
Programme de commémoration 2023
Thème de 2023 : « Lutter contre le racisme hérité de l’esclavage grâce à une éducation transformatrice »
L’asservissement de plus de 13 millions d’Africains pendant la traite négrière transatlantique a été motivé par l’idéologie raciste selon laquelle ces femmes, ces hommes et ces enfants étaient inférieurs en raison de la couleur de leur peau. D’innombrables familles ont été déchirées. De nombreux êtres humains ont perdu la vie. Malgré les graves violations des droits de l’homme et les traumatismes intergénérationnels subis pendant des siècles, les personnes réduites en esclavage ont persévéré dans leur résistance, faisant preuve de courage et de défi face aux conditions d’esclavage, de travail forcé, de violence et d’oppression systémiques.
L’héritage raciste de la traite transatlantique des esclaves se traduit aujourd’hui par des préjugés et des croyances néfastes qui se perpétuent et continuent d’avoir des répercussions sur les personnes d’ascendance africaine dans le monde entier. L’éducation transformatrice, qui cherche à donner aux apprenants les moyens de voir le monde social de manière critique et sous un angle éthique pour remettre en question et modifier le statu quo en tant qu’agents de changement, est essentielle au travail d’enseignement et d’apprentissage de l’esclavage afin de mettre fin au racisme et à l’injustice et de construire des sociétés inclusives fondées sur la dignité et les droits de l’homme pour tous les individus, partout dans le monde.
Message du Secrétaire général des Nations Unies | Remarques du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies | Calendrier des événements
Message du Secrétaire général des Nations Unies 
	 
Aujourd’hui, nous rendons hommage aux victimes de la traite transatlantique des esclaves.
L’infamie de l’esclavage a duré plus de 400 ans.
Des millions d’enfants, de femmes et d’hommes africains ont été victimes de la traite transatlantique, arrachés à leur famille et à leur pays d’origine — leurs communautés ont été déchirées, leur corps a été réduit à l’état de marchandise, leur humanité a été niée.
L’histoire de l’esclavage est une histoire de souffrance et de barbarie dans laquelle l’humain apparaît sous son pire jour.
Mais c’est aussi une histoire de courage immense qui montre l’être humain sous son meilleur jour, à commencer par celles et ceux qui, enchaînés, se sont dressées contre vents et marées, ou, abolitionnistes, ont dénoncé ce crime atroce.
Pourtant, la traite transatlantique des esclaves a des conséquences que nous subissons encore aujourd’hui.
Les inégalités sociales et économiques d’aujourd’hui sont héritées en ligne directe de ces siècles d’exploitation coloniale.
Et nous pouvons reconnaître les stéréotypes racistes répandus alors pour justifier l’inhumanité du commerce des esclaves dans la haine suprématiste blanche qui resurgit actuellement.
Il nous incombe à tous et toutes de lutter contre le racisme hérité de l’esclavage.
L’arme la plus puissante de notre arsenal est l’éducation, thème de la commémoration de cette année.
En enseignant l’histoire de l’esclavage, nous contribuons à nous prémunir contre les instincts les plus vils de l’humanité.
En étudiant les postulats et les croyances qui ont permis à cette pratique de prospérer pendant des siècles, nous mettons au grand jour le racisme de notre époque.
En honorant les victimes de l’esclavage, nous redonnons un peu de dignité à celles et ceux qui en ont été si impitoyablement dépouillés.
Aujourd’hui, comme chaque jour, unissons-nous contre le racisme et construisons ensemble un monde dans lequel chacune et chacun, partout, puisse vivre dans la liberté, la dignité et le respect des droits humains.
***
Remarques du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies
	 
Monsieur le Secrétaire général,
Vos Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Nous nous réunissons aujourd’hui pour commémorer les victimes de l’un des pires crimes contre l’humanité de l’histoire.
Un crime perpétré pendant plus de 400 ans.
Un crime qui a entraîné la déportation forcée de plus de 15 millions d’hommes, de femmes et d’enfants.
Un crime perpétré au vu et au su de la loi.
En fait, dans la plupart des cas, ces crimes étaient soutenus par la législation de l’époque.
