Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste 2018

 

« Nous avons tous la responsabilité de dénoncer rapidement, fermement et sans ambiguïté le racisme et la violence.

C’est grâce à l’éducation et à la compréhension mutuelle que nous pourrons bâtir un monde où la dignité de chacun et les droits de l’homme seront respectés et où nous pourrons tous vivre ensemble dans la paix. » 

Message du Secrétaire général des Nations Unies, 27 janvier 2018

 


Calendrier des évènements pour la semaine

« Enseignement des réalités et perpétuation de la mémoire de l’Holocauste : notre responsabilité partagée »

 

Le thème de la cérémonie de commémoration met l’accent sur la dimension universelle de l’Holocauste et souligne que l’éducation sur cette tragédie devrait encourager l’humanité à rejeter fermement toutes les formes de racisme, de violence et d’antisémitisme.

 

Jeudi 18 janvier 2018

 

Ouverture de l’exposition « Portraits de survivants de l’Holocauste »

Bâtiment des conférences, Siège des Nations Unies à New York, de 18 heures à 20 heures
Parrainée par la Mission permanente de la Suisse auprès de l’ONU

Cette exposition retrace l’histoire de quelques personnes parmi les derniers survivants de l’Holocauste et comment elles ont recommencé leur vie en Suisse après la Seconde Guerre mondiale. Les portraits monumentaux du photographe suisse Beat Mumenthaler contribuent à façonner l’histoire singulière de ces personnes tandis que les vidéos d’Éric Bergkraut préservent les souvenirs uniques des survivants, dont beaucoup ont connu les affres de la vie dans des camps de concentration. Les images permettent au spectateur de mieux appréhender l’expérience de chaque personne représentée. Cette exposition a été présentée pour la première fois à Berlin lors de la cérémonie officielle de passation de la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste à la Suisse en 2017.

 

Lundi 22 janvier 2018

 

Ouverture de l’exposition « Survivants, victimes et bourreaux »

Hall des visiteurs, Siège des Nations Unies à New York, de 18 heures à 20 heures

Cette exposition donnera au visiteur la possibilité de réfléchir sur les différentes dimensions et perspectives de l’Holocauste en soulignant le rôle des responsables - les nazis et leurs collaborateurs -, créant ainsi un contraste avec les images et les histoires des victimes et des survivants. En les observant, les photographies de ces survivants, prises par Luigi Toscano, nous rappellent que nous avons tous des choix à faire et des décisions à prendre pour contribuer au monde dans lequel nous vivons. La Conférence de Wannsee, tenue le 20 janvier 1942 à Berlin, a joué un rôle clé dans la création de la machine à tuer de l’État nazi. Une des pièces de l’exposition, le Protocole de la Conférence de Wannsee révèle le plan de persécution et d’extermination des juifs d’Europe.

 

L'Holocauste - Pour que personne n'oublie

Une seconde exposition, intitulée L’Holocauste - Pour que personne n’oublie, présente les 12 meilleures affiches issues d’une sélection de plus de 150 affiches présentées par des graphistes et des étudiants en graphisme originaires d’Autriche, de Bosnie-Herzégovine, du Brésil, de Chine, de la Fédération de Russie, de Hongrie, d’Inde, d’Indonésie, d’Israël, du Pérou, de Pologne, de Serbie et de Slovénie. Le thème du concours de cette année, organisé avec le soutien du réseau mondial des centres d’information des Nations Unies, traduit notre responsabilité partagée quant à l’enseignement des réalités et la perpétuation de la mémoire de cette tragédie. L’exposition est une initiative commune de Yad Vashem (mémorial mondial de l’Holocauste) et du Programme de communication sur l’Holocauste et les Nations Unies, avec l’appui de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste.

 

Mardi 23 janvier 2018

 

Ouverture de l’exposition « Projet papillon : à la mémoire des enfants de l’Holocauste » 

dans le Hall des visiteurs, bâtiment de l'Assemblée générale

Siège des Nations Unies à New York, de 18 heures à 20 heures

L’exposition revisite l’impact de l’Holocauste sur les enfants et présente une initiative éducative intitulée The Butterfly Project, conçue par le Musée de l’Holocauste de Houston, qui vise à enseigner cette histoire aux jeunes, à les inciter à se souvenir des 1,5 million d’enfants qui ont péri et à combattre la haine et les préjugés.

