Anna (Interprète)
Qu’est-ce qui vous a incitée à devenir interprète à l’ONU ?
L’envie de travailler dans le milieu de la diplomatie internationale, un environnement unique où l’interprétation de conférence est une nécessité quotidienne.
Quels défis rencontrez-vous dans votre travail quotidien et comment y faites-vous face ?
Les oratrices et orateurs étant nombreux et le temps limité, les discours sont souvent prononcés à vive allure. Pour tenir le rythme, il faut faire preuve de résilience et développer son endurance. Interpréter des discours prononcés par des personnes venues du monde entier constitue également un défi en raison des nombreux styles et accents différents avec lesquels il faut composer.
Que pensez-vous de l’évolution de la technologie dans votre profession ? A-t-elle eu une influence sur vos méthodes de travail ?
Grâce à Internet, toutes les informations sont à portée de main. C’est très pratique lorsqu’on se prépare pour une réunion ou qu’on a besoin de vérifier un terme en cabine.
Comment votre travail s’inscrit-il dans le cadre plus large des Nations Unies ?
Un haut fonctionnaire de l’ONU a dit un jour que l’Organisation ne pourrait pas fonctionner sans interprètes, car il serait impossible de tenir des réunions et des conférences sans interprétation multilingue. Je tâche de garder cela à l’esprit en permanence et de m’acquitter de mes fonctions avec le plus grand professionnalisme.
Avez-vous des conseils à donner aux linguistes en herbe ? Par exemple, pour la préparation du concours de recrutement de personnel linguistique ?
Je leur conseille de se familiariser avec la grande diversité des sujets traités par les interprètes de l’Organisation, de s’informer des qualités et des compétences requises et de regarder les séances tenues par les différents organes de l’ONU, qui sont diffusées en direct ou en différé dans toutes les langues officielles sur la télévision Web des Nations Unies.