Une législation qui permettait de traiter les êtres humains comme des biens.
Privées de leur maison, de leur corps, de leur nom, les victimes de l’esclavage ont été dépossédées de leur humanité même.
En même temps, dans les sociétés fondées sur l’esclavage, chaque jour remettait en question l’humanité des esclavagistes.
Combien de fières nations ont été fondées sur les principes d’égalité et de liberté tout en pratiquant l’esclavage racial ?
Quel a été le prix de la liberté de certains ?
D’innombrables vies perdues et volées.
D’innombrables familles déchirées.
D’innombrables décennies de traumatismes, de travail forcé et de violences cruelles et systémiques.
Il y a un an, j’ai eu la chance de me rendre à Cape Coast, au Ghana. L’un des anciens centres de la traite des esclaves.
Ce fut une expérience choquante que de pénétrer dans les cellules et les tunnels où des êtres humains étaient emprisonnés, transformés en esclaves, puis exportés vers les marchés aux esclaves du Nouveau Monde.
Je pense que je n’oublierai jamais le sentiment d’horreur que j’y ai ressenti.
Bien que la traite transatlantique des esclaves soit abolie, les fondements sur lesquels elle reposait n’ont pas été entièrement démantelés.
Les inégalités économiques mondiales peuvent régulièrement conduire à un esclavage moderne.
Le racisme, y compris le racisme anti-noir, la discrimination et le colorisme sont toujours présents dans nos sociétés.
Ensemble, ils forment des systèmes de différenciation raciale entre les hommes et les hommes.
De nombreux Africains et personnes d’ascendance africaine continuent de penser qu’ils mènent un combat difficile pour faire reconnaître une atteinte à leurs droits qui n’a été ni réparée, ni rectifiée.
Ont-ils tort ?
Nous devons déclarer que ce crime contre l’humanité n’a pas été commis sans auteur.
Nous devons reconnaître la responsabilité de tous les États, institutions, groupes religieux, entreprises, banques, compagnies d’assurance et individus qui ont profité de l’esclavage.
C’est pourquoi cette journée du souvenir est si importante — parce qu’elle crée un espace de réflexion sur un chapitre sombre et honteux de notre histoire commune.
Un espace pour rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont été victimes de la traite transatlantique des esclaves et pour exprimer notre gratitude à l’égard de toutes celles et ceux qui ont eu le courage de s’y opposer.
Cet espace nous permet de nous tourner vers l’avenir.
George Orwell a déclaré que « le moyen le plus efficace de détruire un peuple est de nier et d’effacer la compréhension qu’il a de son histoire ».
C’est pourquoi le thème de cette année, « Combattre le racisme hérité de l’esclavage par une éducation transformatrice », est plus qu’opportun.
En tant que communauté mondiale, nous avons un devoir de mémoire.
L’histoire, dont les faits ne doivent pas être déformés, doit nous servir de leçon.
Pour rendre hommage aux victimes et promouvoir une culture du respect pour leurs descendants.
Mais pour que ce devoir de mémoire soit réellement mis en pratique, nous devons réorganiser nos systèmes éducatifs et nos programmes d’enseignement.
Nous devons le faire pour favoriser un véritable sentiment de justice pour les victimes et pour atténuer les tensions raciales qui divisent bon nombre de nos sociétés.
Nous devrions tous apprendre l’histoire de la survie d’Olaudah Equiano dans le Passage du milieu.
L’importance du soulèvement de 1791 sur l’île de Saint Domingue – Haïti.
La solidarité de Zumbi dos Palmares envers ses camarades asservis.
L’histoire des Garifunas et les origines des Palenqueros et du papiamento.
Nous devrions également découvrir la lutte désintéressée des grands abolitionnistes, de Frederic Douglass à Harriet Beecher Stowe et Harriet Tubman.
Des personnes intègres qui ont eu le courage de s’opposer aux idéologies dominantes de leur époque.
Il s’agit également de notre mémoire commune.
Grâce à l’éducation, nous pouvons réfuter tout révisionnisme par des faits incontestables.
