Rapport du Sécretaire général : Introduction

Le bâtiment du Secrétariat des Nations Unies illuminé en bleu à l'occasion de la Journée des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak

Au moment où je soumets aux États Membres mon dixième et dernier rapport sur l’activité de l’Organisation, il me revient en mémoire des propos que j’avais tenus dans la partie introductive de mon tout premier rapport – à savoir que, dans un environnement devenu particulièrement difficile, les États membres et les peuples du monde attendaient plus que jamais de l’Organisation qu’elle intensifie son action et en élargisse les domaines et le théâtre. Cette tendance a caractérisé les 10 années que j’ai passées à la tête du Secrétariat de l’ONU. Alors que je m’apprête à quitter mes fonctions, c’est désormais dans des proportions accrues et sur des théâtres plus nombreux et plus périlleux que l’ONU a déployé des missions politiques et des soldats de la paix. La situation humanitaire qu’elle gère est d’une ampleur jamais atteinte, le nombre de déplacés, par exemple, restant inégalé depuis la création de l’Organisation. Grâce à l’adoption de nouveaux accords audacieux sur le développement durable et les changements climatiques, son programme de développement se révèle plus ambitieux que jamais. Si, à d’autres périodes, l’Organisation a dû également faire face à une multiplicité de requêtes, la portée et la complexité des opérations et des programmes qu’elle administre actuellement dans le monde sont sans précédent, alors que ses ressources sont limitées. En s’adaptant à l’évolution des besoins et des perspectives, elle en est venue à s’acquitter de ses mandats de manière plus effective et plus efficace. Il reste qu’en définitive l’augmentation des attentes exige des États Membres un investissement et une confiance accrus, qui permettront à l’Organisation de continuer à remplir sa mission.

L’accroissement des attentes à laquelle l’Organisation doit faire face est à rapprocher du bouleversement du paysage mondial et de la multiplication des défis qu’aucun pays ne peut relever seul. C’est l’occasion de rappeler une fois de plus le rôle que joue et continuera d’assumer l’Organisation en tant qu’instance de règlement des problèmes et instrument de solidarité. La décennie écoulée a été marquée par des bouleversements et des changements majeurs. La mondialisation a ouvert de nombreuses perspectives en ce qui concerne la prospérité et l’apparition d’une communauté mondiale de partage. Ces perspectives nouvelles se sont toutefois accompagnées de risques accrus et de difficultés imprévues. À l’instar des personnes et des biens, les maladies, les armes et la propagande extrémiste ont aisément traversé les frontières. C’est à l’échelle mondiale que se sont répercutés les évènements qui touchaient telle ou telle région. Les 10 dernières années ont été marquées par une série de crises aux répercussions mondiales, allant des crises financière, alimentaire et énergétique à la vague de troubles qui a affecté le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Ces reculs ont détourné au profit du règlement des crises les ressources destinées au développement et multiplié les craintes dans de nombreux secteurs. Durant mon mandat, dirigeants et organisations mondiales se sont employés à suivre le rythme du changement et à convaincre les populations qu’ils étaient en mesure de gérer les répercussions de cette évolution. Durant cette première décennie de l’ère des médias sociaux, la voix qui se définissait comme « Nous, les peuples » s’est fait de plus en plus clairement entendre dans les affaires mondiales. À juste titre, les peuples ont davantage exigé de leurs dirigeants et de l’Organisation des Nations Unies. Je demeure persuadé qu’ils se souviendront de cette décennie comme d’une période où l’Organisation s’est attachée à répondre à leurs attentes, tout en s’efforçant de s’adapter à un monde en proie à des mutations profondes de manière à pouvoir continuer, longtemps encore, à s’acquitter de sa mission.

