
Les quatre piliers des Nations Unies
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Les quatre piliers des Nations Unies
Le fondement sur lequel l’ONU a été créée est décrit dans le Préambule de la Charte :
- préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souf frances,
- proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites,
- créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international, et favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.
Le Préambule de la Charte décrit aussi les quatre piliers de l’ONU :
- Paix et sécurité
- Droits de l’homme
- Etat de droit
- Développement
Ces piliers sont interconnectés. L’un ne peut être réalisé sans que tous les autres soient réalisés.
Paix et sécurité
Ainsi que le souligne le Préambule de la Charte, l’ONU a été créée pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances ». Le Conseil de sécurité est l’organe principal responsable du maintien de la paix et de la sécurité. Cependant d’autres organes jouent un rôle important en faisant des recommandations et en assistant dans le règlement des conflits armés.
L’ONU a grandi des ruines de la Deuxième guerre mondiale et a subi la Guerre froide*. Aujourd’hui, la paix et la sécurité ne sont plus perçues seulement en termes d’absence de conflit militaire. Les intérêts communs de tous les peuples sont affectés par divers facteurs. Ces facteurs sont la pauvreté, la faim, la dégradation de l’environnement, la faiblesse des institutions démo cratiques et les violations des droits de l’homme.
Au fil des années, la gamme des tâches assignées aux opérations de maintien de la paix de l’ONU s’est élargie considérablement en réponse aux changements dans les types de conflits. Selon leur mandat, les opérations de maintien de la paix sont appelées à :
- Se déployer pour éviter l’irruption d’un conflit ou son extension au-delà des frontières.
- Stabiliser des situations de conflit après un cessez-le-feu afin de
- créer un environnement permettant aux parties de parvenir à un accord de paix.
- Assister dans la mise en œuvre complète d’accords de paix.
- Conduire des Etats ou des territoires dans une transition vers un gouvernement stable, fondé sur des principes démocratiques, la bonne gouvernance et le développement économique.
Les opérations de maintien de la paix incluent aussi la coordination de l’assis tance humanitaire durant les conflits. Dans de nombreux conflits, les popula tions civiles sont spécialement prises pour cibles.
Selon les défis spécifiques à une situation, les soldats du maintien de la paix de l’ONU - connus sous le nom de Casques bleus en raison de leur casque bleu lumineux - sont souvent mandatés pour jouer un rôle dans les activités de consolidation de la paix suivantes :
- Désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants
- Lutte contre les mines
- Réforme du secteur de la sécurité et d’autres activités liées à l’Etat
- de droit
- Protection et promotion des droits de l’homme
- Assistance électorale incluant l‘appui à l’organisation d’élections et leur observation.
- Appui à la restauration et à l’extension de l’autorité de l’Etat
- Promotion de la reprise et du développement économique et social.
Les soldats, les policiers et les civils qui participent aux opérations de maintien de la paix sont fournis et financés par les Etats Membres. Les Casques bleus sont actuellement déployés en nombre important dans le monde. Ces opérations emploient plus de 100,000 soldats, policiers et civils. Elles affectent la vie de centaines de millions d’hommes, de femmes et d’enfants (pour des statistiques à jour, voir https://peacekeeping.un.org/fr.)
La consolidation de la paix fait référence à l’assistance fournie à des pays et des régions, en transition de la guerre vers la paix. Une fois que les combats ont cessé, les pays demandent souvent une assistance pour reconstruire les institutions étatiques chargées du maintien de la loi et de l’ordre, de la santé, de l’éducation et d’autres services. L’assistance peut aussi inclure le désarmement, la démobilisation et la réintégration des soldats ; la supervision des élec tions ; et la réinstallation des réfugiés. Le cœur de la consolidation de la paix est la tentative de construire un nouvel Etat, capable de gérer pacifiquement les conflits, de protéger les civils et d’assurer le respect des droits de l’homme.
La consolidation de la paix comporte la coordination des activités de nombreuses organisations du Système des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales (ONG) et de groupes locaux de citoyens.
Droits de l’homme
Ce principe a conduit à l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) par l’Assemblée générale le 10 décembre 1948.
La DUDH a été un accomplissement historique dans l’histoire du monde. C’est la première fois que les droits et libertés des individus sont décrits avec un tel détail. C’est aussi la première reconnaissance internationale du fait que les droits et libertés fondamentales s’adressent à chaque personne, où qu’elle soit. Aujourd’hui, elle continue de toucher la vie des gens. La DUDH sert aussi de modèle pour de nombreux traités et déclarations à l’échelle internationale, et a été incorporée dans les constitutions et les législations de nombreux pays. Elle a inspiré plus de 60 instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. C’est le document le plus connu et le plus cité sur les droits de l’homme.
A la suite de la déclaration historique de la DUDH, l’Assemblée générale a invité tous les Etats Membres à faire connaitre le texte de la Déclaration et assurer qu’elle soit disséminée, exposée, lue et expliquée principalement dans les écoles et autres institutions éducatives, sans distinction basée sur le statut politique des pays ou territoires.
