Yang (Interprète)

Comment avez-vous appris les langues que vous utilisez dans votre métier ?

Dès l’enfance, j’ai toujours été très intriguée par la façon dont les gens communiquaient. Il me semblait incroyable que l’on puisse utiliser différentes langues pour exprimer la même idée. J’ai commencé à apprendre l’anglais quand j’étais enfant parce que je voulais voyager partout dans le monde. Après avoir obtenu un diplôme en économie, j’ai suivi des études supérieures en interprétation. Depuis, je n’ai jamais cessé d’utiliser le chinois et l’anglais dans le cadre de mon activité professionnelle. 

Qu’est-ce qui vous a incitée à devenir interprète à l’ONU ?

Pour une interprète, travailler à l’ONU, c’est une véritable consécration. Cela me permet également d’être témoin de la marche de l’histoire, ce qui est très gratifiant. 

Trouvez-vous votre travail à l’ONU différent de vos emplois précédents ? 

J’ai eu la chance d’entrer à l’ONU tout de suite après avoir obtenu mon diplôme. Tout d’abord, lorsqu’on interprète à l’ONU, une simple erreur peut être lourde de conséquences. Ensuite, il s’agit d’un métier exigeant qui requiert un apprentissage permanent. Nous devons nous tenir au fait de l’actualité et des affaires internationales. Il faut faire preuve à la fois d’endurance physique et d’une vive sagacité. Nous devons également nous tenir prêts chaque fois que se produit un événement qui nécessite l’attention immédiate du Conseil de sécurité ou de l’Organisation dans son ensemble. 

Selon vous, quelles sont les principales qualités demandées par l’interprétariat ?

Je dirais que les qualités les plus importantes sont l’intégrité, la fiabilité, le professionnalisme et l’esprit d’équipe. 

Quels sont les aspects de votre travail qui vous intéressent le plus ? Et pourquoi ? 

Il est toujours intéressant de voir des représentantes ou représentants de pays aux cultures et aux systèmes économiques ou politiques très différents surmonter leurs différences et trouver des solutions par le dialogue. 

Quels défis rencontrez-vous dans votre travail quotidien et comment y faites-vous face ? 

Le travail d’interprétation à l’ONU est de plus en plus exigeant car les conférences traitent de sujets de plus en plus variés. Les séances du Conseil de sécurité sont particulièrement difficiles, surtout lorsque les débats portent sur des questions délicates. Un simple mot peut changer le sens du message que le représentant ou la représentante a voulu faire passer. Nous devons donc rester vigilants et attentifs en toutes circonstances. 

Vous arrive-t-il de rencontrer des mots ou des expressions que vous ne connaissez pas ? Comment faites-vous dans ces cas-là ?

Les expressions ou les mots inconnus peuvent poser problème, mais le plus difficile est de rendre les expressions ou les formulations idiomatiques qui ont une origine culturelle ou historique complexe. Il est donc extrêmement important de se préparer avant les séances en faisant des recherches, en se familiarisant avec le contexte et en repérant les mots clés qui pourraient être utilisés. Cette mise en condition aide à interpréter la lettre du discours avec plus de précision et son esprit avec plus de fidélité. 

Quelles sont les tâches les plus difficiles qui vous ont été confiées ? 

L’interprétation à l’ONU peut être éprouvante à plusieurs égards. Des événements tragiques sont parfois à l’ordre du jour des séances, ce qui peut être difficile émotionnellement. 

Comment votre travail s’inscrit-il dans le cadre plus large des Nations Unies ?

L’ONU est une tribune où les nations travaillent ensemble pour trouver des solutions aux problèmes. Cela exige un dialogue et une communication efficaces, et c’est là que le travail des interprètes joue un rôle essentiel.

Comment se présente votre vie quotidienne de polyglotte à New York ? 

New York est une ville très diverse sur le plan culturel. Beaucoup de gens sont bilingues ou polyglottes, de sorte que je m’y sens comme chez moi.

Avez-vous des conseils à donner aux linguistes en herbe ? Par exemple, pour la préparation du concours de recrutement de personnel linguistique ?

Le concours d’interprétation de l’ONU est difficile pour une bonne raison. Si vous voulez devenir interprète à l’ONU, commencez à pratiquer dès maintenant. Entraînez-vous régulièrement pour développer et entretenir vos compétences. Lisez aussi énormément sur les sujets ayant trait aux activités de l’Organisation, gardez l’esprit ouvert et veillez à ne pas perdre votre curiosité

Photo de Yang, Interprète
       
 

Nom : 

 

Yang

 

Pays de nationalité : 

 

Chine

 

Titre fonctionnel : 

 

Interprète

 

Langues de travail : 

 

Anglais et chinois (langue principale)