Foire aux questions
À propos du Sommet
À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, qui a eu lieu le 16 octobre 2019, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé à la tenue d’un Sommet sur les systèmes alimentaires en 2021. Cette annonce faisait suite à des conversations menées avec les responsables de trois agences des Nations Unies basées à Rome - l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) -, lors du Forum politique de haut niveau qui s’est déroulé en juillet 2019.
L’annonce a été effectuée dans une déclaration vidéo. Lire l'article sur ONU Info.
Le Sommet sera l’occasion de lancer de nouvelles actions ambitieuses, des solutions innovantes et des plans dans le but de transformer nos systèmes alimentaires et de tirer parti de ces réorientations pour réaliser des progrès au niveau de tous les Objectifs de développement durable (ODD). Chaque chose et chaque personne doivent changer ; cela signifie que nous devons comprendre les compromis, mais également reconnaître que tout le monde peut en bénéficier.
Le processus du Sommet vise à aboutir aux résultats suivants :
1. Générer une action significative et des progrès mesurables en faveur du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Le Sommet identifiera des solutions et des leaders, et lancera un appel à l’action à tous les niveaux du système alimentaire, y compris les gouvernements nationaux et locaux, les entreprises et les citoyens ;
2. Sensibiliser les gens et élever le débat public sur la façon dont la réforme de nos systèmes alimentaires peut tous nous aider à réaliser les ODD en mettant en œuvre des réformes bénéfiques pour les personnes et pour la planète ;
3. Élaborer des principes pour guider les gouvernements et les autres parties prenantes cherchant à tirer parti de leurs systèmes alimentaires afin de soutenir les ODD. Ces principes définiront une vision optimiste et encourageante dans laquelle les systèmes alimentaires joueront un rôle central dans la construction d’un monde plus juste et plus durable ;
4. Créer un système de suivi et d’examen afin de s’assurer que les résultats du Sommet continueront de susciter de nouvelles actions et des progrès. Ce système permettra de partager des expériences, des leçons et des connaissances. Il mesurera et analysera également l’impact du Sommet.
Le Sommet est guidé par son engagement fondamental en faveur de l’inclusion à chaque étape de son processus. Il est également guidé par les sept principes d’engagement suivants : agir avec urgence, s’engager à l’égard du Sommet, être respectueux, reconnaître la complexité, embrasser l’inclusivité multipartite, compléter le travail des autres et instaurer la confiance. Veuillez consulter la page dédiée aux principes d’engagement pour de plus amples informations.
Le Fonds d’affectation spéciale multidonateurs du Sommet et les dépenses ont été financés en premier lieu par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial. Les États Membres des Nations Unies ont commencé à promettre leurs engagements à l’égard du Sommet. Les dirigeants du Sommet collaborent avec les institutions des Nations Unies afin de mobiliser des ressources ; ils sollicitent des contributions des États Membres de toutes les régions du monde.
Le rassemblement principal du Sommet aura lieu à New York en septembre 2021, en conjonction avec l’Assemblée générale des Nations Unies. Il sera précédé d’un rassemblement pré-sommet en Italie en juillet 2021.
Le processus préparatoire est déjà en cours ; il s’appuie sur les nombreux événements, plateformes et processus mondiaux existants soutenant la transformation des systèmes alimentaires mondiaux par le biais d’accords, d’engagements ou d’autres actions collaboratives. Le processus du Sommet crée également des synergies entre de multiples initiatives et alliances régionales et nationales s’efforçant de soutenir la transformation des systèmes alimentaires.
Le Sommet et le processus préparatoire s’appuient sur des preuves et des connaissances de toutes sources pour éclairer les idées et les recommandations mondiales qui seront partagées avec les parties prenantes du monde entier.
Le terme « système alimentaire » englobe toutes les personnes et tous les processus compris dans la culture, l’élevage ou la fabrication des aliments et dans leur consommation ; cela va des agriculteurs aux caissiers des supermarchés en passant par les cueilleurs de fruits, ou des minoteries aux installations de compostage du quartier en passant par les camions frigorifiques. Des milliards de personnes gagnent leur vie par le biais des systèmes alimentaires mondiaux. En 2017, l’agriculture à elle seule représentait 68 % du revenu rural en Afrique et environ la moitié du revenu rural en Asie du Sud. Les experts de la Banque mondiale ont estimé que le système alimentaire mondial valait environ 8 000 milliards de dollars, soit à peu près un dixième de l’ensemble de l’économie mondiale.