Grâce à l’éducation, nous pouvons sensibiliser aux dangers causés par les idées fausses sur la suprématie, qu’elles soient passées ou présentes.
Grâce à l’éducation, nous pouvons faire en sorte que personne ne connaisse plus jamais l’enfer vécu par les 15 millions de personnes que nous célébrons aujourd’hui.
Ainsi, grâce à l’éducation, les histoires douloureuses du racisme peuvent devenir le terreau d’un avenir de paix.
Un avenir ancré dans la justice, l’égalité, le respect et la dignité.
Je vous remercie.
***
Calendrier des événements
Du 27 février au 30 mars 2023
	L’exposition «Esclavage : dix histoires vraies sur l’esclavage colonial néerlandais» a été présentée au siège des Nations Unies
Le Programme de sensibilisation des Nations Unies sur la traite transatlantique et l’esclavage, en collaboration avec le Rijksmuseum et avec le soutien de la Mission permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies et du Consulat général du Royaume des Pays-Bas à New York, a accueilli l’exposition intitulée « Slavery: Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery » (Esclavage : dix histoires vraies sur l’esclavage colonial néerlandais), qui a été présentée dans la salle des pas perdus du siège des Nations Unies du 27 février au 30 mars 2023.
Cette exposition a été conçue et présentée en 2021 par le Rijksmuseum d’Amsterdam, le musée national d’art et d’histoire des Pays-Bas. L’exposition « Ten True Stories » était consacrée à l’esclavage à l’époque coloniale néerlandaise, du XVIIe au XIXe siècle, au Brésil, au Suriname et dans les Caraïbes, ainsi qu’en Afrique du Sud, en Asie et aux Pays-Bas. Elle présente dix histoires vraies individuelles sur des personnes qui ont été réduites en esclavage, qui ont profité du système de l’esclavage et qui se sont élevées contre ce système. Leurs récits prenaient vie en scannant les codes QR correspondants afin d’écouter une bande audio préenregistrée par des personnes vivant aux Pays-Bas et ayant un lien personnel ces histoires. À New York, les dix histoires qui font partie intégrante de l’exposition originale sur l’esclavage ont été présentées autour d’un seul artefact : des carcans en bois appelés « tronco » (du portugais « tronc d’arbre »). De nombreuses personnes réduites en esclavage étaient forcées d’avoir les chevilles coincées dans les trous de ces « tronco » pour restreindre leurs mouvements, les soumettre à des châtiments corporels et les empêcher de s’échapper. Ces carcans symbolisent les millions de personnes qui ont été expédiées en provenance du monde entier et réduites au travail forcé dans les plantations, comme artisans, dans les mines, dans les transports ou lors d’expéditions militaires. L’exposition sera présentée jusqu’au 31 décembre 2024 dans d’autres bureaux de l’ONU à travers le monde.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réagi à la présentation de l’exposition :
« L’héritage de siècles d’esclavage, d’exploitation et de domination coloniale résonne encore aujourd’hui. Nous devons apprendre et enseigner l’histoire de l’esclavage :
les crimes contre l’humanité, la traite massive et sans précédent d’êtres humains, les violations épouvantables des droits humains. Derrière les faits et les chiffres se cachent des millions d’histoires de souffrances et de douleurs jamais racontées. Mais aussi des histoires de résilience, de courage et de défi face à la cruauté des oppresseurs.
Cette exposition puissante nous invite toutes et tous à mettre fin au racisme et à l’injustice à notre époque et à faire en sorte que les sociétés inclusives fondées sur la dignité et les droits deviennent une réalité partout dans le monde ».
Version en ligne de l’exposition présentée sur le site du Rijksmuseum.
