, composé de médecins, de spécialistes de la santé publique, de scientifiques et d’épidémiologistes ainsi que d’autres experts, travaille dans 150 bureaux de pays, zones ou territoires, six bureaux régionaux et au siège qui est situé à Genève, en Suisse.

L’OMS travaille de concert avec les décideurs politiques, les partenaires mondiaux de la santé, la société civile, le monde universitaire et le secteur privé pour aider les pays à développer et à mettre en œuvre des plans de santé nationaux solides.

Les interventions de l’OMS couvrent tous les aspects de la santé globale, incluant les interventions en temps de crise et la réponse aux urgences humanitaires, l’établissement de règlementations sur la santé permettant l’identification et la lutte contre les épidémies, la prévention contre les maladies chroniques; l’Organisation œuvre également afin de parvenir aux Objectifs de développement durable.

La santé pour tous : 75 ans d’amélioration de la santé publique

Statistiques sanitaires mondiales : surveiller la santé pour les ODD

Alors que les Objectifs du Millénaire pour le développement s’intéressaient à un ensemble restreint de cibles sanitaires spécifiques pour certaines maladies à l’horizon 2015, les Objectifs de développement durable (ODD) sont tournés vers 2030 et ont une portée bien plus large. Ils incluent, par exemple, un objectif général pour la santé, qui vise à permettre à tous de vivre en bonne santé et à promouvoir le bien-être de tous à tout âge. Ils appellent aussi à la mise en oeuvre d'une couverture sanitaire universelle.

Les Statistiques sanitaires mondiales de 2021, dans lesquelles l’OMS donne un aperçu de la situation de la santé dans le monde, montrent que :

  • La généralisation de l'accès aux services de santé essentiels s'est ralentie par rapport aux progrès réalisés avant 2015, et il n'y a pas eu de progrès significatifs dans la réduction des difficultés financières liées aux coûts des soins de santé.
  • Les inégalités persistent : les populations défavorisées ont moins accès aux services de santé et aux services connexes, tout en étant plus exposées aux risques sanitaires et à la mortalité qui y est associée.
  • Les personnes vivant dans des environnements pauvres en ressources continuent d'avoir moins accès à un large éventail de services, allant de l'assistance d'un personnel de santé qualifié lors de l'accouchement à des combustibles et des technologies de cuisson propres.
  • Les inégalités entravent les progrès dans la réponse aux crises mondiales, comme l'a montré la pandémie de COVID-19.
  • La vaccination, qui augmentait auparavant contre des maladies telles que la rougeole, le papillomavirus humain, la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, a diminué après l'épidémie de coronavirus.
  • De même, la tendance à la baisse de l'incidence du paludisme et de la tuberculose s'est inversée. En outre, moins de personnes sont traitées pour des maladies tropicales négligées (MTN).
  • La pandémie de coronavirus a mis en évidence les inégalités d'accès aux vaccins contre la COVID-19, les populations des pays à revenu faible ou intermédiaire et les personnes ayant un faible niveau d'instruction étant moins susceptibles d'avoir reçu le vaccin.
  • Les maladies non transmissibles (MNT) sont à l'origine de près de trois quarts des décès annuels et, si cette tendance se poursuit, on estime que les décès liés aux MNT représenteront environ 86 % de l'ensemble des décès dans le monde d'ici le 100ème anniversaire de l'OMS en 2048.
  • Les Nations Unies prévoient que le nombre de décès annuels dans le monde atteindra près de 90 millions d'ici 2048, dont 7  millions seront dus aux MNT. Cela représente une augmentation de près de 90 % en chiffres absolus par rapport à 2019.

En 2019, pour la première fois, les Statistiques sanitaires mondiales de l'OMS ont été ventilées par sexe. Cette nouvelle analyse a permis de mieux comprendre la santé et les besoins des populations du monde entier. Toutefois, de nombreux pays ont encore des difficultés à fournir des informations ventilées par sexe.

L’expérience vécue au service de la santé

COVID-19 Riposte

En 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l'épidémie de coronavirus constituait une urgence de santé publique de portée internationale. Les Nations Unies ont lancé un plan stratégique de riposte globale à l'urgence sanitaire, la pandémie de COVID-19, qui a provoqué une crise humanitaire et économique sans précédent.

Em mai 2023, le directeur de l'OMS a déclaré que la COVID-19 n’était plus une urgence de santé publique de portée internationale, soulignant que cela ne signifiait pas que la maladie n'était plus une menace mondiale.

Autres institutions et fonds œuvrant dans le domaine de la santé

Le travail du système des Nations Unies dans le domaine de la santé globale n’est pas uniquement conduit par l’OMS. Beaucoup d’entités de l’ONU y travaillent aussi. De nombreuses questions liées à la santé sont examinées directement par l'Assemblée générale et le Conseil économique et social (ECOSOC), mais également par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA). Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) se focalise sur la santé maternelle, adolescente et reproductrice, de même que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), qui apporte également une assistance médicale aux mères et aux enfants.

Qu'est-ce qui nous empêche de mettre fin au sida ?

Célébrations de l’ONU relatives à la santé

Outre la Journée mondiale de la santé (7 avril), de nombreuses journées internationales annuelles touchant à la santé ont été proclamées par l'Assemblée générale, telles que la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (28 avril), la Journée internationale pour l'élimination de la fistule obstétricale (23 mai), la Journée mondiale sans tabac (3  mai), la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues (26 juin), la Journée mondiale de prévention de la noyade (25 juillet), la Journée internationale de la cardiologie interventionnelle (16 septembre), la Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre), la Journée mondiale du diabète (14 novembre), la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) et la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle (12 décembre).

Ressources