Le fondement normatif de l’activité de l’Organisation des Nations Unies en faveur de l’état de droit est la Charte ainsi que les quatre principaux piliers de l’ordre juridique international, à savoir le droit international des droits de l’homme, le droit international humanitaire, le droit pénal international et le droit international des réfugiés.
La criminalité transnationale organisée et le trafic illicite de drogues, d’armes, d’argent et de ressources naturelles, la traite des êtres humains ainsi que la corruption qui y est associée et le terrorisme sont devenus des menaces mondiales qui compromettent l’état de droit et la bonne gouvernance et entravent le développement durable. Ces problèmes ne se prêtent pas à une approche unilatérale ou compartimentée, et. ils appellent une action multilatérale concertée aux niveaux mondial, régional, national et local.
Les activités de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sont guidées par toute une série d’instruments internationaux juridiquement contraignants comme les trois conventions de lutte contre la drogue, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et ses protocoles, la Convention des Nations Unies contre la corruption, les principes et normes des Nations Unies en matière de prévention du crime et de justice pénale et 19 instruments antiterroristes universels.
L’état de droit, les droits de l’homme et le développement sont liés et se renforcent mutuellement. Grâce à son réseau de bureaux hors-siège, dont 8 bureaux régionaux et 10 bureaux de pays, l’ONUDC veille à ce que les normes et principes mondiaux soient intégrés dans les programmes régionaux et nationaux et exécute des programmes régionaux et de pays en consultation étroite avec les entités régionales, les pays partenaires, d’autres organismes des Nations Unies et la société civile.
L’ONUDC assure le secrétariat des congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et la justice pénale qui se tiennent tous les cinq ans et réunissent des représentants des gouvernements, de la société civile et des milieux universitaires pour discuter de bonnes pratiques et des difficultés qui se posent dans le domaine de la prévention du crime et de la justice pénale aux niveaux national, régional et mondial. Le treizième Congrès sur la prévention du crime et la justice pénale qui s’est tenu du 12 au 19 avril 2015 à Doha (Qatar) et a marqué l’anniversaire du premier congrès EN, a eu lieu à un moment historiquement important, où des questions comme celles de l’état de droit et du programme de développement pour l’après-2015 en viennent à occuper une place centrale sur la scène internationale. Le document qui en est issu, la Déclaration de Doha , non seulement donne le ton mais, plus important, définit la direction des activités devant être menées dans les cinq années à venir et au-delà dans le domaine de la prévention du crime et de la justice pénale.
Sur la base de ses activités normatives, analytiques et opérationnelles, l’ONUDC continuera à œuvrer dans le cadre de partenariats au sein du système des Nations Unies et hors de celui-ci pour aider les États Membres à fournir à leurs citoyens des services de sécurité et de justice efficaces et responsables à même de mettre fin aux cycles de violence et d’aliénation, ouvrant ainsi la voie à un développement équitable et durable.

Haute Cour de Mombasa. Le bâtiment a été construit dans le cadre du Programme de lutte contre la piraterie de l’ONUDC. Photo: Eirik Talleraas/ONUDC