Article de fond de l’ONU: « Une exposition révolutionnaire sur l’esclavage donne à la nouvelle génération "l’espoir de l’humanité" »
Photo : Anonyme, Hommes asservis creusant des tranchées, vers 1850, aquarelle, Amsterdam
	Rijksmuseum, achetée avec le soutien du Johan Huizinga Fonds/Rijksmuseum Fonds
Exposition sur l’esclavage au Rijksmuseum
	Photo : Richard Koek
28 février 2023
	Ouverture de l’exposition «Esclavage : dix histoires vraies sur l’esclavage colonial néerlandais» au siège de l’ONU
Le programme de sensibilisation des Nations Unies sur la traite transatlantique et l’esclavage, en collaboration avec le Rijksmuseum et la mission permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies, a organisé le vernissage de l’exposition « Slavery : Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery ». L’allocution de bienvenue a été prononcé par Mme Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe à la communication globale des Nations Unies. Mme Yoka M.G. Brandt, Représentante permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies et le Dr Valika Smeulders, Cheffe du département d’histoire et l’une des commissaires de l’exposition au Rijksmuseum, ont également prononcé des allocutions. La Secrétaire générale adjointe à la communication globale a déclaré que l’exposition « invit[ait] le public à s’engager activement et à réfléchir littéralement à chaque histoire de vie, en découvrant notre humanité commune et en nous appelant à rejoindre la lutte pour mettre fin au racisme et à l’injustice à notre époque ». L’exposition était exposée dans la salle des pas perdus des Nations Unies jusqu’au 30 mars dernier.
Mme Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe à la communication globale des Nations Unies (à gauche),
	Dr Valika Smeulders, Cheffe du département d’histoire et l’une des commissaires de l’exposition du Rijksmuseum (au centre),
	et Mme Yoka M. G. Brandt, Représentante permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies (à droite).
	Photo : Richard Koek
Crédit photo :
	Exposition « Slavery: Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery »
	Photo : Richard Koek
28 Février 2023 
	Dr. Valika Smeulders a rendu hommage aux victimes de l’esclavage devant l’Arche du retour
La Cheffe du département d’histoire du Rijksmuseum, le Dr Valika Smeulders, a visité l’Arche du retour, le mémorial permanent des Nations Unies en l’honneur des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Originaire de Curaçao, île des Caraïbes et ancienne colonie néerlandaise, le Dr Smeulders est l’une des commissaires de l’exposition « Slavery: Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery » du Rijksmuseum, le musée national des Pays-Bas. Sa thèse de doctorat à l’Université Érasme de Rotterdam portait sur la présentation du passé esclavagiste au Suriname, à Curaçao, au Ghana et en Afrique du Sud. Elle est spécialisée dans le passé colonial, la diversité sociale et la représentation. Après avoir visité le mémorial sur United Nations Plaza, le Dr Smeulders a déclaré : « Il s’agit d’une injustice légalisée, commise pendant des siècles à l’échelle internationale. À travers cette commémoration et la tenue d’une conversation durable, nous construisons un avenir commun ».
Dr Valika Smeulders, Cheffe du département d’histoire du Rijksmuseum, a visité l’Arche du retour.
	Photo : Richard Koek
6 mars 2023
	Le Premier Ministre d’Aruba et des hauts fonctionnaires néerlandais ont visité l’Arche du retour
La Secrétaire générale du Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences, Mme Marjan Hammersma, et la Première Ministre d’Aruba et Ministre des affaires générales, de l’innovation, de l’organisation gouvernementale, des infrastructures et de l’aménagement du territoire, Mme Evelyn Wever-Croes, ainsi que la Représentante permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies, Mme Yoka Brandt, ont visité l’Arche du retour, le mémorial permanent des Nations Unies en l’honneur des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. La visite comprenait également une visite guidée de l’exposition « Slavery: Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery » qui était présentée dans la salle des pas perdus du siège des Nations Unies grâce au Rijksmuseum et à la Mission permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies. Lors du vernissage de l’exposition, l’ambassadrice Yoka Brandt a rappelé notre rôle dans la lutte pour mettre fin à l’héritage le plus tenace de la traite transatlantique des Africains réduits en esclavage : le racisme. Elle a fait remarquer que « il n’est pas possible se défaire le passé, mais qu’ici et maintenant, il nous appartient de favoriser l’apaisement et de mieux faire. »
Secrétaire générale du Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences, Mme Marjan Hammersma (à gauche) ;
	Première Ministre d’Aruba et Ministre des affaires générales, de l’innovation, de l’organisation gouvernementale,
	des infrastructures et de l’aménagement du territoire, Mme Evelyn Wever-Croes (au centre) ;
	ainsi que la Représentante permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies, Mme Yoka Brandt (à droite).
