A l’occasion de la Journée « zéro discrimination », le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a exhorté mercredi les populations du monde entier à « faire du bruit » et à s’exprimer contre la discrimination, rappelant que la non-discrimination est un droit fondamental.

« Tout le monde a le droit d’être traité avec respect et de mener une vie sans discrimination, coercition ni abus », a souligné le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, dans un communiqué de presse.

On entend par discrimination tout acte ou comportement ayant pour but ou pour effet de compromettre la jouissance par tous les individus, dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme fondamentaux. Le droit à la non-discrimination implique que les individus soient traités avec respect de la dignité humaine, de l’autonomie, de la vie privée et de la confidentialité, et que l’absence de toute contrainte ou abus leur soit garantie dans des conditions d’égalité.

La Journée « zéro discrimination » est l’occasion de rappeler que chacun peut jouer un rôle dans la transformation et s’engager en faveur d’une société juste et équitable. La discrimination revêt plusieurs formes, qu’il s’agisse de la discrimination raciale ou religieuse, de la discrimination fondée sur le genre, l’orientation sexuelle ou l’âge, ou de l’intimidation à l’école ou au travail.

Cette année, l’ONUSIDA plaide pour « zéro discrimination » dans les établissements de soins de santé. La discrimination reste en effet largement répandue dans ces établissements, ce qui crée un obstacle de taille à l’accès aux services de prévention du VIH. Selon les données tirées de l’indicateur de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH pour 50 pays, une personne sur huit vivant avec le VIH déclare se voir refuser l’accès aux soins de santé.

« Imaginez une jeune femme qui vient d’être diagnostiquée séropositive au VIH et son médecin lui annonçant qu’elle ne devrait pas avoir d’enfants et qu’elle doit être stérilisée ; une professionnelle du sexe confrontée à de la violence ou des abus de la part d’une infirmière au lieu de recevoir des soins ; une personne handicapée se voyant refuser l’accès à des conseils corrects sur sa santé sexuelle ; un homme gay craignant de révéler sa sexualité au personnel médical ; un consommateur de drogues injectables décédé après s’être vu refuser un traitement ; ou encore une personne transgenre tentant de se suicider après avoir été renvoyée d’une clinique. Alors que les établissements de santé devraient être considérés comme des environnements sûrs et bienveillants, ces situations se produisent fréquemment dans le monde entier », explique l’ONUSIDA.

L’ONUSIDA conjugue les efforts de 11 institutions des Nations Unies en matière de lutte contre le VIH/sida – le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), ONU Femmes, l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale.

Il collabore étroitement avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre un terme à l’épidémie de sida à l’horizon 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD).