Secretary-General's remarks at press conference after meeting with President Blaise Compaore [unofficial transcript]
Press events | Ban Ki-moon, Former Secretary-General
Mesdames et Messieurs de la presse,
Tout d'abord, je tiens à exprimer ma sincère gratitude pour l'accueil chaleureux que ma délégation et moi-même avons reçu à Ouagadougou à l'occasion de cette première visite au Burkina Faso.
Je viens d'avoir un échange de vues cordial et informatif avec son excellence le Président Compoaré. Nous avons discuté de l'effort que le Burkina Faso continue de déployer dans sa poursuite des Objectifs de développement du Millénaire. Nous avons aussi discuté d'un nombre de questions régionales, notamment la situation en Côte d'Ivoire. J'ai remercié le Président de son rôle de Facilitateur du dialogue inter-ivoirien qui a conduit, entre autres, à l'Accord de Ouagadougou. Je l'ai également remercié de sa supervision éclairée de la mise en oeuvre de cet accord.
J'ai aussi tenu à exprimer au Président Compoaré mon appréciation des bonnes relations de travail qu'il a développées avec mon Représentant spécial, Y.J. Choi, qui a toute ma confiance dans l'exercice de certification des élections qui m'a été confié par le Conseil de sécurité et qui a l'approbation de toutes les acteurs du débat ivoirien.
Malgré les améliorations dans la situation en Côte d'Ivoire, le Président Compaoré et moi-même sommes de l'avis qu'il reste encore beaucoup à faire. Les défis restants seront autant de tests rigoureux au récent consensus qui a été scellé par les parties ivoiriennes. À cet égard, je prie instamment les parties ivoiriennes à continuer à faire usage de la sagesse et de l'expérience du Facilitateur, M. le President, dans le règlement de leurs différends. Je les exhorte également à aller de l'avant dans le processus de désarmement, de réunification du pays et du rétablissement complet de l'autorité de l'État.
Pour sa part, la communauté internationale ne doit pas seulement rester vigilante dans le suivi de la situation, mais devrait aussi démontrer une générosité financière dans son assistance à la Côte d'Ivoire.
Le Président Compaore et moi-même avons également discuté des bonnes relations entre le Burkina Faso avec les Nations Unies. Comme vous le savez, votre pays est, depuis janvier, un membre non-permanent du Conseil de sécurité. Il est également bien représenté parmi les casques bleus de l'ONU, y compris parmi la police, les troupes et le personnel civil de notre Organization. Le Burkina Faso demeure également un acteur clé au sein de divers comités de l'Assemblée générale et d'autres organes des Nations Unies.
Cependant, malgré son rôle international tres actif, le Burkina Faso est confrontée à de sérieux défis, parmi lesquel figure de facon preeminent le changement climatique, qui a exacerbé les sécheresses, la désertification et a causé des souffrances énormes aux populations rurales en raison de la disparition accelerée des ressources en eau.
La majorité des travailleurs Burkinabés étant employés dans le secteur agricole, le changement climatique et ses conséquences menacent la stabilité même de ce pays. C'est pour cette raison que je me réjouis de l'annonce, ce 28 mars, par les donateurs qu'ils comptent investir 1,2 milliard de dollars dans les projets d'eau et d'assainissement au Burkina Faso pour aider ce pays à atteindre les Objectifs de développement du Millénaire.
La flambée récente de par le mode des prix des denrées alimentaires a également aggravé la situation économique du Burkina Faso. C'est une situation qui a éventuellement pourrait miner les efforts investis depuis des décennies par le Burkina Faso et d'autres pays en voie de développement afin de sortir leurs peuples de la pauvreté.
Je suis donc encouragé par le dévouement du Président Compaoré à poursuivre les Objectifs de développement du Millénaire, comme il m'en donné l'assurance au cours de notre réunion d'aujourd'hui. En retour, j'ai l'ai assuré de ma disponibilité et de la volonté des Nations-unies d'aider le Burkina Faso à faire des progrès réels en matière de développement et vers la prospérité. Sur ce point, je tiens aussi à saluer le travail d'assistance effectuée ici par des agences de l'ONU. J'encourage mes collaborateurs à persévérer dans leur travail d'assistance au Burkina Faso afin d'aider ce pays à surmonter les défis qu'il reste à surmonter dans la réalisation des Objectif de développement du Millénaire.
Je vous remercie.
Q: [in French, on the Millennium Development Goals.]
SG: The United Nations and Burkina Faso have been maintaining a very strong partnership, and I have a deep respect for President Compaoré's [efforts] to promote peace and stability in this region. In fact, in that regard we have many United Nations agencies here who are working as one team to help your country overcome and develop. In that regard, you have my full cooperation and assurance that the United Nations will stand behind your very noble efforts.
Q: [in French, on the role of President Compaoré in attempting to resolve the crisis in Cote d'Ivoire.]
SG: First of all, I am encouraged that the Ivorian government has set a date for elections to be held on November 30th. That was very much facilitated by the diplomatic role of President Compaoré. The road to elections is fraught with many challenges, many difficulties. My Special Representative, Ambassador Choi, has been closely coordinating with President Gbagbo, and I am also going to meet with him tomorrow and engage in serious dialogue [on this issue]. I will encourage President Gbagbo to keep this commitment, and it is also encouraging that political stability has been maintained [in relations] between the President and the Prime Minister, with the strong encouragement from the international community and the United Nations. I hope that we will soon see stability and peace and development in Côte d'Ivoire. That is the purpose of my going there.
Q: [on elections and disarmament in Côte d'Ivoire]
SG: As I said, there may be many obstacles and the process may not be as easy as one might expect. My Special Representative and President Compaoré have agreed on important criteria on certification of these elections and we will continuously consult so that these elections can be held as peacefully, as transparently as possible. At this time we should not be so worried about what will happen in the road ahead. Our commitment is that we must make this process go on as smoothly as possible with the participation of all the parties concerned, and all the people of Côte d'Ivoire.
Merci beaucoup.