	Photo : DGC/TST
23 mars 2023
	La Première Ministre d’Aruba et plusieurs ministres de Bonaire, Curaçao, Saint-Eustache, Saint-Martin et des Pays-Bas ont visité l’Arche du retour
La Première Ministre d’Aruba, Mme Evelyn Wever-Croes, et plusieurs ministres de Bonaire, Curaçao, Saint-Eustache, Saint-Martin et des Pays-Bas ont visité l’Arche du retour pour se pencher sur l’histoire de la traite transatlantique des Africains réduits en esclavage. L’Arche du retour, située sur la United Nations Plaza, est le mémorial permanent en l’honneur des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Les visiteurs ont rendu hommage aux victimes de la traite des esclaves et ont réfléchi aux conséquences persistantes du racisme et des préjugés qui continuent d’affecter les descendants des victimes aujourd’hui. La délégation a également bénéficié d’une visite guidée de l’exposition du Rijksmuseum « Slavery: Ten True Stories of Dutch Colonial Slavery », qui présente dix histoires individuelles de personnes qui ont été réduites en esclavage, qui ont profité du système ou qui se sont révoltées contre celui-ci dans différentes régions du monde — en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes.
La Première Ministre d’Aruba et plusieurs Ministres de Bonaire, Curaçao, Saint-Eustache, Saint-Martin et des Pays-Bas ont visité l’Arche du retour.
	Photo : DGC/TST
27 mars 2023
	L’Assemblée générale marque la Journée internationale de commémoration à New York
L’Assemblée générale des Nations Unies a tenu une réunion pour célébrer la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, reflétant le thème de cette année « Combattre le racisme hérité de l’esclavage par une éducation transformatrice ». Parmi les intervenants, citons le Secrétaire général, le Président de l’Assemblée générale, les États membres et l’oratrice principale, la Professeure Djamila Ribeiro, philosophe et journaliste brésilienne, lauréate du prix littéraire Jabuti (2020), qui a utilisé le pouvoir de l’éducation pour lutter contre la discrimination à l’égard des populations d’ascendance africaine au Brésil, notamment grâce à son livre à succès « Petit manuel antiraciste » qui est utilisé dans les écoles et les organisations professionnelles dans tout le Brésil. Pour la première fois, une représentante des jeunes s’est également adressée à l’Assemblée générale ; il s’agit de Taylor Cassidy, activiste et créatrice de contenus sur TikTok, qui rend l’histoire des Noirs accessible à des millions de personnes à travers ses publications sur les réseaux sociaux.
Remarques énoncées par António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies
Remarques énoncées par Csaba Kőrösi, Président de la 77e session de l’Assemblée générale
Visionnez l’enregistrement de la cérémonie
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies (à gauche), Csaba Kőrösi,
	Président de la 77e session de l’Assemblée générale (au centre),
	Movses Abelian, Secrétaire général adjoint chargé de l’Assemblée générale
	  et de la gestion des conférences (à droite).
	Photo ONU/Eskinder Debebe
La professeure Djamila Ribeiro prend la parole lors de la réunion commémorative de l’Assemblée générale
	à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage
	  et de la traite transatlantique des esclaves.
	Photo ONU/Eskinder Debebe
Taylor Cassidy, défenseuse de la jeunesse, s’adresse à la réunion commémorative de l’Assemblée générale.