La santé de nos systèmes alimentaires a une incidence importante sur la santé de notre corps, ainsi que sur la santé de notre environnement, de nos économies et de nos cultures. Lorsqu’ils fonctionnent bien, les systèmes alimentaires sont capables de nous rassembler en tant que familles, communautés et nations.
La pandémie du COVID-19 a souligné davantage les insuffisances dangereuses de nos systèmes alimentaires ; celles-ci menacent effectivement la vie et les moyens de subsistance des personnes dans le monde, en particulier les plus vulnérables et celles vivant dans des conditions fragiles. Même avant le début de la crise actuelle, les preuves de la nécessité d’une transformation n’avaient jamais été aussi claires. Dans de nombreux cas , les systèmes alimentaires font partie du problème ; cependant, selon un consensus scientifique, la transformation des systèmes alimentaires est l’un des moyens les plus efficaces de changer de cap, de réaliser la vision du Programme 2030 et de soutenir l’appel du Secrétaire général demandant de « reconstruire en mieux » à partir du COVID-19.
Juste après que la pandémie a été déclarée par l’Organisation mondiale de la Santé, l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Sommet sur les systèmes alimentaires et les dirigeants du Comité des Nations Unies sur la sécurité alimentaire mondiale ont corédigé un appel demandant que tous les gouvernements renforcent leurs politiques de sauvegarde relatives à l’agriculture.
Il s’agit du tout premier Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires ; cependant, il s’appuie sur des décennies d’efforts cruciaux déployés par les pays, la société civile et le leadership des Nations Unies afin de garantir que la sécurité alimentaire et la nutrition soient disponibles pour tous. Le Sommet 2021 a pour objectif de faire participer un très large éventail d’acteurs en plus de ceux qui s’engagent généralement dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition, en reconnaissant le rôle essentiel des systèmes alimentaires pour réaliser tous les ODD. Le Sommet des systèmes alimentaires n’est pas une plateforme de négociation ; il s’agit d’une occasion limitée dans le temps de lancer de nouvelles actions ambitieuses, des solutions innovantes et des plans dans le but de transformer nos systèmes alimentaires et de tirer parti de ces changements pour réaliser des progrès au niveau de tous les ODD. Le Sommet a la chance de s’appuyer sur le leadership, les preuves, les connaissances, les idées, les innovations et les actions provenant de nombreux acteurs et institutions de premier plan à travers le paysage, y compris dans les États membres, le système des Nations Unies et, en particulier, le Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Le Sommet a pour objectif de contribuer à développer le mouvement autour des systèmes alimentaires et à renforcer le rôle des institutions existantes pendant la durée de la Décennie d’action pour atteindre les objectifs mondiaux.
Participation au Sommet et leadership
En accord avec l’engagement fondamental du Sommet en faveur de l’inclusivité, le processus du Sommet est ouvert à tous. Il s’agit non pas d’une conférence de plus, mais d’un véritable Sommet de personnes auquel chacun est encouragé à participer : des petits agriculteurs et des chercheurs scientifiques aux caissiers de supermarché et aux cuisiniers à la maison passionnés en passant par les dirigeants autochtones et les dirigeants d’entreprise, ainsi que les organisateurs de jeunesse et les militants écologistes. Il existe de nombreuses façons de participer au Sommet des systèmes alimentaires, notamment en devenant un Héros des systèmes alimentaires, en aidant à sensibiliser les gens aux systèmes alimentaires sur les médias sociaux ou encore en organisant un Dialogue ou en y participant. Pour obtenir de plus amples informations sur la façon de participer au Sommet, veuillez visiter la page Passez à l'action.
Les Dialogues du Sommet sur les systèmes alimentaires constituent un élément central du processus d’engagement ; ils offrent un forum ciblé et organisé permettant aux parties prenantes de se rassembler pour partager des preuves, des expériences et de nouvelles idées afin de transformer la façon dont le monde produit, consomme et élimine les aliments.
Il existe trois types de Dialogues : État membre des Nations Unies, mondial et indépendant ; ce dernier permet aux individus et aux institutions de tenir leur propre Dialogue au sein de leurs communautés. Tout au long du processus, les Dialogues alimenteront les cinq domaines prioritaires du Sommet ou Pistes d’action, ainsi que les travaux préparatoires de ses groupes scientifiques et consultatifs ; ceci permettra de favoriser un effort mondial dynamique et harmonisé pour tirer parti des changements dans nos systèmes alimentaires afin de réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. Les participants aux Dialogues peuvent se porter volontaires pour expliquer comment ils apporteront leur contribution, en vue de favoriser de nouvelles actions et partenariats et d’augmenter les initiatives existantes.
