Le temps semble s'être arrêté à l'intérieur de cette école abandonnée, dans la zone d'exclusion au Bélarus. Les livres d'étude et les cahiers avec des exercices inachevés sont restés intacts sur les tables, là où ils ont été laissés par des élèves qui ne sont jamais retournés les chercher. Photo PNUD/Siarhiej Leskiec

 

Les Nations Unies et Tchernobyl

 

Depuis 2004, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) remplit les fonctions de Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl.

Les activités du système des Nations Unies et des parties prenantes internationales liées à Tchernobyl sont organisées autour des priorités suivantes :

  • Développement local ; 
  • Communication d’informations aux populations touchées ;
  • Infrastructure ;
  • Santé ;
  • Atténuation des effets des rayonnements et établissement de normes ;
  • Sûreté nucléaire et gestion des déchets radioactifs ;
  • Durabilité environnementale ;
  • Réduction des risques de catastrophe et alerte rapide.

Au fil des années, les organismes des Nations Unies ont continué d’évaluer les effets de l’accident de Tchernobyl, le soutien assuré pour améliorer la sécurité du public et de l’environnement et le relèvement des zones touchées.

L’expérience montre que les efforts de relèvement doivent être liés au Programme de développement durable à l'horizon 2030 et parfaitement alignés sur les plans nationaux pour le développement durable du Bélarus et de l’Ukraine. Étant donné la complexité et l’interdépendance des problèmes posés par l’accident nucléaire, il est nécessaire de dépasser les cloisonnements entre les secteurs pour adopter une stratégie globale et systémique qui garantisse que personne ne soit laissé de côté. Les organismes des Nations Unies sont fermement résolus à renforcer encore leurs partenariats stratégiques, à nouer des liens de collaboration, à mobiliser des fonds et à attirer des financements pour développer les territoires touchés.

Les populations et les pouvoirs publics locaux jouent un rôle clef dans l’action menée pour remédier aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Pour permettre un relèvement rapide et accroître la résilience, il est indispensable d’encourager la collaboration entre toutes les parties prenantes, de promouvoir le dialogue et les partenariats entre les collectivités touchées et d’établir un climat de confiance entre les autorités et les populations.

La communauté internationale et les pays touchés devraient continuer d’améliorer l’image des régions touchées par la catastrophe de Tchernobyl pour qu’elles soient perçues comme des régions qui sont en train de se relever. Afin que ces régions continuent de se développer durablement, il faut mener des programmes centrés sur le développement de l’entreprenariat local et du tourisme, la création d’emplois, le passage aux technologies vertes, l’inclusion des groupes vulnérables dans le développement local, la promotion de modes de vie sains et la coopération transfrontalière à la conservation des écosystèmes en Polésie.

Les organismes des Nations Unies et la communauté internationale devraient continuer à améliorer la visibilité des résultats obtenus dans les populations et les régions touchées par l’accident de Tchernobyl à des fins de sensibilisation. Les enseignements tirés de l’action menée à la suite de la catastrophe de Tchernobyl devraient être intégrés aux programmes de planification des interventions d’urgence et de préparation aux catastrophes.

Finalement, les Gouvernements bélarussien et ukrainien, les organismes des Nations Unies et leurs partenaires devraient envisager des mécanismes de financement et des partenariats innovants pour mobiliser des investissements en faveur des régions qui ont encore besoin d’un soutien financier.

Le relèvement et la transformation de la région de Tchernobyl restent une entreprise titanesque et de longue haleine, qui ne pourra être menée à bien que si tous les partenaires agissent ensemble, à tous les échelons. Le système des Nations Unies demeure résolu à contribuer au relèvement complet et au développement durable de la région touchée, grâce à des approches innovantes, en collaboration avec les Gouvernements bélarussien, russe et ukrainien, et à faire en sorte que les conséquences de Tchernobyl servent à créer un environnement plus sûr pour la région et pour l’ensemble de la population.

Source : Rapport du Secrétaire général : Conséquences durables de la catastrophe de Tchernobyl (A/74/461).