En assumant mes fonctions, j’étais résolu, d’une part, à adapter l’Organisation à un monde toujours plus interdépendant et en mutation rapide et, d’autre part, à promouvoir l’adaptation des États Membres à cette réalité. Pour ce faire, j’ai entrepris une série de réformes structurelles et pris d’autres mesures en vue d’améliorer le fonctionnement et l’efficacité de l’Organisation, tout en plaida nt activement auprès des États Membres pour qu’ils honorent les obligations qui les lient au titre des trois axes de l’action de l’Organisation, à savoir la paix et la sécurité, le développement et les droits de l’homme. Pour une bonne part, les activités que j’ai entreprises ont vu leur couronnement au cours de la période visée par le présent rapport.

Dans le domaine du développement, j’ai plaidé, tout au long de mon mandat, pour que l’on tienne les engagements concernant les objectifs du Millénaire pour l e développement et pour que l’on accélère leur réalisation. Nous avons atteint le premier objectif du Millénaire pour le développement, à savoir réduire de moitié l’extrême pauvreté. Nous avons scolarisé un plus grand nombre de filles et réduit la mortalité maternelle liée à l’accouchement. Bien que remarquables, ces résultats n’ont pas suffi à garantir à tous le droit de vivre dans la dignité. À travers le monde, les gens ont continué de lutter pour alimenter leurs enfants, percevoir un salaire décent et vivre pacifiquement et dans la dignité. À l’approche des échéances fixées pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, nous avons compris que les prochains objectifs devaient prendre davantage en compte la croissance économique, la justice sociale et la gestion de l’environnement. Une coalition mondiale remarquable s’est réunie pour définir des objectifs de développement durable, qui ont été adoptés par les États Membres en septembre 2015, dans le cadre du Programme 2030. Ces objectifs se veulent universels, plus larges et plus ouverts que les objectifs précédents et notamment centrés sur la paix, la justice et la solidité des institutions.

Constatant que notre génération a été la première à ressentir concrètement les répercussions des changements climatiques et est la dernière à pouvoir prendre des mesures effectives pour en éviter les pires effets, j’ai décidé, dès le début de mon mandat, d’assumer un rôle de chef de file face à cette menace existentielle. Au moment de ma prise de fonctions, les négociations internationales sur le climat n’évoluaient que lentement et il n’était pas réellement admis que le Secrétaire général de l’ONU puisse personnellement jouer un rôle dans ce domaine. Je ne pouvais cependant pas rester sans réagir, alors que la riposte mondiale apparaissait irrésolue face à ce problème majeur de notre temps, dont les répercussions touchaient tous les domaines d’activité de l’Organisation. Hormis la prise de contacts directs avec des gouvernants de par le monde, je me suis rendu dans certaines des zones les plus touchées et j’ai entrepris diverses autres initiatives pour maintenir cette question – et notamment le financement de l’action climatique – au premier rang des préoccupations mondiales. Conjuguées avec les activités que mènent, à divers niveaux dans le monde, les gouvernants, la société civile, le secteur privé et de nombreuses autres parties prenantes, ces initiatives ont contribué à l’élaboration de l’Accord de Paris de 2015, qui a constitué un succès pour les peuples, la planète et le multilatéralisme en tant que tel. En 2016, à l’occasion de la Journée de la Terre, 175 pays ont signé l’Accord, soit un record mondial. Le plus dur reste encore à faire, mais je quitterai mes fonctions, soulagé à l’idée que l’on a accordé à temps l’attention que méritait cette question pour pouvoir changer le cours des choses.

Les femmes détiennent la clef de la mise en œuvre du programme d’action de la communauté internationale. C’est la raison pour laquelle tout au long de mon mandat, l’une de mes priorités a été de leur donner les moyens de s’émanciper. J’ai présidé à la mise en place d’ONU-Femmes et pris des initiatives spéciales relatives à des questions telles que la santé maternelle et infantile, la violence sexuelle et l’émancipation économique des femmes. J’ai essayé de donner l’exemple en améliorant, à l’ONU même, l’équilibre de la composition hommes-femmes aux postes de haut fonctionnaire. Nous ne sommes pas parvenus à la parité, mais nous avons brisé de nombreux « plafonds de verre » durant mon mandat. Lorsque j’ai pris mes fonctions, aucune femme ne dirigeait une opération de paix sur le terrain. Actuellement, près du quart des missions des Nations Unies sont dirigées par des femmes. J’ai aussi nommé la première femme Conseillère juridique, la première femme Conseillère pour les questions de police, la première femme commandant de force et une bonne centaine de femmes à des postes de sous-secrétaire général ou de secrétaire général adjoint.

