Youth participate in a protest action against anti-Asian hate.

Minorités

Action de l'ONU

Les questions relatives aux minorités figurent à l'ordre du jour des Nations Unies depuis plus de 60 ans. Déjà en 1948, l'Assemblée générale déclarait que les Nations Unies ne pouvaient rester indifférentes au sort des minorités.

Les résultats du Sommet mondial de 2005 ont réaffirmé l'importance de la protection et de la promotion des droits des minorités pour le travail des Nations Unies, en déclarant que :

« La promotion et la protection des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques contribuent à la stabilité et à la paix politiques et sociales et enrichissent la diversité et le patrimoine culturels de la société. »

Déclaration des droits - un point de référence principal

En 1992, l'Assemblée générale a adopté la Déclaration des Nations unies sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (A/RES/47/135), qui constitue le principal point de référence de la communauté internationale en matière de droits des minorités. En 2022, le 30e anniversaire de l'adoption de cette résolution a été célébré par une réunion de haut nivceau au Siège des Nations Unies. 

 

Pacte international et autres initiatives

La Déclaration s'inspire de l'article 271 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui est la disposition juridiquement contraignante la plus largement acceptée concernant les minorités.

En 2005, l'Expert indépendant sur les questions relatives aux minorités a été nommé pour promouvoir la mise en œuvre de la Déclaration de 1992.

En 2007, le Forum sur les questions relatives aux minorités a été créé afin de fournir une plateforme pour promouvoir le dialogue et la coopération dans ce domaine ainsi que des contributions thématiques au travail de l'Expert indépendant.

Déclaration et Programme d'action de Durban

Conformément aux dispositions de la Déclaration sur les minorités de 1992, la Déclaration et le Programme d'action de Durban de 2001 ont exhorté les gouvernements à créer des conditions favorables et à prendre des mesures permettant aux personnes appartenant à des minorités relevant de leur juridiction d'exprimer librement leurs caractéristiques et de participer, sur une base non discriminatoire et équitable, à la vie culturelle, sociale, économique et politique du pays dans lequel elles vivent.

Diversité des forces de police - recommandations du Programme d'action

Le programme d'action de Durban appelle spécifiquement à la création et à la mise en œuvre de politiques qui favorisent une force de police de haute qualité et diversifiée, exempte de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée.

L'une des recommandations du programme est que, lors du recrutement pour les emplois publics, y compris les forces de police, les États assurent la participation et la représentation de tous les groupes, y compris des minorités.

Les États sont également invités à concevoir, mettre en œuvre et appliquer des mesures efficaces pour éliminer le phénomène du « profilage racial ».

Où en sommes-nous ?

Bien que les droits des personnes appartenant à des minorités soient de plus en plus reconnus comme faisant partie intégrante de l'agenda anti-discrimination de la communauté internationale, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre la véritable signification d'une vie dans la dignité et la justice, sans racisme - comme l'indique la devise de la Conférence d'examen de 2009.

Pandémie de COVID-19

Dans une déclaration lors du briefing du Conseil des droits de l'homme sur COVID-19 (2020), Michele Bachelet, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a déclaré :

La pandémie révèle l'impact néfaste des inégalités dans chaque société. (...) Non maîtrisée, la pandémie est susceptible de créer des inégalités encore plus fortes et une grande souffrance.

 

Lorsqu'une menace existentielle pèse sur nous tous, il n'y a pas de place pour le nationalisme ou pour la désignation de boucs émissaires, y compris les migrants et les communautés minoritaires. Les attaques verbales et physiques à l'encontre des personnes d'origine est-asiatique et des membres d'autres minorités sont de plus en plus nombreuses et sont inacceptables, et des mesures doivent être prises pour lutter contre ces violations.