	Photo ONU/Eskinder Debebe
Vue large de la salle de l’Assemblée générale pendant que le Secrétaire général António Guterres (sur le podium et sur les écrans) s’adresse à la réunion commémorative de
	 l’Assemblée générale pour marquer la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
	Photo ONU/Eskinder Debebe
- Chaîne YouTube des Nations Unies : Professeure Djamila Ribeiro, oratrice principale, discute du racisme avec Taylor Cassidy, influenceuse TikTok (27 min)
 - Article de ONU Info : Lutter contre « l’héritage raciste » de l’esclavage par l’éducation, 25 mars 2023
 - Article de ONU Info : Le démantèlement du racisme actuel commence par la compréhension des « horreurs » du passé esclavagiste, 27 mars 2023
 
27 mars 2023
	La professeure Djamila Ribeiro, oratrice principale et Taylor Cassidy, défenseuse de la jeunesse, ont rendu hommage aux victimes de l’esclavage à l’Arche du retour
L’oratrice principale de la réunion de l’Assemblée générale des Nations Unies commémorant la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, la Professeure Djamila Ribeiro, a visité l’Arche du retour. La professeure Ribeiro est une philosophe et journaliste brésilienne, lauréate du prix littéraire Jabuti (2020) et seule membre noire de l’influente institution littéraire « Academia Paulista de Letras ». Elle utilise le pouvoir de l’éducation pour lutter contre la discrimination à l’égard des populations d’ascendance africaine au Brésil, notamment à travers son livre à succès « Petit manuel anti-raciste », ses articles dans le journal Folha de S. Paulo et ses trois millions de followers sur Instagram. La créatrice de contenus TikTok Taylor Cassidy a été la première défenseuse des jeunes à s’adresser à l’Assemblée générale. Taylor est une activiste qui rend l’histoire des Noirs accessible à des millions de personnes grâce à ses posts sur les réseaux sociaux. Les deux oratrices ont rendu hommage aux victimes de l’esclavage devant l’Arche du retour en évoquant les luttes incessantes des personnes d’ascendance africaine contre le racisme et le rôle de l’éducation dans la lutte contre les préjugés et les discours de haine.
Professeur Djamila Ribeiro (à droite), oratrice principale, et Taylor Cassidy (à gauche), défenseuse de la jeunesse, devant l’Arche du retour.
	Photo : DGC/Gabrielle Vardeleon
30 mars 2023
	« Beyond Colonial Histories » (Au-delà des histoires coloniales). La conférence principale de Bryan Stevenson et la table ronde sur les musées et la traite transatlantique des esclaves ont mis en lumière le rôle des musées dans la programmation inclusive
Le programme de sensibilisation à la traite transatlantique des esclaves et à l'esclavage du département de la communication mondiale, en collaboration avec le Rijksmuseum et avec le soutien de la Mission permanente du Royaume des Pays-Bas auprès des Nations Unies et du Consulat général du Royaume des Pays-Bas à New York, a organisé une conférence principale de Bryan Stevenson et une table ronde sur les musées et la traite transatlantique des esclaves intitulée « Beyond Colonial Histories » (Au-delà des histoires coloniales). Le débat dirigé s'est concentré sur l'histoire de l'esclavage, un thème controversé dans de nombreux pays, et a mis en lumière les efforts actuels des musées pour faire entendre la voix des personnes d'ascendance africaine, l'importance et l'orientation de la recherche en cours, la programmation inclusive et le traitement du passé colonial.Bryan Stevenson, fondateur et directeur exécutif d'Equal Justice Initiative, était le principal intervenant. Parmi les autres intervenants, citons Taco Dibbits, directeur général du Rijksmuseum, Valika Smeulders, cheffe du département d'histoire du Rijksmuseum, Richard Benjamin, directeur du Musée international de l'esclavage à Liverpool, Alissandra Cummins, directrice du Musée et de la Société historique de la Barbade, et les narrateurs Susi et Simba Mosis. Modéré par Arthur Kibbelaar, conseiller stratégique pour la diversité et l'inclusion au ministère néerlandais des affaires étrangères, le débat s'est déroulé en deux parties. La première partie était consacrée à l'histoire de l'esclavage, un thème controversé dans de nombreux pays. La deuxième partie a mis en lumière les efforts actuels des musées pour faire entendre la voix des personnes d'ascendance africaine, l'importance et l'orientation de la recherche en cours, la programmation inclusive et le traitement du passé colonial.
Visionnez l'enregistrement de l'événement
Chaîne YouTube des Nations Unies : Enregistrement vidéo du discours principal de Bryan Stevenson
Entretien sur ONU Info : Bryan Stevenson affirme que les espaces culturels contribuent à lutter contre l'héritage néfaste de l'esclavage
Bryan Stevenson delivers keynote address during Beyond Colonial Histories event.
