Messages 2024
Retrouvez sur cette page les différents messages publiés par le système des Nations Unies à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars.
Message du Secrétaire général des Nations Unies
En cette Journée internationale des femmes, nous honorons les femmes et les filles du monde entier et nous saluons tous les résultats qu’elles ont obtenus dans la lutte pour l’égalité.
Les femmes et les filles ont réalisé des progrès considérables en renversant les barrières, en déconstruisant les stéréotypes et en montrant la voie du progrès vers un monde plus juste et plus égalitaire.
Pourtant, elles se heurtent à d’immenses obstacles. Des milliards de femmes et de filles sont marginalisées et font face à l’injustice et à la discrimination, tandis que l’épidémie persistante de violence à l’égard des femmes reste une honte pour l’humanité.
Notre monde porte encore les stigmates de millénaires de rapports de force dominés par les hommes.
Et les progrès sont remis en cause, avec des réactions virulentes contre les droits des femmes.
Au rythme actuel, l’égalité juridique ne sera pas atteinte avant trois cents ans.
Nous devons avancer beaucoup plus rapidement.
En cette Journée internationale des femmes, nous sommes aux côtés des femmes et des filles qui luttent pour leurs droits et nous nous engageons à accélérer les progrès.
Le thème de cette année, investir en faveur des femmes, nous rappelle que pour mettre fin au patriarcat, il faut mettre de l’argent sur la table.
Nous devons soutenir les organisations de femmes qui sont en première ligne de ce combat.
Nous devons également investir dans des programmes visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et à favoriser l’inclusion et le rôle de premier plan des femmes dans l’économie, les technologies numériques, la consolidation de la paix et l’action climatique.
Pour cela, il faut débloquer le financement du développement durable, afin que les pays disposent des fonds nécessaires pour investir en faveur des femmes et des filles.
Nous devons également augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction dans les entreprises, la finance, les banques centrales et les ministères des finances. Cela peut contribuer à stimuler les investissements dans des politiques et des programmes qui répondent aux besoins des femmes et des filles.
Les droits des femmes constituent un chemin sûr vers des sociétés équitables, pacifiques et prospères. Ils sont bénéfiques pour nous toutes et tous.
Ensemble, prenons des mesures urgentes pour en faire une réalité.
Je vous remercie.
António Guterres
Nous devons soutenir les organisations de femmes qui sont en première ligne de ce combat. Nous devons également investir dans des programmes visant à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et à favoriser l’inclusion et le rôle de premier plan des femmes dans l’économie, les technologies numériques, la consolidation de la paix et l’action climatique.
António Guterres, Secrétaire général de l'ONU
Message vidéo
Declaración de Sima Bahous, Directora Ejecutiva de ONU Mujeres
En el Día Internacional de la Mujer, celebramos el potencial y el poder de las mujeres y las niñas. Reconocemos su coraje, resiliencia y liderazgo. Señalamos las formas en las que estamos haciendo progresos hacia un mundo con más igualdad de género.
Al mismo tiempo, observamos cómo los progresos se ven afectados por las distintas crisis generacionales que se relacionan entre sí y empeoran aún más la situación.
En la actualidad, somos testigos de la terrible situación que está ocurriendo en Ucrania, donde las consecuencias para las mujeres y las niñas, incluidas los cientos de miles de personas desplazadas, nos recuerdan lo siguiente: en todos los conflictos, ya sea los de Ucrania, Birmania y Afganistán, o los del Sahel y Yemen, las mujeres y las niñas pagan un elevado coste. El secretario general ha sido claro: la guerra debe parar.
Hace poco, experimentamos cómo la pandemia de COVID-19 ha profundizado las desigualdades, ha aumentado los niveles de pobreza y ha provocado más violencia contra las mujeres y las niñas, así como ha revertido los logros que habíamos alcanzado en las áreas de empleo, salud y educación. La crisis cada vez más graves del cambio climático y la degradación ambiental repercuten de manera desproporcionada en los derechos y el bienestar de las mujeres y las niñas. Multiplican la inseguridad en todos los niveles: desde el personal y familiar hasta el nacional. El aumento de las temperaturas, las sequías prolongadas, las tormentas violentas y las inundaciones están ocasionando la pérdida de medios de vida, agotando los recursos e impulsando la migración y el desplazamiento. El informe más reciente del IPCC sobre el cambio climático, y el mensaje de nuestro secretario general, nos advierte que "actualmente, casi la mitad de la humanidad está viviendo en la zona de peligro", y que "muchos ecosistemas, hoy en día, están en una situación irreversible".
