Des audiences et des sensibilités culturelles variées
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Des audiences et des sensibilités culturelles variées
Durant le débat général et lors de la réunion de clôture de l’AG, l’attention du monde est centrée sur les Chefs d’Etat et autres dirigeants importants. Les médias internationaux sont présents (et le Département de la communication globale diffuse les travaux sur Internet). De plus, de nombreux observateurs des ONG sont présents, qui vont faire un rapport par leurs propres canaux. Une version imprimée des déclarations dans le débat général est aussi distribuée. Les orateurs s’adressent ainsi à plusieurs audiences à la fois, qui vont recevoir leur message de différentes façons, directes et indirectes.
Les orateurs doivent donc penser à ce que leur déclaration va signifier pour chacune de ces audiences. C’est partiellement pour cela que les déclarations du débat général doivent être rédigées avec soin. Les réunions internationales importantes comme le Débat général de l’AG sont des plateformes essentielles pour les gouvernements pour montrer à leurs populations qu’ils sont respectés par les autres gouvernements, engagés dans de nobles causes, défenseurs des intérêts et principes nationaux et limités de donner à leurs populations tout ce qu’elles souhaiteraient par des contraintes extérieures échappant à leur contrôle.
La conséquence inévitable de cette situation est que l’orateur va consacrer du temps pour s’adresser à son audience nationale et à d’autres audiences d’intérêt pour son gouvernement, mais de moindre intérêt pour la réunion.
Lorsque la session de l’AG progresse au-delà du Débat général, l’intensité de la couverture des médias décline fortement. Quand la phase des commissions arrive, le public et les observateurs sont souvent exclus ou leur nombre diminue de beaucoup. Lorsque la discussion et la négociation se déplacent dans les couloirs et les arrière-salles, il n’y a pas de note ou d’enregistrement public et les seules « oreilles » sont celles des participants. A ce stade, l’audience réelle des délégations se rétrécit considérablement.
Cependant, même quand le public n’est pas présent et les autres audiences extérieures ne sont plus essentielles, les représentants ne préparent pas leurs remarques pour une audience uniforme. Par exemple, lors d’une négociation, les vues exprimées par une délégation sont entendues simultanément par les délégations partageant ses vues, celles s’y opposant et les indécises. Par conséquent, les délégations doivent penser aux effets de leurs remarques, des trois façons suivantes :
- · Encouragent-elles ceux qui ont des vues similaires à maintenir leur appui et leur confiance ?
- · Aident-elles à convaincre les indécis ?
- · Découragent-elles ou l’emportent-elles sur les opposants ?
Les délégations à une conférence Modèle ONU doivent aussi considérer les audiences auxquelles elles s’adressent et l’effet de leurs déclarations sur les négociations avec les autres délégations.
Sensibilités culturelles
Les délégations représentant leurs pays aux réunions de l’ONU ne doivent jamais oublier qu’elles viennent de cultures très différentes. De nombreux éléments qui appartiennent aux échanges normaux dans leur culture nationale peuvent être déplacés dans un contexte international, causer des malentendus et provoquer des outrages involontaires.
Lors des conférences Modèle ONU, les participants représentent des pays avec lesquels ils ne sont peut-être pas familiers. Participer à Modèle ONU permet ainsi de se familiariser avec d’autres cultures et rencontrer et de se lier d’amitié avec des étudiants d’autres pays. L’expérience conduit avec un peu de chance à une prise de conscience accrue des sensibilités culturelles.