Conscient que le monde compte actuellement plus de jeunes que jamais, je me suis attaché à mobiliser leur énergie. Nous avons plus d’une fois constaté leur enthousiasme, leur passion et leur vif désir de faire entendre leur voix dans les affaires qui les concernent. J’y ai donné suite en nommant un Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse – lui-même âgé seulement de 28 ans – et en mettant tout en œuvre pour que la voix de ces « générations futures » soit entendue dans les instances de prise de décisions de l’Organisation. Je me suis fait un devoir de rencontrer les jeunes, chaque fois que possible, afin d’entendre leurs préoccupations et de leur prodiguer mes encouragements en leur qualité de responsables de demain.

En ce qui concerne la paix et la sécurité, j’ai fait de la prévention des conflits une priorité tout au long de mon mandat, en commençant par le renforcement des capacités de l’Organisation dans les domaines de la médiation et de la diplomatie préventive. Attestant de ces réformes, c’est dans une plus grande mesure qu’à travers le monde et durant toute la décennie les États Membres et les partenaires régionaux ont sollicité l’ONU en matière de diplomatie préventive, de médiation et d’appui à la médiation. En 2016, par exemple, mes envoyés poursuivent l’œuvre laborieuse de la diplomatie en République arabe syrienne, au Yémen, en Libye et ailleurs, tandis que, dans les opérations de paix et dans les équipes de pays, le personnel des Nations Unies s’active discrètement un peu partout dans le monde pour éviter les conflits violents et promouvoir le dialogue. Je me félicite de ce que les États Membres aient répondu à la récente série d’études indépendantes sur l’action que nous menons dans les domaines touchant les opérations de paix, la consolidation de la paix et la question des femmes et de la paix et de la sécurité en soulignant l’impérieuse nécessité de prévenir les conflits. Il nous reste encore beaucoup à faire pour traduire ces idées en une réalité concrète. À cet égard, j’ai lancé l’initiative Les droits avant tout pour associer davantage les trois axes d’intervention de l’ONU, à savoir la paix et la sécurité, le développement, et les droits de l’homme, et pour faire de la prévention des violations un principe qui sous-tend la prise de décisions au sein de l’Organisation.

Durant mon mandat, l’ONU en est venue à occuper la deuxième place en matière de déploiement de troupes dans le monde. Les déploiements au service du maintien de la paix ont atteint un maximum historique. Devenus plus imposants, ils ont aussi gagné en complexité et se sont parfois déroulés dans des zones très éloignées. Les théâtres d’opérations sont devenus de plus en plus dangereux en raison de la dégradation des conditions de sécurité dans de nombreuses régions. Il nous a donc fallu innover sans relâche en vue de renforcer la réactivité, l’efficacité et la transparence des opérations de paix. Le dispositif de paix et de sécurité de l’Organisation a ainsi fait l’objet de réformes majeures. Alors qu’il se mettait en place au moment où je prenais mes fonctions, le nouveau dispositif de consolidation de la paix a effectivement contribué, durant mon mandat, à l’instauration et au maintien de la paix dans des pays meurtris par le fléau de la guerre. Les États Membres viennent d’adopter des résolutions novatrices sur le maintien de la paix, qui intègrent une bonne partie des enseignements que nous avons tirés.

Durant mon mandat, nos systèmes de déploiement et de gestion des opérations de paix ont également fait l’objet de réformes. Ces dernières ont commencé avec la création du Département de l’appui aux missions, pour s’achever avec la mise en place du Groupe indépendant de haut niveau chargé d’étudier les opérations de paix, qui a formulé des recommandations majeures sur l’amélioration de la gestion des opérations de paix et le renforcement des partenariats mondiaux qui les soustendent. Une partie de ces recommandations sera nécessairement du ressort de mon successeur, les plus importantes relevant, pour une bonne part, des États Membres. Quant à celles dont l’application m’incombe, elles seront pour l’essentiel mises en œuvre avant la fin de mon mandat.