	Photo: DGC/Gabrielle Vardeleon
Narrators Susi and Simba Mosis (left); Valika Smeulders, the Head of History Department in the Rijksmuseum (center); 
	moderator Arthur Kibbelaar, Strategic Advisor for Diversity & Inclusion of the Netherlands Ministry of Foreign Affairs (right) 
	during Beyond Colonial Histories event.
	Photo: DGC/Gabrielle Vardeleon
30 mars 2023
	Le Prof. Bryan Stevenson a visité l’Arche du retour
Le Professeur Bryan Stevenson, fondateur et directeur exécutif d’Equal Justice Initiative, qui assure le fonctionnement du Legacy Museum : De l’esclavage à l’incarcération de masse et du National Memorial for Peace and Justice a visité l’Arche du retour, le mémorial permanent en l’honneur des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves aux Nations Unies. Avocat, militant pour la justice sociale, professeur de droit à l’Université de New York et auteur de « Just Mercy », M. Stevenson a œuvré à la disculpation de plus de 135 condamnés à mort innocents et de centaines d’autres condamnés à tort, soulignant que « la véritable mesure de notre moralité est la manière dont nous traitons les pauvres, les défavorisés, les accusés, les incarcérés et les condamnés ». À la suite de cette visite, M. Stevenson a prononcé la conférence principale lors d’un événement intitulé « Beyond Colonial Histories » (Au-delà des histoires coloniales), partie intégrante des activités commémoratives de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, au cours de laquelle il a commenté :
« ...le plus grand mal de l’esclavage a été le récit que nous avons créé pour justifier l’asservissement... Nous avons tous hérité, dans de nombreuses régions du monde, d’un récit de la différence raciale ».
Professeur Bryan Stevenson à l’Arche du Retour
	Photo : DGC/TST
23 août 2023
	Mme Viola Ford Fletcher a visité l’Arche du retour
Le programme de sensibilisation à la traite transatlantique et à l’esclavage a eu l’honneur de recevoir Mme Viola Ford Fletcher et sa famille à l’Arche du retour le mercredi 23 août 2023. À 109 ans, Mme Fletcher est la plus ancienne survivante du massacre racial de Tulsa en 1921. Plusieurs hauts fonctionnaires des Nations Unies, dont le Chef de cabinet Courtenay Rattray, la Secrétaire générale adjointe à la communication globale Melissa Fleming et le Directeur de la division de la sensibilisation du public Maher Nasser, ainsi que le Représentant permanent adjoint de la Jamaïque auprès des Nations Unies Kurt Davis, étaient présents pour l’accueillir. Cette journée marquait la Journée internationale de la commémoration de la traite des esclaves et de son abolition, instituée par l’UNESCO.
Mme Viola Ford Fletcher (assise) visite l’Arche du retour le 23 août 2023
	De gauche à droite : M. Kurt Davis, Représentant permanent adjoint de la Jamaïque auprès des Nations Unies ; M. Courtenay Rattray, Chef de cabinet ; M. Ike Howard, petit-fils de Mme Fletcher ;
	Mme Margo « Mocha » Ochoa, éditrice ; Mme Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe à la communication globale ; M. Maher Nasser, Directeur de la division de sensibilisation du public du Département de la communication mondiale ; Mme Marie-Elena John, Spécialiste principale de la justice raciale à ONU Femmes ; Mme Muthoni Muriu, Conseillère principale pour la diversité, l’inclusion et le leadership partagé à ONU Femmes.
	Photo ONU/Eskinder Debebe
14 septembre 2023
	Mme Florence « Cuppy » Otedola a visité l'Arche du retour
À l'occasion de la Journée internationale de la paix, Florence « Cuppy » Otedola a visité l'Arche du retour. Elle a également animé la conférence des étudiants avec d'incroyables afrobeats et un discours.
	Lien vers les remarques de Florence Cuppy lors de l'événement jeunesse de la Journée internationale de la paix : https://youtu.be/kg_U3JG0kHQ
Florence « Cuppy » Otedola à l'Arche du retour
	Photo : Photo ONU/Mark Garten