 

Mercredi 24 janvier 2018

 

Projection du film « Children of the Holocaust »

Salle de conférence 4 (à confirmer)
Siège des Nations Unies à New York, de 18 heures à 20 heures


Ce film britannique combine dessins animés et entretiens avec des survivants âgés qui racontent les atrocités qu’ils ont subies aux mains des nazis, leur fuite de l’Europe continentale occupée vers la Grande-Bretagne et les conséquences sur leur vie. Après la projection du film, un débat sera animé par la productrice Kathleen Shackleton et le directeur de Fetle Animation, Zane Wittingham.

 

Jeudi 25 janvier 2018

 

Réunion d'information du Département de l'information des Nations Unies à l'intention des ONG

Salle (à confirmer), de 11 heures à 12 h 30
Contact : Mme Sandra Pejić, sandra.pejic@serbiamissionun.org


Un groupe d’ONG spécialisées présentera une série d’initiatives qui incitent à en savoir plus sur l’Holocauste et à célébrer la diversité.
 

Lundi 29 janvier 2018

 

Table ronde « Les archives de la Seconde Guerre mondiale et leurs incidences sur l’histoire et l’humanité »

De 19 heures à 20 heures au Museum of Jewish Heritageà New York

Animé par Laurel Leff, professeur de journalisme à l’université Northeastern et auteur de Relégué en page 7 : Quand le New York Times fermait les yeux sur la Shoah, Elizabeth Anthony de l’United States Holocaust Memorial Museum, Stephen Haufek, chef du Groupe des archives de la Section des archives et de la gestion des dossiers de l’ONU et Charles R. Gallagher, S.J., du Boston College. L’ouverture des archives de la Commission des Nations Unies pour les crimes de guerre (1943-1949) et de celles du Service international de recherches a modifié le regard des historiens sur l’Holocauste et a personnellement transformé la vie des survivants de l’Holocauste et de leurs familles. Le groupe d’expert examinera ces histoires, les archives du Vatican qui pourraient encore révéler de nouveaux éléments et les répercussions que ces renseignements pourraient avoir sur l’histoire.

 

Mercredi 31 janvier 2018

 

Cérémonie de commémoration de l'Holocauste aux Nations Unies

Salle de l'Assemblée générale, de 11 heures à 13 heures

La cérémonie sera présidée par Mme Alison Smale, Secrétaire générale adjointe à la communication de l’ONU. Le Secrétaire général de l’ONU, le Président de la soixante-douzième session de l’Assemblée générale, les représentants permanents des États-Unis et d’Israël ont été invités à prendre la parole. Le juge Thomas Buergenthal, survivant de l’Holocauste, ancien juge à la Cour internationale de Justice et professeur à la faculté de droit de l’Université George Washington, interviendra en qualité d’orateur principal. Mme Eva Lavi, survivante de l’Holocauste, apportera son témoignage. La cérémonie comprendra des manifestations musicales des chanteurs de l’ONU et de la Société de musique de chambre des Nations Unies. Joseph Malovany, cantor de la synagogue de la Cinquième Avenue, récitera les prières commémoratives.

 


Message du Secrétaire général

27 janvier 2018

 

Aujourd’hui, nous honorons la mémoire des 6 millions de victimes juives de l’Holocauste, ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont perdu la vie tandis qu’une vague de cruauté s’abattait sur le monde, emportant avec elle tant d’autres innocents.

Pourtant, encore aujourd’hui, plus de 70 ans après la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme a toujours cours et on assiste à une montée en puissance d’autres formes d’intolérance.

Les néonazis et les suprémacistes blancs sont les chefs de file de cette apologie de la haine.

Trop souvent, les idées les plus viles se répandent subrepticement au sein même des sociétés et des politiques.

Nous devons faire front commun contre cette normalisation de la haine.

À chaque fois que nos valeurs communes sont oubliées, c’est l’humanité tout entière qui est en danger.

Nous avons tous la responsabilité de dénoncer rapidement, fermement et sans ambiguïté le racisme et la violence.

C’est grâce à l’éducation et à la compréhension mutuelle que nous pourrons bâtir un monde où la dignité de chacun et les droits de l’homme seront respectés et où nous pourrons tous vivre ensemble dans la paix.