People arriving at the Port of Honiara, Solomon Islands

Photo: People arriving at the Port of Honiara, Solomon Islands. Asian Development Bank, Flickr

À propos des pays les moins avancés

Depuis 1971, l’Organisation des Nations Unies considère que les pays les moins avancés (PMA) constituent le « groupe de pays le plus pauvre et le plus faible » au sein de la communauté internationale.

Les pays les moins avancés comptent plus de 880 millions d’habitants (environ 12 % de la population mondiale), mais contribuent pour moins de 2 % au produit intérieur brut (PIB) mondial et pour environ 1 % au commerce international de marchandises.
 
Leur faible développement socioéconomique se caractérise par des capacités jusqu’à présent limitées, des revenus peu élevés et inégalement répartis et des ressources financières intérieures très insuffisantes. Leur économie, qui est généralement agraire, peut être entraînée dans un cercle vicieux de faible productivité et de manque d’investissement, notamment par suite de la mise au point et de l’emploi de technologies agricoles plus productives dans les pays plus riches. Les pays les moins avancés tirent généralement l’essentiel de leurs recettes d’exportation et de leurs ressources budgétaires d’un petit nombre de produits primaires et sont, de ce fait, vulnérables à une détérioration de leurs termes de l’échange due à des chocs extérieurs. Certains de ces pays sont parvenus à développer leur secteur manufacturier bien que les progrès en la matière concernent le plus souvent des domaines à forte intensité de main-d’œuvre comme la production de textiles et de vêtements. 
 
Ces problèmes de développement expliquent l’insuffisance des ressources intérieures mobilisées, la faiblesse des capacités de gestion économique, les carences de la conception et de la mise en œuvre des programmes, l’existence de déficits extérieurs chroniques, la lourdeur du fardeau de la dette et la forte dépendance à l’égard des financements extérieurs qui caractérisent les pays les moins avancés.

Catégorie des pays les moins avancés

La catégorie des pays les moins avancés a été établie par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1971, suite à la prise de conscience par la communauté internationale de la nécessité de mettre en place des mesures d’appui en vue d’aider les pays en développement les moins avancés. L’Organisation des Nations Unies définit les PMA comme des pays à bas revenu souffrant de graves handicaps structurels qui entravent leur développement durable. Les pays classés dans la catégorie des PMA sont définis comme tels sur la base de procédures et critères précis, décrits ci-après.
 
Ce groupe, qui compte actuellement 46 pays, rassemble près de 13 % de la population mondiale, mais représente moins de 1,3 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et environ 0,9 % du commerce mondial. 

L’Organisation des Nations Unies applique les critères suivants pour définir les pays les moins avancés :

  • Faible revenu : critère établi sur la base d’une estimation de la moyenne sur trois ans du revenu national brut par habitant (le seuil d’inscription sur la liste était de 1 025 dollars et le seuil de retrait de 1 230 dollars en 2018)
  • Faible indice du capital humain : cet indice se compose de cinq indicateurs, à savoir le taux de mortalité des moins de 5 ans, le pourcentage de la population qui est sous-alimentée, le taux de mortalité maternelle, le taux de scolarisation dans l’enseignement secondaire et le taux d’alphabétisation des adultes
  • Forte vulnérabilité économique : ce critère est mesuré par l’indice de vulnérabilité économique, qui est fonction de la taille de la population, de l’isolement du pays, de la concentration des exportations de marchandises, de la part de l’agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche dans le PIB, de la part de la population vivant dans des zones littorales basses, de l’instabilité des exportations de biens et de services, du nombre de victimes de catastrophes naturelles et de l’instabilité de la production agricole

Pour être inscrit sur la liste des pays les moins avancés, un pays doit remplir ces trois critères et ne doit pas avoir plus de 75 millions d’habitants. Il doit aussi donner son consentement avant que son statut de PMA ne soit approuvé par le Conseil économique et social des Nations Unies et l’Assemblée générale.

Programmes d’action de l’ONU en faveur des pays les moins avancés

Le système des Nations Unies s’emploie depuis les années 60 à mettre un terme à la marginalisation grandissante des pays les moins avancés au sein de l’économie mondiale et à les placer sur une trajectoire de croissance et de développement durable.

Sachant que ces derniers sont les membres les plus vulnérables de la communauté internationale, l’ONU a commencé à leur porter une attention particulière à la fin des années 60. La Stratégie internationale du développement pour la deuxième Décennie des Nations Unies, qui couvre les années 70, comprenait des mesures spéciales en leur faveur.

