Une femme transporte des provisions dans une rue inondée
Après plusieurs jours de pluies incessantes, certaines régions du nord d'Haïti, notamment Cap Haïtien, ont été gravement touchées par des inondations qui ont fait plus d'une douzaine de morts et des milliers de sans-abri.
Photo :ONU/Logan Abassi (2014)

Investir dans la résilience, pas dans les catastrophes

L'augmentation du coût des catastrophes reflète l'impact croissant du changement climatique et des mauvais choix en matière de développement. À l'échelle mondiale, les pays sont confrontés à des événements naturels de plus en plus graves, dus à des conditions météorologiques extrêmes et à une planification qui ne tient pas compte des risques.


Si le coût direct des catastrophes atteint environ 202 milliards de dollars par an, leur impact économique global est estimé à 2 300 milliards de dollars. Les pays en développement sont les plus touchés, tandis que les pays riches subissent des pertes financières importantes.

Malgré cela, les investissements dans la réduction des risques de catastrophe (RRC) restent minimes. Moins de 1 % des budgets publics sont alloués à la RRC, et seuls 2 % des projets d'aide publique au développement ont inclus des objectifs de RRC entre 2019 et 2023. Le financement humanitaire pour la préparation aux catastrophes est également en baisse.

Les stratégies économiques publiques et privées ignorent souvent les risques de catastrophe, ce qui constitue un problème majeur. Le secteur privé, qui contrôle 75 % des investissements, néglige fréquemment les menaces climatiques, ce qui accroît la vulnérabilité et les pertes potentielles.

Pour remédier à cette situation, les stratégies nationales doivent intégrer la RRC et l'adaptation au changement climatique. Les gouvernements devraient donner au secteur privé les moyens d'agir grâce à des réglementations, des données sur les risques et des incitations visant à promouvoir des investissements résilients.

La Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe 2025 appelle à deux actions : 1) augmenter le financement de la RRC dans les budgets publics et internationaux, et 2) veiller à ce que tous les investissements privés et de développement soient résilients et tiennent compte des risques.

Êtes-vous prêts à rendre le monde plus résilient ?

Ce 13 octobre, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe invite chacun à repenser la manière dont nous nous préparons aux catastrophes en investissant dans la prévention avant qu'elles ne surviennent. Utilisez nos modèles, nos cartes et nos vidéos (contenu en anglais) pour montrer comment vous changez les choses et n'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux pour rester informé et trouver l'inspiration !

Messages clé

  • Les catastrophes constituent une menace croissante pour la prospérité économique et le développement durable, leurs coûts étant sous-estimés et insoutenables.
  • Les coûts liés aux catastrophes poussent les pays dans une spirale d'endettement accru, de baisse des revenus, d'augmentation des primes d'assurance et de crises humanitaires répétées.
  • La diminution de l'aide internationale rend encore plus crucial le besoin de réduire les pertes liées aux catastrophes grâce à des investissements dans la réduction des risques de catastrophe.
  • La réduction des fonds alloués à la réduction des risques de catastrophe entraîne des catastrophes plus coûteuses à l'avenir, ainsi que des besoins humanitaires accrus.
  • Pour réduire les coûts liés aux catastrophes, les pays doivent augmenter les fonds alloués à la réduction des risques de catastrophe et veiller à ce que tous les investissements dans le développement tiennent compte des risques.

Contexte

Par la résolution A/RES/44/236 du 22 décembre 1989, l'Assembée générale a décidé de célébrer, chaque deuxième mercredi d'octobre, la Journée internationale de la prévention des risques de catastrophes. Ce jour avait été choisi pendant la Décennie internationale pour la prévention des risques de catastrophes naturelles (1990-1999).

Par la résolution A/RES/64/200 du 21 décembre 2009, l'Assemblée générale a décidé de désigner le 13 octobre comme date de commémoration de la Journée internationale de prévention des catastrophes. L'objectif de cette journée est de sensibiliser les gens à la manière de prendre des mesures afin de réduire leur risque en cas de catastrophe.

La troisième Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe réunie à Sendai (Japon), en mars 2015, a rappelé à la communauté internationale les coûts et dégâts engendrés au niveau local par les catastrophes, ainsi que leur effet sur le tissu social et sur l’économie. En 2014, les catastrophes naturelles avaient déplacé 19,3 millions de personnes dans le monde. Les catastrophes, exacerbées par les effets du changement climatique, ont également des conséquences sur les investissements pour le développement durable.

Le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) énonce clairement les objectifs et priorités, notamment en termes de renforcement des capacités locales, en faveur de mesures qui conduiront à une réduction substantielle des risques de catastrophe et des pertes en vies humaines.

Plus d'informations

Le saviez-vous ?

  • Le coût total des catastrophes dépasse désormais 2 300 milliards de dollars par an si l'on tient compte des répercussions indirectes et des impacts sur les écosystèmes.
  • La plupart des décès et des pertes économiques liés aux inondations sont enregistrés en Asie.
  • Le nombre d'épisodes de sécheresse enregistrés a augmenté de 29 % au cours des 20 dernières années.
  • Les pertes annuelles moyennes dues aux seuls cyclones tropicaux sont estimées à 119,5 milliards de dollars américains.

Apprendre à construire des villes plus résilientes

Copie d'écran d'un jeu vidéo

Un jeu en ligne apprend aux enfants à construire des villages et des villes plus sûrs et résilients contre les catastrophes. Les enfants apprennent par exemple que l'emplacement et les matériaux de construction des maisons font la différence en cas de catastrophe et que les systèmes d'alerte précoce, les plans d'évacuation et l'éducation permettent de sauver des vies.

À vous de jouer !

Ressources

Sites Web

Documents

Plusieurs personnes jeunes et plus âgées se tiennent au bord d'une rivière inondée.

Pour aider à atténuer les pires conséquences d’un phénomène naturel dangereux, il est vital de déployer des efforts de relèvement rapide en vue de renforcer la résilience des communautés. Les partenariats multipartites jouent un rôle fondamental à cet égard. Grâce à des partenariats efficaces, nous pouvons rassembler et partager les connaissances, l’expertise et les ressources techniques et financières nécessaires pour bâtir un avenir plus résilient.

Trois personnes traitant des grains de café à l'extérieur.

Les rivières débordent, engloutissant maisons et champs. Les cyclones ravagent les côtes, arrachant les murs des salles de classe. Des montagnes entières s'embrasent sous une chaleur incessante, obligeant les familles à fuir avec le peu qu'elles peuvent emporter. Ce que nous appelons « catastrophes » n’est que rarement imputable à la nature. Elles sont le résultat de choix : où construire, comment cultiver, dans quels domaines investir ? Et ces choix intensifient souvent l’impact des catastrophes naturelles, événements désormais accentués par le changement climatique.

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.