La réforme des institutions garantes de l’état de droit, notamment des améliorations du contrôle, de la responsabilité et de l’administration, est souvent un élément prioritaire dans les pays sortant d’un conflit. Le développement de ces institutions et d’autres institutions essentielles est une entreprise à long terme qui doit reposer sur des accords politiques sans exclusive si l’on veut assurer la légitimité des réformes auprès de la population. Le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix EN appuie des programmes et des projets dans le domaine de l’état de droit dans des pays où l’analyse a montré que ce secteur était l’objet de tensions permanentes au risque de déclencher un conflit et où les structures légitimes de règlement des différends juridiques devaient être rétablies une fois le pays revenu à la paix. C’est ainsi que les projets du Fonds pour la consolidation de la paix tendent à être axés sur la réforme juridique et sur le renforcement des institutions judiciaires nationales et locales et de la police. L’objectif de cet appui est de faire en sorte que les institutions et entités qui bénéficient soient efficaces et sans exclusive et aient à répondre de l’observation de lois promulguées publiquement, appliquées à tous de façon identique et administrées de manière indépendante et compatibles avec les règles et normes internationales en matière de droits de l’homme. L’accent est mis en particulier sur les droits de l’homme, y compris par l’harmonisation des cadres constitutionnels, juridiques et politiques existants, l’éducation et la formation aux droits de l’homme; le renforcement des capacités des systèmes judiciaires et de police et l’amélioration de l’accès à la justice, la surveillance et la protection des droits de l’homme et l’appui aux mécanismes de justice transitionnelle. Le Fonds pour la consolidation de la paix exécute actuellement des projets touchant l’état de droit au Burundi, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Guatemala, au Kirghizistan, au Libéria, au Népal et au Yémen.
Bureau d’appui à la consolidation de la paixJocelyn Bodiguel2019-02-19T16:51:50-05:00