En moyenne, le monde produit 430 millions de tonnes de plastique par an – dont les deux tiers ne sont utilisés que pendant une courte période. Des emballages pour nos barres chocolatées, des paquets pour nos chips et des ustensiles en plastique pour notre déjeuner. Mais ce bref cycle de vie a des conséquences : chaque jour, l’équivalent de plus de 2 000 camions poubelles remplis de plastique sont déversés dans nos océans, nos rivières et nos lacs. En conséquence, la pollution plastique devrait tripler d’ici 2060 si aucune mesure n’est prise. Pour éviter cela, nous devons changer radicalement notre relation avec le plastique.  

Nous produisons trop de plastique 

Les plastiques constituent la fraction la plus importante, la plus nocive et la plus persistante des déchets marins, représentant au moins 85 % de la totalité des déchets marins Les emballages plastiques sont à l’origine de la majorité (36 %) de la production de plastique. 46 % des déchets plastiques sont mis en décharge, 22 % deviennent des déchets sauvages, 17 % sont incinérés et 15 % sont collectés pour être recyclés, avec moins de 9 % effectivement recyclés après pertes.

Cela signifie que même si nous prenons toutes les bonnes mesures, le plastique revient toujours nous hanter.

Les écosystèmes et les milieux marins sont menacés 

Les plastiques représentent 85 % des déchets marins. Un sac d’épicerie en plastique a été trouvé dans la fosse des Mariannes, le point le plus profond de l’océan, et si aucune mesure n’est prise d’urgence, les 11 millions de tonnes de plastique qui pénètrent actuellement dans l’océan chaque année tripleront au cours des vingt prochaines années.

Et le plastique n’a pas seulement un impact sur la qualité de l’eau. Des restes de plastique ont été retrouvés dans le système digestif de nombreuses espèces aquatiques, y compris toutes les espèces de tortues marines et près de la moitié de toutes les espèces d’oiseaux de mer et de mammifères marins étudiées.

Répondre au problème plastique de la planète

La crise actuelle du plastique a des répercussions sur l’environnement, la santé, l’économie et la société. Nous devons repenser à la fois les produits qui utilisent du plastique et la manière dont nous les utilisons dans notre vie quotidienne.

Des mesures concrètes sont prises pour s’attaquer au problème mondial du plastique. Le comité de négociation intergouvernemental s’est réuni pour établir un instrument international juridiquement contraignant axé sur la pollution plastique, en particulier dans les environnements marins. Le deuxième comité s’est réuni à Paris du 29 mai au 2 juin 2023 avec pour objectif de finaliser les négociations d’ici la fin de l’année 2024. Leur objectif premier est de s’attaquer à l’ensemble du cycle de vie du plastique, en garantissant la responsabilité de la fabrication à l’élimination. Parallèlement, le Programme des Nations unies pour l’environnement a publié un rapport intitulé « Tarir le flot », qui propose une approche systémique pour lutter contre la pollution plastique. Ces efforts combinés reflètent des progrès significatifs dans la lutte mondiale contre la pollution plastique.

Les avantages de la réduction de la pollution plastique ne se limitent pas à l’un des objectifs de l’Agenda 2030. Le plastique affecte de nombreux aspects de la vie sur terre.

Vers un accord  

Le programme des Nations unies pour l’environnement identifie trois changements de marché pour modifier l’héritage laissé par le plastique : réutiliser, recycler et réorienter et diversifier

Ces trois changements entraîneraient une diminution de 80 % de la pollution plastique et pourraient entraîner la création nette de 700 000 emplois supplémentaires d’ici à 2040. Toutefois, des mesures doivent encore être prises pour gérer 100 millions de tonnes de plastiques provenant de produits à courte durée de vie chaque année, d’ici à 2040.

Pour savoir ce que vous pouvez faire pour adopter un mode de vie plus durable, rejoignez la campagne Agissons des Nations Unies.