QUESTION DE LA VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME DANS LES TERRITOIRES ARABES OCCUPÉS, Y COMPRIS LA PALESTINE.
Exposé écrit*/ présenté par Nord-Sud XXI, organisation non gouvernementale
dotée du statut consultatif spécial
Le Secrétaire général a reçu l=exposé écrit suivant, qui est distribué conformé ment à la résolution 1996/31 du Conseil économique et social.
[14 janvier 2002]
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* / Exposé écrit publié tel quel, dans la/les langue(s) reçue (s), sans avoir été revu par les services d = édition.
Pour le Peuple Palestinien
1. En compensation aux crimes nazis, les Nations Unies permettaient la fondation de l’Etat d’Israël, au détriment du peuple palestinien. Depuis un demi-siècle, et malgré de multiples résolutions de l’Assemblée Générale des Nations Unies en faveur des droits du peuple palestinien, y compris celui de se constituer en Etat souverain, Israël s’oppose par tous les moyens à la fondation de l’Etat Palestinien.
2. Du massacre de Dar er Yacin en 1948 jusqu’aux bombardements et aux incursions armées dans les Territoires Occupés de 2001, en passant par les massacres de 1970 en Jordanie et de Sabra et Chatila et de Beyrouth au Liban en 1982 et 1985, le peuple palestinien est l’objet de la part du gouvernement israélien d’Ariel Sharon d’une tentative de mise à mort.
3. Malgré des années de négociations ponctuées d’accords partiels qui sont autant de reculs de l’Autorité Palestinienne face à l’arrogance israélienne, soutenue sans défaillance par les Etats-Unis, à la fois juges et parties du contentieux, le Peuple palestinien, malgré ses sacrifices, n’a rien obtenu, si ce n’est la gestion sous tutelle d’une petite fraction de la Cisjordanie et de Gaza.
4. Toute la gamme des violations des droits humains a été pratiquée par Israël à l’encontre du Peuple palestinien, sans provoquer de réaction concrète de la part des Nations Unies ou de l’Union Européenne. Le Conseil de Sé curité a, le 14.12.2001, été paralysé, une fois de plus, par le veto des Etats-Unis: la résolution appelant au cessez-le-feu et à l’envoi sur place d’une mission d’observation n’a pu ainsi être mise en œuvre.
5. Israël ose, après un demi-siècle d’occupation, justifier ses violences en invoquant un droit de réplique et de légitime défense vis-à-vis du « terrorisme » palestinien responsable de quatre fois moins de victimes que la répression israélienne.
6. Les Grandes Puissances osent se satisfaire de vagues appels à « la paix » (sans en préciser le contenu), sans mettre en œuvre la moindre action concrète, ne serait-ce que pour s’interposer entre les belligérants.
7. Les interprétations israéliennes du droit international et le recours permanent à la violence contre le Peuple palestinien (et désormais contre l’Autorité Palestinienne elle-même) s’apparentent à la politique de l’ex-régime sud-africain d’apartheid : pour Israël, les Palestiniens ne constituent qu’une masse de main d’œuvre à bon marché, devant être privés d’une autorité représentative (ou soumis à d’éventuels collaborateurs désignés par les Israéliens), é ventuellement cantonnés dans des réserves du style des pseudo micro-« Etats » (Bantoustans) créés par le gouvernement raciste de Prétoria avant sa chute. Aucune solution respectueuse du droit à la dignité et des droits du peuple palestinien n’est possible sans intervention internationale.
8. Le tête-à-tête Israël-Palestine condamne à mort le Peuple palestinien et son droit à un Etat souverain. Les principes fondamentaux du droit international, l’équité la plus élémentaire, invoqués dans de nombreux autres cas par les Grandes Puissances, exigent de ne pas laisser Israël liquider un peuple entier, comme il est en train d’y procéder sans réaction effective de l’Union Européenne et des Nations Unies.
9. La Commission des Droits de l’Homme, quant à elle, a l’obligation éthique et juridique d’adopter la position la plus ferme condamnant la volonté de mort du gouvernement Sharon, et appelant à la constitution d’une force d’interposition entre les belligérants pour faire cesser les violences et situer les responsabilités.
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Document Type: Statement
Document Sources: Commission on Human Rights
Subject: Agenda Item, Human rights and international humanitarian law, Palestine question
Publication Date: 25/01/2002