UN Headquarters

26 September 2018

Remarks at High-level Meeting on Mali and the Sahel

António Guterres

[As delivered in French; scroll down for English version]
 

Avant de commencer, je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence en l’honneur de tous ceux et celles qui ont sacrifié leur vie pour la paix au Mali et au Sahel.
 
Minute de silence
 
En mai, j’ai eu l’honneur de me rendre au Mali, pour exprimer ma solidarité envers le peuple malien à l’occasion du ramadan – et envers nos troupes de la MINUSMA à l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus.
 
Depuis, les élections ont eu lieu : Monsieur le Président Keita, je vous félicite pour votre réélection.
 
Lors de ma visite, j’ai constaté de nombreux défis. Mais j’ai également vu le potentiel qui existe. C’est cet esprit d’espoir, porteur de possibilités, qui nous réunit aujourd’hui.
 
Nous avons, avant tout, la responsabilité d’accélérer les efforts que nous déployons en faveur du Pacte pour la paix.
 
En effet, quelque retard ne fera qu’aggraver les problèmes de sécurité et entravé la marche vers la stabilité.
 
Il est temps que toutes les parties honorent leurs obligations, notamment en accélérant l’application de la feuille de route du 22 mars.
 
Il faut que les dividendes de la paix se matérialisent pour le peuple malien dans leur vie quotidienne.
 
À cette fin, il est essentiel que les Maliens s’approprient ce processus, et que le plus large éventail de la société malienne, y compris – et surtout – les femmes, ait voix au chapitre.
 
Mesdames et Messieurs,

En examinant la région du Sahel dans son ensemble, on y constate la présence d’un mélange néfaste de défis.
 
Pauvreté. Changements climatiques. Chômage. Évolution démographique. Déficits de gouvernance. Et, bien entendu, terrorisme, extrémisme violent et insécurité chronique.
 
Pour ma part, j’ai toujours considéré que la Force conjointe du G5 Sahel était un bon exemple de responsabilité régionale. Mais il lui faut un mandat fort et un financement pérenne.
 
Plus généralement, la paix et le développement durable ne seront possibles que si nous unissons tous nos efforts, guidés par une vision commune et des objectifs partagés.
 
Après plus d’un an de travail, nous avons réussi au sein des Nations Unies où on avait 18 programmes à avoir une Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel. Ce cadre a pour objet de renforcer la gouvernance, d’améliorer la sécurité et de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable – naturellement en étroite coopération avec les tous les gouvernements de la région et avec tous nos partenaires.
 
Je rends hommage aux États du Sahel et à la Commission de l’Union africaine pour leur coopération. Nous travaillons également avec l’Union européenne et d’autres partenaires à mesure qu’ils progressent dans leur Alliance pour le Sahel.
 
Je lance un appel à tous les partenaires internationaux, y compris les institutions financières internationales et la communauté des affaires, pour qu’ils redoublent d’efforts dans ce contexte.
 
Mesdames et Messieurs les représentants, Mesdames et Messieurs,
 
Le moment est venu d’agir collectivement.
 
Ce faisant, nous pourrons contribuer à l’édification de l’avenir durable, inclusif et sûr que les peuples du Mali et du Sahel, en général, méritent. Merci.
 
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[English version]
 
Before I begin, please join me in a moment of silence for all those who sacrificed their lives for peace in Mali and the Sahel.  Thank you.

In May, I had the honour of visiting Mali.  I was there to express my solidarity with the Malian people during Ramadan – and our MINUSMA forces on Peacekeepers Day. 
 
Since my visit, elections took place.  President Keita, congratulations on your re-election. 
 
During my visit, I saw many challenges.  But I also saw potential.  That spirit of hope and possibility brings us here today. 
 
The first responsibility is to make significant progress on the Pact for Peace. 
 
Any delay would only compound the security challenges and threatened the path to stability. 
 
It is time for all parties to honour their obligations, including by accelerating the implementation of the March 22 roadmap.
 
The people of Mali must see the tangible dividends of peace.
 
For that to happen, national ownership of this process is critical – one that brings in the voices of a broad spectrum of Malian society, including, above all, women.
 
Excellencies,
 
As we look to the wider Sahel region, we see a toxic combination of challenges.  
 
Poverty.  Climate change.  Unemployment.  Demographic change.  Deficits in governance.  And, of course, terrorism, violent extremism and chronic insecurity. 
 
My longstanding position is that the G5-Sahel Joint Force is an important demonstration of regional ownership.  It needs a strong mandate and sustained and predictable funding.

In a broader sense, peace and sustainable development depend on us all working together, guided by a shared vision and common goals.
 
After more than a year of work, we succeeded in putting in place the United Nations Integrated Strategy for the Sahel is in place – when before we had 18 programmes.  This framework is aimed at strengthening governance, enhancing security and helping to achieve the Sustainable Development Goals – in close cooperation with all governments of the region and all our partners.
 
I commend the Sahel States and the African Union Commission for their cooperation. We are also working with the European Union and others as they advance their Alliance for the Sahel initiative.
 
I appeal to all international partners, including the International Financial Institutions and the business community, to step up.
 
Excellencies, Ladies and gentlemen,
 
Now is the time for collective action. 
 
By doing so, we can help build the sustainable, inclusive, secure future that the people of Mali and the Sahel deserve.