Les réformes institutionnelles n’assureront pas l’efficacité de nos opérations futures si elles ne s’accompagnent pas d’une réaffirmation de la volonté politique et de la confiance. Le pacte existant entre les États Membres qui contribuent de différentes manières aux activités des opérations de paix et celui entre les États Membres et le Secrétariat se sont ressentis de certaines des difficultés vécues ces dernières années et doivent impérativement être renouvelés, notamment lorsqu’intervient la question du consentement des gouvernements hôtes. J’ai été particulièrement déçu par la réaction en demi-teinte du Conseil de sécurité comme suite à l’expulsion du personnel civil des Nations Unies du Sahara occidental. J’ai également été déçu par le peu de soutien qu’ont recueilli les nouvelles propositions visant à renforcer nos capacités en matière de prévention des conflits, eu égard au consensus clair aux termes duquel nous devons, d’urgence, nous attacher davantage à prévenir les conflits violents.

La détérioration des conditions de sécurité nous a aussi imposé la recherche d’autres solutions novatrices. La période à l’examen a débuté par la clôture de la toute première mission sanitaire d’urgence des Nations Unies. La Mission des Nations Unies pour l’action d’urgence contre l’Ebola a fourni une illustration marquante et concluante de l’utilisation souple et innovante qui peut être faite des capacités, notamment politiques et logistiques, des Nations Unies aux fins de la gestion des crises imprévues que vit de plus en plus souvent notre monde interdépendant. Des menaces nouvelles telles que la criminalité organisée et l’extrémisme violent exigeaient aussi de nouvelles approches et notamment une réponse collective fondée sur des principes. Un des principaux résultats de ces initiatives a été mon Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent. Je me félicite de ce que l’Assemblée générale ait apporté son soutien à l’appel que j’ai lancé dans mon plan en faveur d’une approche globale, comprenant non seulement les mesures de lutte contre le terrorisme axées sur la sécurité mais aussi des mesures de prévention systématiques visant les facteurs sous-jacents qui radicalisent les individus et les poussent à se joindre aux groupes extrémistes violents. Je me réjouis à la perspective de poursuivre la concertation sur ce problème et sur d’autres questions connexes lorsque l’Assemblée générale examinera sa stratégie antiterroriste.

Une autre solution novatrice a consisté en la réponse à l’utilisation d’armes chimiques en République arabe syrienne, où le Mécanisme d’enquête conjoint OIAC-ONU joue un double rôle consistant à enquêter sur l’utilisation de ces armes inhumaines et à exercer un effet dissuasif contre l’emploi de ces armes. Plus généralement, j’ai plaidé pour que des mesures soient prises dans le domaine du désarmement, concernant les armes nucléaires, les armes classiques et les armes légères. Je me suis employé à relancer le programme de non-prolifération et à proposer des mesures destinées à protéger les civils et les combattants contre les armes d’emploi aveugle. Je me suis particulièrement félicité de l’adoption, en juillet 2015, de l’accord sur le programme nucléaire de la République islamique d’Iran, qui atteste de la valeur de la diplomatie.

Mon mandat a coïncidé avec la manifestation de besoins humanitaires sans précédent un peu partout dans le monde et avec la vague de déplacements forcés la plus importante depuis la création de l’Organisation. L’appel que j’ai lancé en faveur d’un système humanitaire plus global, plus transparent et plus durable a abouti, en 2016, à la tenue du Sommet mondial sur l’action humanitaire. La réflexion se poursuivra dans le cadre de la Réunion plénière de haut niveau sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants, qui se tiendra en septembre à New York. Fondamentalement, j’en appelle à la solidarité mondiale face aux besoins de nos semblables. C’est une préoccupation à laquelle j’ai tenté de répondre depuis le début en plaidant pour que la priorité soit accordée aux droits de l’homme. Dans cet esprit, j’ai d’abord appuyé la mise en place du Conseil des droits de l’homme au moment où je venais d’assumer mes fonctions, puis j’ai mené des campagnes pour l’abolition de la peine de mort et l’arrêt de la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre et j’ai lancé l’initiative Les droits avant tout. À l’heure où je quitte mes fonctions, je suis heureux de constater que la question des droits de l’homme est prise en compte dans les objectifs de développement durable, dans nos stratégies relatives à la paix et à la sécurité et dans la lutte que nous engageons contre l’extrémisme violent. Si nos mécanismes de défense des droits de l’homme continuent d’être particulièrement sollicités, le positionnement des droits de l’homme au centre de toutes nos activités atteste très concrètement de la volonté de toujours privilégier les droits de l’homme dans tout ce que nous faisons.