Hoy en día, tenemos la oportunidad de que las mujeres y las niñas ocupen un lugar central en nuestros planes y acciones, así como de incorporar las perspectivas de género en las leyes y políticas mundiales y nacionales. Tenemos la oportunidad de repensar, redefinir y reasignar los recursos. Tenemos la oportunidad de beneficiarnos del liderazgo asumido por las mujeres y las niñas como defensoras ambientales y activistas contra el cambio climático para encaminar las medidas de conservación del planeta. Necesitamos las habilidades, las prácticas y los conocimientos intergeneracionales de las mujeres indígenas.
Deberemos contar con niveles sin precedentes de cooperación y solidaridad mundial para alcanzar el éxito, pero no hay otra alternativa. Debemos proteger los progresos que obtuvimos con tanto esfuerzo en las áreas de derechos humanos y derechos de las mujeres, y actuar con decisión para no dejar atrás a ninguna mujer ni niña.
Tenemos un plan que seguir. Incluye el liderazgo y la participación plena e igualitaria de las mujeres en la toma de decisiones, su acceso a los empleos verdes y la economía azuI, y su acceso igualitario a la financiación y los recursos.
Debemos asegurar una protección social universal y una economía del cuidado que proteja a todas las personas. Debemos entregar más fondos para las iniciativas climáticas, ambientales y de reducción del riesgo de desastres que tengan en cuenta las cuestiones de género, incluida la recuperación de la pandemia de COVID-19, y fomentar la resiliencia a las futuras crisis. La solución está ahí. Estamos decididas a buscarla.
Convirtamos este Día Internacional de la Mujer en un momento para recordar que tenemos las respuestas no solo para lograr el ODS 5, sino también para cumplir, a través de la promoción de la igualdad de género, con los 17 Objetivos de Desarrollo Sostenible y la Agenda 2030. Espero con ansias trabajar con cada una de ustedes en este sentido.
Sima Bahous
En la actualidad, somos testigos de la terrible situación que está ocurriendo en Ucrania, donde las consecuencias para las mujeres y las niñas, incluidas los cientos de miles de personas desplazadas, nos recuerdan lo siguiente: en todos los conflictos, ya sea los de Ucrania, Birmania y Afganistán, o los del Sahel y Yemen, las mujeres y las niñas pagan un elevado coste.
Sima Bahous, Directora Ejecutiva de ONU Mujeres Mensaje en el sitio web de ONU Mujeres
Message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO
L’égalité des genres est une idée simple. C’est la conviction que les femmes méritent les mêmes droits, les mêmes opportunités et les mêmes connaissances que les hommes. C’est aussi la conviction que les femmes ont autant à apporter à la société ainsi qu’à la résolution des problèmes sociétaux. C’est prendre l’engagement de faire tomber les barrières qui empêchent les femmes d’avancer depuis bien trop longtemps.
Bien que simple, l’égalité des genres s’avère un objectif extrêmement difficile à atteindre. Aujourd’hui, aucun pays au monde ne peut prétendre à l’égalité des genres. Au rythme actuel, il faudra près de 300 ans pour que tous les pays y parviennent. En attendant, selon les données de l’UNESCO, l’intelligence artificielle privera de leur emploi plus de femmes que d’hommes d’ici à la fin de la décennie. D’après les estimations, la crise climatique plongera 160 millions de femmes dans la pauvreté d’ici à 2050.
Pour faire tomber les barrières auxquelles se heurtent les femmes, l’UNESCO a fait de l’égalité des genres une priorité globale de son action. Nous reconnaissons les contributions inestimables des femmes scientifiques, artistes, journalistes, éducatrices et athlètes. Nous agissons pour faire en sorte que toutes les femmes et les filles se voient offrir les opportunités qu’elles méritent. Chaque année, le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale des femmes pour sensibiliser l’opinion à ces questions.
Le thème de cette année est « Investir dans les femmes pour accélérer le progrès ». Cela implique l’élaboration, le financement et la mise en œuvre de solutions transformatrices pour faire progresser l’égalité des genres et la durabilité face à des préoccupations et des crises mondiales en cascade. L’UNESCO le fait, en coopération avec ses partenaires, dans tous les domaines de son mandat.
