Francis (Réviseur hors classe)

Comment avez-vous appris les langues que vous utilisez dans votre profession ? 

Je les ai étudiées dans le cadre de ma scolarité et de divers programmes d’immersion. Après avoir obtenu un grade interdisciplinaire avec distinctions en droit et en français, j’ai passé une maîtrise en traduction à l’Université de Montréal et un diplôme d’interprétation à l’Université d’Ottawa. 

Qu’est-ce qui vous a incité à rejoindre les services linguistiques de l’ONU ? 

Ayant principalement travaillé dans le secteur privé national, je souhaitais découvrir la façon dont les choses fonctionnaient dans le monde de la diplomatie et dans un contexte international. 

Trouvez-vous votre travail à l’ONU différent de vos emplois précédents ? 

Dans le secteur privé, on attend des traductions qu’elles répondent aux besoins propres à chaque client particulier, alors qu’à l’ONU, les traductions sont au service de la communauté internationale dans son ensemble. Les traducteurs et traductrices de l’Organisation doivent donc être conscients des sensibilités linguistiques, politiques et diplomatiques de tous les États Membres et en tenir compte. Le Service anglais de traduction et d’édition est également chargé de rédiger les comptes rendus analytiques des séances des grandes commissions de l'Assemblée générale et d’autres entités des Nations Unies, du moins au Siège, où je travaille. C’est quelque chose qui, à ma connaissance, n’existe dans aucune autre organisation internationale et qui exige des compétences que les traducteurs ou traductrices qui ne travaillent pas à l’ONU ne possèdent pas forcément ou ne savent pas qu’ils possèdent. 

Selon vous, quelles sont les principales qualités demandées par la traduction ? 

Pour produire des traductions de qualité, il faut faire preuve de curiosité et être toujours prêt à apprendre et à s’adapter à des circonstances en constante évolution. Il faut également être capable d’écrire dans un style clair et concis et avoir le souci du détail. Par-dessus tout, les traducteurs et traductrices de l’ONU doivent faire preuve d’humilité, car ils peuvent à tout moment se trouver aux prises avec des concepts dont ils n’ont jamais entendu parler. 

Quels sont les aspects de votre travail qui vous intéressent le plus ? Et pourquoi ? 

Guider les néophytes et les aider à démystifier le processus de traduction et, en particulier, la rédaction de comptes rendus analytiques, exercice qui peut parfois sembler acrobatique. 

Quels défis rencontrez-vous dans votre travail quotidien et comment y faites-vous face ? 

Le principal défi consiste à suivre l’évolution de la technologie et de diverses questions internationales et à adapter constamment nos méthodes de travail en conséquence. 

Quelles sont les tâches les plus difficiles qui vous ont été confiées ? 

La rédaction ou la révision des comptes rendus analytiques de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international et la traduction ou la révision des rapports des rapporteurs spéciaux sur différentes questions examinées par la Commission du droit international, telles que la succession d’États en matière de responsabilité de l’État, l’immunité de juridiction pénale étrangère des représentants de l’État ou le jus cogens (norme impérative de droit international général), ainsi que de divers documents relatifs aux sanctions établis à l’intention du Conseil de sécurité. 

Que pensez-vous de l’évolution de la technologie dans votre profession ? A-t-elle eu une influence sur vos méthodes de travail ?

La technologie nous a facilité la tâche de différentes manières en nous permettant de travailler plus rapidement. Toutefois, nous devons garder l’esprit alerte pour trouver des solutions inventives que la technologie ne peut pas nous fournir, contrairement à ce que beaucoup ont tendance à croire. 

Comment votre travail s’inscrit-il dans le cadre plus large des Nations Unies ? 

Notre rôle est d’aider les États Membres à communiquer entre eux et avec l’ONU. Nous servons de pont entre l’Organisation et les États. 

Quel est le souvenir le plus marquant de votre carrière ?

Il y en a trop pour tous les énumérer, mais les moments les plus drôles se produisent lorsque nous posons des questions aux auteurs pour essayer de comprendre certaines de leurs idées et les rendre avec la plus grande exactitude dans la langue cible.

Photo de Francis, Réviseur hors classe
       
 

Nom : 

 

Francis

 

Pays de nationalité : 

 

Cameroun et Canada

 

Titre fonctionnel : 

 

Réviseur hors classe

 

Langues de travail : 

 

Anglais (langue principale), arabe, espagnol et français