Le nouveau Programme substantiel d’action en faveur des pays les moins avancés – 1981

La première Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés a été organisée à Paris en 1981 dans le but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la détérioration systématique de la situation socioéconomique des pays les plus vulnérables et de mener une action pour y remédier. Elle a adopté le nouveau Programme substantiel d’action en faveur des pays les moins avancés au cours de la décennie suivante afin de transformer les économies des pays les moins avancés pour leur permettre d’atteindre des normes minimales en matière de nutrition, de santé, de logement et d’éducation, et d’offrir des possibilités d’emploi à leurs citoyens, en particulier en milieu rural et dans les zones urbaines défavorisées.

Déclaration de Paris et Programme d’action en faveur des pays les moins avancés - 1990

La deuxième Conférence sur les pays les moins avancés a donné lieu à l’examen des améliorations socioéconomiques réalisées dans les années 80 et à celui des progrès enregistrés au niveau des mesures de soutien internationales. La communauté internationale s’est engagée, à cette occasion, à mener une action rapide et efficace, conformément aux principes de la responsabilité partagée et du renforcement des partenariats, dans le but d’arrêter la détérioration de la situation socioéconomique de ces pays, d’inverser cette évolution et de relancer leur croissance et leur développement. Les domaines prioritaires retenus pour les 10 années couvertes sont : la politique macroéconomique, la valorisation des ressources humaines, l’inversion de la tendance à la dégradation de l’environnement et le renforcement de la lutte contre les catastrophes, le développement rural et la production alimentaire, ainsi que la diversification du secteur productif.

Programme d’action de Bruxelles – 2001

Le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2001-2010, qui visait à améliorer les conditions de vie dans ces pays, a établi un cadre de partenariat entre ces derniers et leurs partenaires de développement dans le but d’obtenir plus rapidement une croissance économique soutenue et un développement durable , de mettre un terme à leur marginalisation en éliminant la pauvreté, les inégalités et le dénuement et de leur permettre de s’intégrer de manière avantageuse dans l’économie mondiale. Il avait pour objectif primordial d’assurer la réalisation d’importants progrès en direction de l’objectif consistant à réduire de moitié le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de la faim à l’horizon 2015, et de promouvoir le développement durable de ces pays.

Le Bureau de la Haute Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement a été créé par la résolution 56/227 de l’Assemblée générale à l’issue de la troisième Conférence sur les pays les moins avancés dans le but d’assurer un suivi et une surveillance, un contrôle et un examen efficaces de la mise en œuvre du Programme d’action de Bruxelles.

Programme d’action d’Istanbul – 2011

La communauté internationale s’est réunie à Istanbul (Turquie) en 2011 dans le cadre de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés dans le but de s’attaquer aux difficultés persistantes rencontrées par ces pays. La quatrième Conférence a donné la possibilité de resserrer les partenariats mondiaux à l’appui des pays les moins avancés et d’établir le cadre de la coopération à l’appui du développement pour les 10 années suivantes. Elle a débouché sur l’adoption du Programme d’action et de la Déclaration d’Istanbul. Le nouveau programme d’action, qui est un programme de grande envergure axé sur les résultats couvrant une période de 10 ans, a un objectif primordial ambitieux puisqu’il vise à permettre à la moitié des pays les moins avancés de remplir les critères nécessaires à leur reclassement d’ici à 2020.

Les domaines d’action prioritaires retenus dans le cadre du Programme concernent les capacités de production, l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural, le commerce, les produits de base, le développement humain et social; les crises multiples et autres nouveaux défis, la mobilisation des ressources financières en faveur du développement et le renforcement des capacités, ainsi que la bonne gouvernance à tous les niveaux.

Documents officiels

Le Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés

Par suite de l’adoption du Programme d’action d’Istanbul pour la décennie 2011-2020, le Bureau s’emploie à aider les pays les moins avancés à atteindre les objectifs des huit domaines d’action prioritaires du programme. Il vise notamment à promouvoir leur retrait de la liste des pays les moins avancés [lien] et la poursuite d’autres objectifs de développement convenus au niveau international, y compris la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du Programme d’action d’Addis-Abeba et de l’Accord de Paris.

Le Programme d’action d’Istanbul devant prendre fin en 2020, le Bureau de la Haute Représentante a été chargé par l’Assemblée générale de coordonner les préparatifs de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés qui doit se tenir à Doha (Qatar) en mars 2021.

Le saviez-vous?

 

At primary level, the gender parity index of the gross enrolment ratio  from 0.79 in 1990 to 0.95 in 2017


 

On average, LDCs as a group experienced a growth of 5% in 2018 with a forecasted growth of 5.7% in 2020.


 

In 2018, climate related disasters . Damage from seasonal hurricanes and cyclones affected an estimated 1.5 million people in LDCs


 

In 2017, ODA to the LDCs to US$42.5 billion from the members of the OECD Development Assistance Committee.