Tout d’abord, pour mieux comprendre les incidences négatives que la discrimination fondée sur le genre a sur les économies et les sociétés, l’UNESCO a élaboré un Cadre de résilience fondé sur le genre, intitulé « Autonomiser les femmes pour le bien de la société », qui souligne la nécessité de combler les écarts entre les genres dans les domaines du travail, de l’innovation et du sport, mais aussi en matière de leadership et de prise de décision, comme en témoigne notre nouveau podcast lancé aujourd’hui : Leadership for Equality.
Dans le domaine de l’éducation, nous donnons aux femmes les moyens d’agir en leur enseignant les compétences dont elles ont besoin pour acquérir une plus grande autonomie économique et sociale, par exemple dans le cadre de notre programme phare « Son éducation, notre avenir ». Cette année, nous racontons l’histoire de quatre filles dont la vie a été changée par cette initiative, dans un documentaire sorti le 7 mars.
Nous nous engageons également à faire en sorte que les femmes et les filles puissent s’épanouir dans les domaines scientifiques, d’autant que les femmes ne représentent qu’un tiers de l’ensemble des chercheurs, selon le Rapport de l’UNESCO sur la science. En 2022, pour faire tomber les barrières dans le domaine des STIM, nous avons soutenu 5 550 femmes et filles par le biais de mentorats, de la mise en avant de modèles à suivre et de programmes de développement de carrière. Depuis 1998, grâce au Programme L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, nous avons en outre récompensé plus de 4 200 femmes scientifiques talentueuses dans plus de 140 pays à travers le monde.
Dans les industries créatives également, l’UNESCO s’efforce de créer des perspectives professionnelles pour les femmes. Par exemple, avec la Walt Disney Company, nous nous associons à Women in Animation et à son programme « Stories x Women » 2024 pour donner à une douzaine d’animatrices – en particulier d’Afrique – la possibilité de présenter des projets au Festival international du film d’animation d’Annecy, en France.
Enfin, l’UNESCO met en lumière les conditions difficiles auxquelles sont confrontées les femmes journalistes – dont 73 % sont victimes de violence en ligne, selon notre étude – et travaille avec des gouvernements, des juges, des plates-formes numériques et les médias pour créer des conditions de travail plus sûres et pour lutter contre le harcèlement en ligne.
L’autonomisation des femmes reste l’un des plus grands défis de l’humanité et, en même temps, une immense opportunité pour réaliser le plein potentiel de l’espèce humaine. Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’UNESCO appelle à une action immédiate pour provoquer ce changement de paradigme – maintenant.
Message sur le site de l'UNESCOL’autonomisation des femmes reste l’un des plus grands défis de l’humanité et, en même temps, une immense opportunité pour réaliser le plein potentiel de l’espèce humaine. Cette année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’UNESCO appelle à une action immédiate pour provoquer ce changement de paradigme – maintenant.
Audrey Azoulay
Directrice générale de l'UNESCO
Message du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive de l'UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population
L’autonomisation des femmes et des filles est essentielle pour construire un avenir pacifique et prospère. Il y a 30 ans, au Caire, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement, 179 pays avaient reconnu qu’il s’agissait de ce qu’il convenait de faire et de la voie à suivre pour parvenir à un développement mondial durable.
Depuis lors, les investissements en faveur de la santé et des droits des femmes et des filles ont permis d’améliorer, et de sauver, la vie de millions d’entre elles. Depuis 2000, le décès des femmes à la suite de complications évitables pendant la grossesse et l’accouchement a diminué d’un tiers. Le nombre d’adolescentes donnant naissance a également diminué d’un tiers pendant la même période. En outre, le nombre de femmes utilisant des méthodes contraceptives modernes a doublé depuis 1990.
Pourtant, si, de manière générale, des progrès significatifs ont été enregistrés en faveur de l’égalité des genres, cette tendance ne reflète pas les expériences vécues par des millions de femmes et de filles qui continuent à être laissées pour compte, principalement en raison d’inégalités de genre persistantes, souvent associées à d’autres formes de discrimination. Les femmes et les filles en situation de handicap, celles qui sont issues de minorités ethniques ou raciales, et celles appartenant à la communauté LGBTQI+ continuent à être privées de la possibilité de faire valoir leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Les femmes et les filles qui vivent dans des situations de conflits ou de catastrophes liées au changement climatique voient généralement leurs chances de bénéficier de services de planification familiale ou de lutte contre la violence basée sur le genre s’effondrer au moment précis où elles en ont le plus besoin.
La réalisation d’un avenir meilleur pour toutes et tous, quels que soient l’identité de ces personnes et l’endroit où elles vivent, exige la mise en place de mécanismes de soutien et d’investissement rapides, durables et transversaux en faveur des femmes et des filles, et ce, partout dans le monde.
