Antonio (Traducteur)

Qu’est-ce qui vous a incité à rejoindre les services linguistiques de l’ONU ? 

Lorsque je suis entré à l'ONU, il y a deux ans, j’exerçais déjà la profession de traducteur depuis plus de dix ans. J'ai toujours aimé ce métier, mais c’est l'idée de travailler au service d’une organisation aux valeurs aussi nobles qui m'a semblée particulièrement attrayante. 

Trouvez-vous votre travail à l’ONU différent de vos emplois précédents ? 

Fondamentalement, la traduction consiste toujours à transmettre un message d'une langue source dans une langue cible. Mais la traduction à l’ONU présente certaines caractéristiques qui rendent notre travail unique. Par exemple, la nature politique de nombreux documents exige de choisir ses mots avec précaution, car les nuances et le ton sont essentiels et peuvent avoir d’importantes répercussions. 

Selon vous, quelles sont les principales qualités demandées par la traduction ? 

La capacité d'analyser le message original et de le reproduire dans la langue cible avec naturel et précision. Les traducteurs et traductrices doivent décoder le texte de la manière la plus rigoureuse possible, en pesant les différentes interprétations et en choisissant la plus plausible, puis l’encoder à nouveau dans la langue cible en veillant à éviter toute tournure qui pourrait sembler étrange aux lecteurs ou nuire à la fluidité du texte. 

Quels sont les aspects de votre travail qui vous intéressent le plus ? Et pourquoi ? 

Le fait que les documents que nous traduisons portent sur des événements et des sujets d'actualité, ce qui nous permet d'être les premiers témoins des décisions adoptées à l'échelle mondiale sur ces questions. 

Quels défis rencontrez-vous dans votre travail quotidien et comment y faites-vous face ? 

Nous traduisons parfois des documents décrivant une réalité culturelle ou sociale relativement peu connue en dehors du pays concerné. Il faut alors souvent faire des recherches approfondies ou demander de l'aide à des collègues possédant des connaissances ou des compétences particulières dans le domaine en question. 

Que pensez-vous de l’évolution de la technologie dans votre profession ? A-t-elle eu une influence sur vos méthodes de travail ? 

La technologie joue un rôle très important dans mon métier. Les nouveaux outils apparus ces dernières années ont permis d'accélérer le processus de travail et d’accroître la productivité. Les fonctions de contrôle de la qualité permettent également d’éviter certaines omissions et d’assurer la fidélité des traductions. Toutefois, il est important de garder à l'esprit que ce ne sont que des outils et que rien ne peut remplacer les traducteurs et les traductrices. 

Comment votre travail s’inscrit-il dans le cadre plus large des Nations Unies ? 

Les professionnels des langues sont les garants du multilinguisme, qui est une valeur fondamentale de l’ONU. Les langues sont des vecteurs d'idées qui favorisent l’action collective. Pour que cette action soit véritablement mondiale, toutes les parties prenantes doivent pouvoir comprendre les positions de leurs interlocuteurs et interlocutrices. Notre travail est de faciliter cette communication. 

Avez-vous des conseils à donner aux linguistes en herbe ? Par exemple, pour la préparation du concours de recrutement de personnel linguistique ? 

Je leur recommande de lire des articles sur l’actualité dans leurs langues de travail. Il peut également être utile de se familiariser avec les documents publiés par les services de traduction de l'ONU. Enfin, je leur conseille vivement de s’entraîner avec des collègues traducteurs et de se relire les uns les autres, car le travail d’équipe permet d’enrichir notre expression et d’améliorer nos traductions. 

Antonio
       
 

Nom : 

 

Antonio

 

Pays de nationalité : 

 

Espagne

 

Titre fonctionnel : 

 

Traducteur

 

Langues de travail : 

 

Anglais, espagnol (langue principale) et français