La connexion entre les droits de l’homme et le développement, la justice so ciale, l’Etat de droit, la non-discrimination, l’égalité des sexes et la démocratie, pour ne nommer que quelques secteurs, est clairement visible dans la DUDH. En premier lieu, elle établit que la reconnaissance des droits inaliénables de tous les individus est le fondement de la liberté, de la justice et de la paix. Ces droits inaliénables ne peuvent être repris de quiconque par quiconque ou par l’Etat. En deuxième lieu, elle donne aux droits économiques, sociaux et culturels, le même degré de protection qu’aux droits civils et politiques.
L’Etat de droit
L’Etat de droit est l’un des concepts essentiels au cœur de la mission et de l’activité de l’Organisation. Ainsi que l’établit la Charte, l’ONU cherche « à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obliga tions nées des traités et autres sources du droit international ». Les droits de l’homme, la démocratie et l’Etat de droit sont par conséquent interconnectés et ne peuvent exister l’un sans l’autre.
Pour se développer et prospérer, les êtres humains ont besoin de sécurité, de protection et d’avoir la capacité d’exercer leurs droits individuels. Ceci ne peut être sans l’Etat de droit. L’Etat de droit concerne les personnes et institutions – y compris l’Etat lui-même – qui ont la responsabilité d’assurer que les législations soient conformes aux normes et standards internationaux des droits de l’homme.
De nombreux pays pauvres ont besoin d’assistance en matière de formation et d’emploi de personnel qualifié pour gérer des institutions démocratiques. Ces institutions sont vitales pour maintenir l’Etat de droit. De plus, la bonne gouvernance nécessite une participation publique dans le processus politique, qui contribue à garantir que les gouvernements sont responsables de leurs actions. Des élections multipartites compétitives sont essentielles pour rendre plus autonomes les populations pauvres et pour créer des processus de paix durable.
Développement
Le quatrième objectif déclaré de l’ONU est « de favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ». L’ECOSOC est l’organe le plus associé à cet objectif. Il est responsable de la coordination des mandats de 14 institutions spécialisées et de cinq commissions régionales, en matière de développement. De plus, l’ECOSOC consulte les représentants des milieux universitaires et des affaires ainsi que des milliers d’organisations non gouvernementales dans la société civile.
- Les éléments essentiels du développement sont :
- Vivre une vie longue en bonne santé
- Être éduqué
- Avoir un niveau de vie décent
- Avoir la liberté de participer à la vie de sa communauté
Tout le développement se résume en fin de compte à accroître le potentiel humain et les droits de l’homme. Cependant le développement va au-delà de l’augmentation du revenu d’un individu. Il ne peut survenir si l’individu n’est pas libéré de la misère, de la faim, de l’analphabétisme et de la maladie. Les
populations qui vivent dans l’extrême pauvreté sont privées de choix. Avoir un niveau de vie décent nous donne les moyens de poursuivre nos désirs et nos rêves. Les droits de l’homme entrent en jeu quand nous reconnaissons que chacun devrait avoir les mêmes possibilités de développer ses capacités au maximum.
Le développement cesse de progresser quand des conflits violents éclatent, les droits de l’homme sont violés, ou l’Etat de droit est bafoué. De la même façon que le développement peut être affecté négativement par un conflit, le manque de développement peut mener aussi à la guerre.
Les liens étroits entre les droits de l’homme et le développement ont tenu une place prééminente dans les discussions à l’ONU. En 1986, le droit au développement a été rendu explicite dans la Déclaration sur le droit au développement. La Déclaration établit que « le droit au développement est un droit inaliénable de l’homme en vertu duquel toute personne humaine et tous les peuples ont le droit de participer et de contribuer à un développement économique, social, culturel et politique, dans lequel tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales puissent être pleinement réalisés, et de bénéficier de ce développement. »
L’importance de se concentrer sur le développement est plus visible aujourd’hui dans les efforts pour éliminer l’extrême pauvreté, comme décrit dans les Objectifs du développement durable (ODD). L’Agenda 2030 pour le développement durable, adopté par les Etats Membres en 2015, fournit un plan partagé pour la paix et la prospérité des peuples et de la planète, maintenant et dans le futur. En son cœur, figurent les 17 ODD, qui sont un appel urgent à l’action par tous les pays – développés et en développement –dans un partenariat mondial. Ils reconnaissent que l’élimination de la pauvreté et d’autres privations doit aller de pair avec des stratégies visant à améliorer la santé et l’éducation, réduire les inégalités, et aiguiller la croissance économique - tout en s’attaquant au changement climatique et en œuvrant à la protection des océans et des forêts, de même que nos institutions démocratiques.
Voir : www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
* La Guerre froide est une période de tension géopolitique entre l’Union des républiques socialistes soviétiques (le Bloc de l’est) et les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, qui a pris fin avec l’effondrement de l’URSS en décembre 1991.