Cybersécurité

UNCCT Cyber challenge

À l’occasion du #CyberChallenge, 15 équipes de jeunes innovateurs ont présenté des solutions et reçu les conseils d’experts pour développer des idées créatives, allant de la prévention et de la répression de l’extrémisme violent aux outils de pointe. Photo : Bureau de lutte contre le terrorisme.


« Les États Membres se déclarent préoccupés « par le fait que, dans une société mondialisée, les terroristes et leurs partisans utilisent de plus en plus les technologies de l’information et des communications, en particulier Internet et d’autres médias, et que ces technologies servent à commettre, inciter à commettre, financer et planifier des actes de terrorisme et recruter à ces fins ».

-- Sixième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.

Utilisation abusive des progrès technologiques

Le Bureau de lutte contre le terrorisme a pris plusieurs initiatives dans le domaine des nouvelles technologies. Le programme « Cybersécurité et nouvelles technologies » vise à renforcer les capacités des États Membres et des organisations privées à prévenir et atténuer l’utilisation abusive de ces progrès technologiques par les terroristes et les extrémistes violents. Il s’agit notamment de lutter contre la menace de cyberattaques menées par des acteurs terroristes contre des infrastructures critiques, ainsi que de renforcer l’utilisation des médias sociaux pour recueillir des informations de source ouverte et des preuves numériques afin de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent en ligne, tout en respectant les droits de l’homme.

Le programme a également apporté une expertise dans les forums internationaux sur l’utilisation des systèmes de drones aériens à des fins terroristes et améliorera les activités menées dans ce domaine. Le projet vise également à récupérer et restaurer les systèmes ciblés si de telles cyberattaques viennent à se produire et à atténuer les répercussions de ces attaques.

Mandat en matière de cybersécurité

Lors du sixième examen de la Stratégie antiterroriste mondial des Nations Unies, les États Membres se sont déclarés « préoccupés par le fait que les terroristes utilisent de plus en plus les technologies de l’information et des communications, en particulier Internet et d’autres médias, et que ces technologies servent à commettre, inciter à commettre, financer et planifier des actes de terrorisme et recruter à ces fins ». Les États Membres ont en outre noté combien il importe que les parties concernées par la mise en œuvre de la Stratégie, notamment au sein des États Membres eux-mêmes, des organisations internationales, régionales et sous-régionales, du secteur privé et de la société civile, coopèrent.

Dans sa résolution S/RES/2341(2017), le Conseil de sécurité demande aux États Membres « de créer ou de renforcer les partenariats nationaux, régionaux et internationaux avec les parties prenantes, tant publiques que privées, selon qu’il conviendra, de mettre en commun leurs informations et leurs données d’expérience aux fins des activités de prévention, de protection, d’atténuation des effets, d’enquête, d’intervention et de rétablissement d’un fonctionnement normal en cas de dégâts causés par des attaques terroristes visant des infrastructures critiques, notamment au moyen de formations communes et de l’utilisation ou de la mise en place des réseaux de communication ou d’alerte d’urgence pertinents ».

Principes directeurs de Madrid

Dans le document S/2015/939 du Conseil de sécurité (principes directeurs de Madrid) un ensemble de principes directeurs visant à endiguer le flux de combattants terroristes étrangers sont adoptés :

Principe directeur 25 : « Les États Membres devraient envisager de réexaminer leur législation nationale afin de garantir que les éléments de preuve recueillis au moyen de techniques spéciales d’investigation ou auprès de pays de destination, ou les éléments de preuve recueillis au moyen des TIC et des médias sociaux, y compris grâce à la surveillance électronique, sont recevables dans le cadre des affaires impliquant des combattants terroristes étrangers, dans le respect du droit international des droits de l’homme, y compris le droit à la liberté d’expression ».

Principe directeur 26 : « Les États Membres devraient constituer des capacités en matière de TIC et en médecine légale, développer les compétences du personnel des institutions de maintien de l’ordre et renforcer la capacité de ces institutions de surveiller le contenu des médias sociaux liés au terrorisme afin d’empêcher le flot de combattants terroristes étrangers d’une manière conforme aux obligations des États à l’égard du droit international des droits de l’homme ».
La résolution du Conseil de sécurité S/RES/2370(2017) « exhorte les États Membres à coopérer pour empêcher les terroristes d’acquérir des armes, y compris au moyen des technologies de l’information et des communications, tout en respectant les droits de l’homme et les libertés fondamentales et conformément aux obligations découlant du droit international, et souligne l’importance de la coopération avec la société civile et le secteur privé à cet égard, notamment par la création de partenariats public-privé ».