La bonne nouvelle, c’est que nous savons ce qui fonctionne et qu’il s’agit d’un excellent investissement.
Selon l’analyse de l’UNFPA et de ses institutions universitaires partenaires, de nouveaux investissements à hauteur de 222 milliards de dollars US permettraient de mettre un terme aux décès maternels évitables, d’éliminer les besoins non satisfaits en matière de planification familiale et de protéger les femmes et les filles partout dans le monde contre la violence basée sur le genre et les pratiques néfastes à l’horizon 2030. La vie de millions de vies de femmes et de filles s’en trouverait transformée.
Les filles qui ne sont pas mariées pendant leur enfance sont plus susceptibles d’aller jusqu’au bout de leur scolarité et de trouver un emploi, ce qui se traduit ensuite par des billions de dollars US de retombées économiques positives pour la société. Une participation accrue des femmes au marché du travail permet d’augmenter leur potentiel de revenu tout au long de leur vie. En outre, elle pourrait entraîner une croissance du PIB par habitant de près de 20 % en moyenne. Les entreprises qui subventionnent la santé sexuelle et reproductive de leur personnel peuvent augmenter leur productivité jusqu’à 15 %, et réduire jusqu’à 22 % le taux de départs volontaires de leurs employés qualifiés et compétents. En investissant dans les femmes et les filles, tout le monde est gagnant.
Pourtant, malgré ces bénéfices indéniables, les investissements sont encore loin d’être suffisants : En 2017, moins de 1 % de l’aide mondiale ciblant spécifiquement l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes a profité aux organisations œuvrant pour les droits des femmes. En 2022, moins de 1 % des dépenses d’aide publique au développement à l’étranger a été consacrée à la lutte contre la violence basée sur le genre. Seul 1 % du budget de la recherche médicale mondiale est investi dans des affections spécifiques aux femmes, autres que l’oncologie. Les femmes et les filles méritent mieux.
Nous sommes très reconnaissants vis-à-vis des femmes du monde entier qui mènent la marche vers l’égalité des genres dans leur famille, dans leur foyer, sur leur lieu de travail et au sein de leur communauté, et avons une dette envers elles. Prenons l’exemple de femmes comme Safia*, une survivante de mutilations génitales féminines qui a perdu une fille à cause de ces pratiques et qui refuse d’y soumettre sa deuxième fille, ou encore Ngoma*, une adolescente de 15 ans, qui sensibilise la population aux violences sexuelles et à la violence basée sur le genre et mobilise sa communauté pour défendre les droits de leurs filles.
Nous devons aux femmes et aux filles des investissements réels, tels que l’aide à l’accès à l’enseignement secondaire, la promotion de leur leadership dans le secteur des nouvelles technologies, l’accompagnement dans leurs propres initiatives contre la violence, et la création de davantage de plateformes pour faire entendre leurs voix et les aider à sauver des vies.
Ce n’est qu’en investissant dans l’inclusion sociétale, économique et politique des femmes et des filles que nous consoliderons notre tissu social et créerons quelque chose de profondément beau : un avenir prospère pour toutes et tous.
Dr Natalia Kanem
-->Message sur le site de l'UNFPACe n’est qu’en investissant dans l’inclusion sociétale, économique et politique des femmes et des filles que nous consoliderons notre tissu social et créerons quelque chose de profondément beau : un avenir prospère pour toutes et tous.
Dr Natalia Kanem
Directrice exécutive de l'UNFPA
Message de Mr. Achim Steiner, Administrateur du PNUD
Le thème de la Journée internationale des femmes de cette année, Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme, est un rappel opportun que ce sont finalement des financements publics et privés suffisants et bien alignés qui détermineront si les personnes auront de quoi se nourrir, un emploi ou l’accès à l’éducation. Alors que la richesse mondiale s’élève à près de 500 000 milliards de dollars, on note un déficit criant dans les financements mondiaux affectés à dessein à la promotion de l’égalité des genres, l’un des moyens les plus efficaces de permettre aux personnes d’échapper à la pauvreté. Pourtant, il faut un surcroît de 360 milliards de dollars par an pour réaliser l’égalité des genres et assurer l’autonomisation des femmes dans la poursuite de certains des principaux Objectifs de développement durable (ODD). En effet, selon les estimations, les pays développés détiennent plus de deux tiers de la richesse mondiale. La vraie question est de savoir à quoi l’argent est dépensé et par qui, et à qui il bénéficie ou pas. Il sera essentiel d’opérer des changements dans quatre domaines clés pour redéfinir le paysage financier et faire en sorte que les femmes puissent jouir de leurs droits.
