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28 juillet 2021 | Rome, Italie [tel que prononcé]
Vidéo (UN Web TV)
Merci, merci beaucoup Jeff,
Alors que nous clôturons cet après-midi un formidable événement de pré-Sommet sur les systèmes alimentaires, c'est vraiment un grand plaisir de nous joindre à Son Excellence, notre ministre des affaires étrangères, M. Di Maio. J'aimerais partager avec vous quelques mots sur ce que nous avons accompli et sur ce que nous envisageons pour l'avenir.
Au cours des trois derniers jours, des membres du monde entier se sont réunis, virtuellement et en personne ici à Rome, pour discuter de notre vision commune de l'avenir : l'Agenda 2030 pour le développement durable.
Au cours des trois derniers jours, plus de 500 délégués de 108 pays, dont 62 ministres, nous ont rejoints en personne. Plus de 17 000 personnes, originaires de 190 pays, nous ont rejoints virtuellement. Parmi nos délégués virtuels, nous avions une quasi-parité hommes-femmes.
Plus de 120 représentants gouvernementaux de haut niveau ont fait des déclarations, en personne ou virtuellement, sur leurs efforts nationaux visant à améliorer la vie de leur population grâce à l'alimentation.
Ces délégués étaient issus non seulement des États membres de l'ONU, mais aussi d'un large éventail d'acteurs présentant des expériences et des perspectives diverses, notamment les populations les plus vulnérables : les peuples autochtones, les producteurs, les agriculteurs, les femmes et les jeunes. Nous avons également vu le secteur privé repenser ses modèles d'entreprise et s'orienter vers le net zéro.
Nous sommes unis dans notre conviction que les systèmes alimentaires recèlent tout le potentiel nécessaire pour atteindre tous les objectifs relatifs aux personnes, à la planète et à la prospérité.
Derrière cette conviction se cache une énergie considérable. Chacun reconnaît que nos défis sont urgents et doivent être traités à grande échelle.
Il existe également un désir incroyable de briser les barrières qui existent entre les ministères, les secteurs thématiques et les communautés.
En discutant avec les participants, la rengaine que j'ai entendue à maintes reprises est qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. C'est déjà un succès en soi.
Mais notre action est loin d’être achevée. Nous continuons à ressentir les effets de la COVID-19 et, de plus en plus, du changement climatique.
Nous devons maintenant travailler dur pour consolider ce que nous avons engrangé ici à Rome afin de préparer le Sommet de septembre prochain à New York, où nous attendons des dirigeants qu'ils réaffirment leur engagement envers les ODD et qu'ils investissent dans l'alimentation, car c'est là l'un des moyens les plus puissants de les concrétiser.
Cela signifie que nous proposerons également des coalitions d'action de soutien, en nous appuyant sur l'incroyable travail des pistes d'action et des leviers pour soutenir les pays dans la concrétisation de leurs priorités.
Cela prendra la forme de nouveaux financements et partenariats nécessaires à leur mise en œuvre sur le terrain.
À la suite de ce pré-Sommet, nous disposons d'un terrain fertile pour obtenir un dénouement positif au Sommet de New York, et nous présenterons plusieurs de ces résultats lors de la plénière de clôture plus tard dans la journée.
Plus précisément, le Sommet se concentrera sur quatre domaines :
Tout d'abord, le Secrétaire général prononcera une déclaration d'action qui nous incitera à continuer de progresser vers les objectifs de l'année 2030 par le biais des systèmes alimentaires. Il soulignera la diversité de nos systèmes alimentaires et leurs complexités, mais aussi le rôle central joué par les peuples autochtones, les producteurs, les femmes et les jeunes.
Un recueil supplémentaire qui reflète toute la diversité des contributions reçues tout au long du processus sera également préparé.
Deuxièmement, les pays continueront à proposer des voies nationales pour la transformation des systèmes alimentaires afin de réaliser tous les ODD d'ici 2030 dans leur propre contexte bien particulier.
Comme nous l'a dit S.E. le Président Kagame du Rwanda lundi, l'Afrique dans son ensemble est également en train d'élaborer une stratégie continentale commune sur les systèmes alimentaires. D'autres régions font de même.
Troisièmement, au fur et à mesure que ces voies se dessinent, nous constatons également des thèmes communs. Ces thèmes peuvent aider la communauté mondiale à identifier des coalitions et des structures de soutien pour aider les pays à réaliser leurs visions et leurs priorités.
Enfin l'ONU s'engage à soutenir la mise en œuvre au niveau national ainsi que le maintien de la dynamique de ce processus par un suivi spécifique.
Tout effort s'appuiera sur les institutions solides que nous avons ici à Rome avec la FAO, le FIDA et le PAM, ainsi que le Comité de la sécurité alimentaire mondiale.
Je tiens à remercier chaleureusement le gouvernement italien et les agences basées à Rome pour tout le soutien qu'ils ont apporté afin de rendre ce pré-Sommet possible. Et un grand bravo aux équipes de jeunes hommes et femmes qui ont rendu tout cela possible.
L'Italie est depuis longtemps un leader mondial sur les questions d'alimentation et de sécurité alimentaire, et elle joue véritablement un rôle de catalyseur dans le processus, puisqu'elle fait le lien entre la COP26 et son leadership au sein du G20 plus tard cette année.
Comme l'a mentionné S.E. le Premier ministre Draghi dans ses remarques lundi, nous sommes fiers de ce partenariat entre l'Italie et les Nations Unies. Il a également souligné à juste titre le caractère central de nos systèmes alimentaires, leur lien étroit avec le changement climatique et le fait que ce point doit également figurer à l'ordre du jour du G20.
Cet événement a été le premier grand Sommet hybride des Nations Unies de l'ère de la COVID et a permis de définir la marche à suivre pour une nouvelle façon de faire les choses, qui peut être sûre, inclusive et efficace.
Il a fallu une vision audacieuse, un leadership et un travail constant pour faire de ce pré-Sommet innovant un succès.
Et donc je quitte Rome avec beaucoup d'espoir.
Cette réunion nous a montré qu'il y a une lueur d'espoir dans cette crise de COVID : les systèmes alimentaires sont un domaine prioritaire pour les investissements transformateurs, qui peuvent diriger les transitions que nous devons opérer.
Nous avons démontré qu'un Sommet des Peuples et un Sommet des Solutions sont en fait une seule et même chose : nous sommes la solution aux défis de notre monde.
Ce n'est qu'en travaillant ensemble, comme un seul peuple, en solidarité, que nous pourrons créer une planète durable et prospère pour tous.
Nous mettrons à profit les deux mois qui nous séparent du Sommet pour insuffler un nouvel élan et accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030.
Merci.