L’objectif du Sommet est que tous les États Membres utilisent les Dialogues du Sommet sur les systèmes alimentaires pour examiner leurs propres systèmes alimentaires, créer des actions et contribuer ainsi à la réalisation des ODD de manière significative. Ces Dialogues encouragent les participants à analyser et à explorer les systèmes alimentaires et à trouver des solutions spécifiques au contexte local.
Les États Membres des Nations Unies jouent un rôle central dans la définition et la mise en œuvre de solutions et d’actions qui permettront aux systèmes alimentaires de contribuer à la réalisation des ODD. Leur engagement est essentiel dans le processus préparatoire et dans la tenue du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. Au cours des préparatifs du Sommet, l’Envoyé spécial et le Secrétariat engageront des discussions avec les États Membres afin d’établir des consultations alertes et innovantes, y compris des consultations régionales et nationales, telles que les Dialogues du Sommet sur les systèmes alimentaires.
Un comité consultatif multipartite, un groupe scientifique indépendant, un groupe de travail des Nations Unies à l’échelle du système et un Réseau de champions visent à apporter un large éventail d’idées et à conduire une nouvelle coalition pour réaliser un changement et une action collective. Les structures s’appuient sur la force et les points de vue complémentaires de différentes personnes et institutions en recherchant la diversité à travers les zones géographiques, les groupes représentatifs, l’expertise, le sexe, l’âge et d’autres aspects. L’objectif est que les membres identifiés pour faire partie des structures obtiennent une contribution plus large des réseaux auxquels ils se connectent, afin que ce Sommet soit inclusif et mobilise tous les pays et toutes les personnes.
En outre, ils donneront une rétroaction et des orientations stratégiques importantes, apporteront les preuves scientifiques les plus avancées et aideront à élargir la base de connaissances partagées sur les expériences, les approches et les outils favorisant la création de systèmes alimentaires durables ; ils s’assureront également qu’il existe un lien étroit avec les connaissances et les capacités uniques du système des Nations Unies à mettre en œuvre ce programme au-delà du Sommet.
Les présidents, vice-présidents et membres des Pistes d’action sont des experts dans les domaines de l’alimentation, de l’agriculture, de la santé et du changement climatique qui se sont engagés à proposer des solutions afin de rendre les systèmes alimentaires plus résilients et plus inclusifs dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires en 2021. Ils travaillent avec un groupe de direction plus large, comprenant des représentants du pays et des acteurs de toute la société, notamment des agriculteurs, des scientifiques et des leaders de jeunes, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile. Ensemble, ils veillent constamment à ce que les domaines d’action prioritaires ne restent pas cloisonnés. Ils examineront la façon dont les principaux leviers de changement transversaux tels que la gouvernance, les finances, les données, les connaissances autochtones, les droits de l’homme et la loi, l’innovation et l’autonomisation des femmes et des jeunes peuvent être mobilisés afin d’atteindre les objectifs du Sommet.
Les organisations de la société civile sont des partenaires essentiels du Sommet. Leurs contributions sont précieuses à chaque étape et sont essentielles au processus du Sommet. La société civile est engagée à tous les niveaux du Sommet : dans son comité consultatif, ses Pistes d’action (y compris un espace dédié au Mécanisme de la société civile du CSA) et son Réseau des champions, ainsi que dans des dialogues alertes et innovants, à la fois au niveau régional et au niveau national, et par des canaux de recherche et de plaidoyer moins officiels.
Les entreprises, grandes et petites, font partie des systèmes alimentaires mondiaux ; elles ont la responsabilité d’agir de manière urgente pour réorienter les systèmes alimentaires mondiaux vers une voie plus saine, plus durable et plus équitable. Les entreprises de toutes tailles et de toutes natures – locales, nationales, régionales et multinationales – doivent relever ce défi, surmonter toutes les impasses et collaborer avec des pairs et des partenaires innovateurs afin de concrétiser la vision du Sommet. Le secteur privé, dans toute sa diversité, est invité à participer au processus du Sommet aux côtés du monde universitaire, du gouvernement, des groupes de jeunes, des organisations de femmes, des coopératives de petits exploitants agricoles, des syndicats de travailleurs, des groupes autochtones et de la société civile.