Premièrement, il est indispensable d’accompagner les pays tout au long du cycle des finances publiques. Ce n’est qu’en disposant d’un espace budgétaire suffisant que l’on pourra éradiquer la pauvreté. Nous avons besoin d’un régime fiscal mondial juste et de systèmes fiscaux véritablement progressifs qui réduisent le fardeau fiscal des populations à faibles revenus, qui sont généralement des femmes pauvres. Le PNUD apporte un appui spécialisé aux ministères des Finances du monde entier, que ce soit pour revoir la façon dont les ressources sont mobilisées au moyen de la fiscalité ou de celle dont les programmes budgétaires sont conçus, mis en œuvre et suivis. Et l’initiative Equanomics du PNUD aide les ministères des Finances et les autorités fiscales de 26 pays à mettre en œuvre des politiques budgétaires efficaces en faveur de l’égalité des genres. Cette initiative comprend un laboratoire mondial d’apprentissage (vidéo en anglais), qui a pour objet d’aider les économistes et les décideurs politiques à repenser l’avenir du travail tout en les dotant des connaissances nécessaires pour piloter les changements structurels dont nous avons besoin aujourd’hui.
Deuxièmement, le monde devrait prendre l’engagement de restructurer d’urgence la dette des pays en développement dans le cadre d’une réforme plus large de l’architecture financière internationale, une démarche cruciale pour permettre à des millions de femmes et d’hommes d’échapper à la pauvreté. Nous avons également besoin d’une architecture de la dette adaptée à l’égalité des genres. Alors que des dizaines de pays en développement sont touchés par la crise de la dette, ce sont les ménages qui absorbent le choc des coupes dans les dépenses sociales et les services publics, et le travail non rémunéré des femmes devient une subvention invisible.
Troisièmement, nous avons besoin de ministères, de banques centrales et d’autorités fiscales efficaces, responsables et transparents. Et nous devons prendre en compte le fait que de nombreuses initiatives qui font progresser les réformes institutionnelles en faveur de l’égalité des genres sont fragmentées, ce qui en limite l’impact. En effet, si les institutions financières publiques ne sont pas prêtes et équipées pour le changement, elles pourraient bien ne pas être en mesure d’entreprendre ou de maintenir ces réformes. Des réformes approfondies exigent plus que des formations ponctuelles ou des investissements segmentés en faveur de la parité. Il est nécessaire de travailler avec l’écosystème des institutions publiques. C’est pourquoi des initiatives telles le label Égalité des genres pour les institutions publiques du PNUD donnent leur caution aux ministères des Finances, aux autorités fiscales et à d’autres institutions déterminées à promouvoir l’égalité des genres tout en les préparant à faire avancer les réformes fiscales qui tiennent compte du genre.
Enfin, alors que notre monde est confronté aux niveaux de conflits violents les plus élevés depuis 1945, le manque de ressources financières continue d’être l’obstacle le plus grave et le plus persistant à la mise en œuvre des engagements mondiaux en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité au cours des 15 dernières années. En effet, dans des contextes de crises et de chocs, les femmes sont pratiquement huit fois plus susceptibles d’être pauvres que les hommes. C’est pour cette raison que le PNUD travaille en sa qualité de membre de la famille des Nations Unies dans des pays du monde entier, de l’Afghanistan où il a apporté son appui à 75 000 entreprises dirigées par des femmes depuis 2021, ce qui a permis de créer quelque 900 000 emplois, à la Côte d’Ivoire où il travaille avec des femmes alors que celles-ci entreprennent de reconstruire leur vie et d’avoir une source de revenus après la violence.
Avec des partenaires clés comme ONU Femmes, le PNUD continuera à #InvestirDansLesFemmes, à faire tomber les barrières et les préjugés et à veiller à ce que les femmes puissent diriger. Les femmes, leurs communautés – et notre communauté mondiale – ne peuvent plus attendre.
Achim Steiner
Message sur le site du PNUDAvec des partenaires clés comme ONU Femmes, le PNUD continuera à #InvestirDansLesFemmes, à faire tomber les barrières et les préjugés et à veiller à ce que les femmes puissent diriger. Les femmes, leurs communautés – et notre communauté mondiale – ne peuvent plus attendre.
Achim Steiner
Administrateur du PNUD