À mon arrivée à l’ONU, j’ai été frappé par le décalage qui existait entre le dévouement des membres de son personnel et les insuffisances des systèmes mis à la disposition de ces derniers. De leur côté, les États Membres m’ont clairement fait comprendre qu’ils attendaient une gestion plus transparente, plus responsable et plus efficace de l’Organisation et de ses ressources. Pour satisfaire cette attente et afin de permettre à l’Organisation de répondre à ces exigences et d’honorer ses engagements, j’ai privilégié les réformes institutionnelles et administratives. J’ai pris des mesures visant à renforcer le système de responsabilisation, en mettant l’accent sur les mécanismes de contrôle interne et les outils destinés à promouvoir la transparence et l’intégrité. Il s’agit, notamment, de la mise en place du Comité consultatif indépendant pour les questions d’audit, de la mise en œuvre d’un nouveau système de justice interne et de l’élargissement du contrat de mission aux chefs des missions de maintien de la paix et des missions politiques spéciales. J’ai également institué de nouvelles politiques en matière de ressources humaines, dont celle de la mobilité. J’ai milité pour que le Secrétariat devienne une organisation mondiale régie par des pratiques et des méthodes de gestion modernes. La plupart de ces réformes commencent à porter leurs fruits au moment où s’achève mon mandat et je suis heureux de laisser à mon successeur une Organisation prête à aborder la huitième décennie de son existence et le monde plus complexe avec lequel elle doit traiter.

Je me suis également attaché à tirer parti de l’apparition, sur la scène mondiale, de nouvelles technologies des communications, de nouveaux médias et de nouveaux acteurs, en mobilisant le pouvoir des partenariats et en utilisant la capacité fédératrice des Nations Unies pour associer une grande diversité d’acteurs à la recherche des solutions qu’exigent les problèmes pressants du monde. Des initiatives multipartites ont été engagées pour traiter de questions telles que la santé maternelle et infantile, l’énergie durable et la faim. Je me suis employé à ouvrir plus largement les portes de l’Organisation aux parlements et aux organisations de la société civile, qui jouent un rôle primordial dans la réalisation d’objectifs cruciaux aux niveaux national et mondial.

Les 10 dernières années ont été remarquables pour l’Organisation. Ayant grandi avec la conscience que l’Organisation était un symbole d’espérance, je me suis senti honoré d’y travailler. J’ai œuvré en collaboration avec les États Membres et de nombreux collègues dévoués à travers le monde. Trop de membres du personnel ont trouvé la mort en défendant les principes de la Charte des Nations Unies. Le meilleur hommage que nous puissions leur rendre est de redoubler d’efforts. J’ai vu les transformations que nous pouvions opérer lorsque nous décidions d’œuvrer de concert. Dans les voyages que j’ai faits en tant que Secrétaire général, j’ai aussi vu le désespoir, les épreuves et la détresse. Trop souvent, ces affres sont provoquées par l’homme. J’ai fait ce que j’ai pu pour que l’Organisation réponde aux besoins des plus vulnérables, mais la tâche est loin d’être achevée. Ma mission se terminera à la fin de cette année et je passerai le relais à mon successeur à qui je souhaite plein succès pour ce qui est, d’après le premier Secrétaire général, la tâche la plus difficile au monde. C’est aussi la tâche la plus exaltante.