New York
UN
Secretary-General''s message on International Day for Preventing Exploitation of Environment in War and Armed Conflict [scroll down for French version]
Statements | Ban Ki-moon, Former Secretary-General
Statements | Ban Ki-moon, Former Secretary-General
This year, the world began implementing the 2030 Agenda for Sustainable Development. With 17 universal and interdependent Sustainable Development Goals, the 2030 Agenda is a transformational blueprint for peace, prosperity and dignity for all on a healthy planet. To achieve this vision, we must recognize that we have a duty of care towards the environment in peacetime and during war.
Poor governance of the environment and natural resources can contribute to the outbreak of conflict. It can fuel and finance existing conflicts and it can increase the risk of relapse. Conversely, there are many examples of natural resources serving as catalysts for peaceful cooperation, confidence-building and poverty reduction.
In the aftermath of violent conflict, natural resources, such as land, timber, minerals, oil and gas, are often the primary assets that governments need to support livelihoods and economic recovery. How governments manage these resources can fundamentally alter the course of post-conflict peacebuilding. That is why it is so important that we work together to combat environmental crime, end the illegal exploitation of natural resources, improve transparency, share benefits more equitably and encourage the participation of women, indigenous peoples and vulnerable groups in decision-making.
The 2030 Agenda explicitly recognizes that “sustainable development cannot be realized without peace and security and peace and security will be at risk without sustainable development.” That is why, earlier this year, all 193 Member States of the United Nations Environment Assembly adopted a resolution committing to protect the environment in areas affected by armed conflict. At the same time, the United Nations International Law Commission is currently reviewing the international legal framework for protecting the environment before, during and after armed conflict. It aims to establish guidelines that can better support environmental preservation, particularly in protected areas and environmentally sensitive sites, such as drinking water aquifers, which are of critical environmental and cultural importance and can be severely affected by warfare.
With the 2030 Agenda and the concurrent efforts of the United Nations Environment Assembly and the International Law Commission, we have a range of important tools at our disposal. On this International Day, I urge governments, businesses and citizens around the world to prioritize environmental care and the sustainable management of natural resources for preventing conflict, building peace and promoting lasting prosperity.
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Cette année a commencé partout dans le monde la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Avec ses 17 objectifs de développement durable universels et interdépendants, le Programme 2030 est un plan de transformation porteur de paix, de prospérité et de dignité pour tous, sur une planète en bonne santé. Pour atteindre cet idéal, nous devons reconnaître que nous avons un devoir de protection à l’égard de l’environnement, en temps de paix comme en temps de guerre.
Une mauvaise gestion de l’environnement et des ressources naturelles peut contribuer à l’éclatement d’un conflit. Elle peut alimenter et financer des conflits existants, et accroître le risque de reprise des hostilités. Inversement, il n’est pas rare que ces mêmes ressources naturelles servent de catalyseurs à la coopération pacifique, au renforcement de la confiance et à la réduction de la pauvreté.
Au lendemain d’un conflit violent, les ressources naturelles telles que la terre, le bois, les minerais, le pétrole et le gaz sont souvent la principale richesse dont les gouvernements dépendent pour offrir des moyens de subsistance et susciter une reprise économique. La manière dont les gouvernements administrent ces ressources peut profondément influencer l’évolution du processus de consolidation de la paix à la suite d’un conflit. C’est pourquoi il importe au plus haut point que nous travaillions ensemble pour lutter contre la criminalité environnementale, mettre fin à l’exploitation illégale des ressources naturelles, améliorer la transparence, partager les bénéfices de manière plus équitable et encourager la participation des femmes, des peuples autochtones et des groupes vulnérables à la prise de décisions.
Comme le précise explicitement le texte du Programme 2030, « il ne saurait y avoir de développement durable sans paix et sans sécurité et, inversement, sans développement durable, la paix et la sécurité sont en danger ». C’est pourquoi, au début de cette année, l’ensemble des 193 États membres de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement ont adopté une résolution dans laquelle ils s’engagent à protéger l’environnement dans les zones touchées par des conflits armés. En parallèle, la Commission du droit international de l’ONU est en train de réviser le cadre juridique international pour protéger l’environnement avant, pendant et après les conflits armés. Il s’agit de définir des principes directeurs qui permettraient de mieux préserver l’environnement, en particulier dans les zones protégées et sur les sites écologiquement sensibles, tels que les bassins d’eau potable, qui sont d’une importance environnementale et culturelle majeure et qui peuvent être gravement endommagés par les conflits.
Le Programme 2030 et les efforts conjugués de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement et de la Commission du droit international mettent à notre disposition une panoplie d’outils précieux. En cette Journée internationale, je prie instamment les gouvernements, les entreprises et les citoyens du monde entier de faire de la protection de l’environnement et de la gestion durable des ressources naturelles une priorité, pour prévenir les conflits, consolider la paix et promouvoir une prospérité durable.