Objectif 4 : Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie

Les progrès vers une éducation de qualité étaient déjà plus lents que nécessaire avant la pandémie, mais la COVID-19 a eu des effets dévastateurs sur l’éducation, entraînant des pertes d’apprentissage dans quatre sur cinq pays des 104 pays étudiés.

Sans mesures supplémentaires, on estime que 84 millions d’enfants et de jeunes ne seront pas scolarisés d’ici à 2030 et qu’environ 300 millions d’élèves ne posséderont pas les compétences de base en matière de calcul et d’alphabétisation nécessaires pour réussir dans la vie.

Outre la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire pour tous les garçons et toutes les filles d’ici à 2030, l’objectif est d’assurer l’égalité d’accès à une formation professionnelle abordable, d’éliminer les disparités entre les sexes et de richesse et d’assurer l’accès universel à un enseignement supérieur de qualité.

L’éducation est la clé qui permettra d’atteindre de nombreux autres objectifs de développement durable. Lorsque les gens peuvent bénéficier d’une éducation de qualité, ils peuvent sortir du cycle de la pauvreté.

L’éducation contribue à réduire les inégalités et à atteindre l’égalité entre les genres. Elle permet également à des personnes, peu importe l’endroit où elles se trouvent dans le monde, de mener une vie plus saine et plus durable. L’éducation est également essentielle pour favoriser la tolérance entre les personnes et contribue à des sociétés plus pacifiques.

Pour atteindre l’objectif 4, le financement de l’éducation doit devenir une priorité nationale en matière d’investissement. En outre, des mesures telles que la gratuité et l’obligation de l’enseignement, l’augmentation du nombre d’enseignants, l’amélioration des infrastructures scolaires de base et l’adoption de la transformation numérique sont essentielles.

Quels sont les progrès à ce jour ?

Si des progrès ont été accomplis dans la réalisation des objectifs en matière d’éducation fixés par les Nations Unies dans le cadre du Programme 2030, des efforts continus sont nécessaires pour relever les défis persistants et faire en sorte qu’une éducation de qualité soit accessible à tous, sans laisser personne de côté.

Entre 2015 et 2021, on a enregistré une augmentation du nombre d’élèves ayant achevé l’école primaire, le premier cycle de l’enseignement secondaire et le deuxième cycle de l’enseignement secondaire dans le monde. Néanmoins, les progrès réalisés au cours de cette période ont été nettement plus lents que ceux réalisés au cours des 15 années précédentes.

Quels sont les défis à relever ?

Selon les objectifs nationaux en matière d’éducation, le pourcentage d’élèves atteignant les compétences de base en lecture à la fin de l’école primaire devrait passer de 51 % en 2015 à 67 % en 2030. Cependant, on estime à 300 millions le nombre d’enfants et de jeunes qui manqueront encore de compétences de base en calcul et en lecture d’ici à 2030.

Les contraintes économiques, associées aux problèmes de résultats d’apprentissage et de taux d’abandon, persistent dans les zones marginalisées, ce qui souligne la nécessité d’un engagement mondial continu pour assurer une éducation sans exclusive et équitable pour tous. Le manque de compétences en matière de technologies de l’information et des communications constitue également un obstacle majeur à la réalisation d’une connectivité universelle et véritable.

Où les gens ont-ils le plus de mal à accéder à l’éducation ?

L’afrique subsaharienne est confrontée aux plus grands défis en matière de fourniture de ressources de base aux établissements scolaires. La situation est extrême aux niveaux primaire et du premier cycle du secondaire, où moins de la moitié des établissements scolaires d’afrique subsaharienne ont accès à l’eau potable, à l’électricité, aux ordinateurs et à l’internet. Les inégalités se creuseront également si la fracture numérique ; c’est-à-dire, le fossé entre les personnes sous-connectées et les pays fortement numérisés, n’est pas comblé.

Y a-t-il des groupes qui ont un accès plus difficile à l’éducation ?

Oui, les femmes et les filles font partie de ces groupes. Environ 40 % des pays n’ont pas atteint la parité femmes-hommes dans l’enseignement primaire.

Ces inégalités dans l’éducation se traduisent également par un manque d’accès aux compétences et par des possibilités limitées sur le marché du travail pour les jeunes femmes.

Que pouvons-nous faire ?

Demander à nos dirigeants de faire de l’éducation une priorité, tant au niveau des politiques que de la pratique. Faire pression sur nos pouvoirs publics pour qu’ils s’engagent fermement à fournir une éducation primaire gratuite à tous, y compris aux groupes vulnérables ou marginalisés.