Mettre à l'honneur les personnes en première ligne
En 2020, le thème de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains mettait à l'honneur les travailleurs de première ligne, c'est-à-dire les personnes qui sont les premières à intervenir pour mettre un terme à ce crime. Il s’agit d’hommes et de femmes qui travaillent dans différents domaines et qui permettent d’identifier, de soutenir, de conseiller et d’accompagner les victimes ou de lutter contre l'impunité des trafiquants.
Partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance et le rôle des travailleurs de première ligne, tandis que les restrictions de mouvement imposées par de nombreux gouvernements pour contrer le coronavirus ont rendu leur tâche de plus en plus complexe.
À travers les récits d’intervenants de première ligne qui décrivent leur travail avec les victimes, la journée souhaitait mettre en lumière leur contribution, ainsi que celle de leur institution, de leur organisation et de leur équipe à la lutte contre la traite d'êtres humains : les agents des forces de l’ordre, les travailleurs sociaux, les professionnels de la santé, le personnel des organisations non gouvernementales et bien d’autres encore, qui s’emploient partout à protéger les personnes vulnérables.
Cette édition 2020 a donc été l’occasion de partager des messages positifs, qui mettent en avant l’important travail réalisé par ces intervenants de première ligne, en rappelant combien leurs actions doivent être soutenues et doivent se poursuivre. Les témoignages mis en lumière ont démontré la manière dont ces travailleurs ont continué à lutter contre la traite d’êtres humains pendant la pandémie de COVID-19.
Retrouvez les récits partagés sur les réseaux sociaux en recherchant #EndHumanTrafficking !
Pourquoi un cœur bleu ?
La campagne « Cœur bleu » est une initiative qui vise à mobiliser l’opinion pour lutter contre la traite d'êtres humains et ses conséquences sur la société. Le cœur bleu symbolise le désespoir des victimes de la traite et nous rappelle la cruauté de ceux qui achètent et vendent d’autres êtres humains.
Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants
La traite des personnes est un crime grave et une violation des droits de l'homme. Chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants tombent aux mains de trafiquants dans leur pays ou à l’étranger. Tous les États sont affectés par la traite d'êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou de destination des victimes. L’Office des Nations Unies pour la lutte contre la Drogue et le Crime (ONUDC), garant de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et protocoles s'y rapportant, aide les États dans leurs efforts de mise en œuvre du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes.
Le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, a été adopté par la résolution A/RES/55/25 de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il constitue le premier instrument juridique international comprenant une définition consensuelle de la traite des êtres humains. L'objectif de cette définition est de faciliter les convergences des approches nationales pour établir des infractions pénales qui permettraient une coopération internationale efficace dans la poursuite des affaires de traite de personnes. Le Protocole a également pour but de protéger et assister les victimes de la traite des personnes dans le respect de leurs droits fondamentaux.
L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 30 juillet « Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains » dans sa résolution A/RES/68/192.
Le saviez-vous ?
- Chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sont victimes de la traite des personnes dans leur pays ou à l'étranger. Par la contrainte, la duperie ou la force, ils sont exploités pour leur force de travail, pour le sexe ou pour leurs organes.
- Les femmes (49 %) et les filles (23 %) représentent la vaste majorité des victimes détectées de la traite d’êtres humains.
- L'exploitation sexuelle est la forme d'exploitation la plus courante (59 %), suivie du travail forcé (34 %).
- La plupart des victimes sont victimes de la traite à l’intérieur des frontières de leur pays - celles qui sont victimes de la traite à l’étranger sont déplacées vers les pays les plus riches.
Concert en ligne

Des artistes unis contre la traite d’êtres humains
À l’occasion de la Journée mondiale contre la traite d’êtres humains 2020, le Fonds de contributions volontaires de l'ONU pour les victimes de la traite d’êtres humains, en particulier les femmes et les enfants, géré par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a diffusé un concert en ligne en direct en partenariat avec Rukus Avenue Music Group.