Image d'une mer en tempête.

Message du Secrétaire général, António Guterres (2023)

L’océan est à l’origine de la vie.

Il nous procure l’air que nous respirons, la nourriture que nous mangeons.

Il régule notre climat et notre météo.

L’océan est le plus grand réservoir de biodiversité de notre planète.

Ses ressources font vivre des communautés dans le monde entier et sont essentielles à la prospérité et à la santé humaine.

L’humanité compte sur l’océan.

Mais l’océan peut-il compter sur nous ?

Nous devrions être les meilleurs amis de l’océan.

Mais à l’heure actuelle, l’humanité est son pire ennemi.

Les changements climatiques dus aux activités humaines réchauffent notre planète, perturbent les régimes météorologiques et les courants océaniques, et modifient les écosystèmes marins et les espèces qui y vivent.

La biodiversité marine est menacée par la surpêche, l’exploitation excessive et l’acidification de l’océan.

Plus d’un tiers des stocks de poissons sont exploités à des niveaux non viables.

Et nous polluons nos eaux côtières avec nos produits chimiques, nos plastiques et nos déchets.

En cette Journée mondiale des océans, rappelons-nous que les choses changent.

L’année dernière, nous avons adopté un objectif mondial ambitieux, qui porte sur la conservation et la gestion de 30 % des zones terrestres, marines et côtières d’ici à 2030, ainsi qu’un accord historique sur les subventions à la pêche.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est tenue à Lisbonne, le monde s’est entendu pour intensifier l’action menée en faveur de l’océan.

Un accord mondial juridiquement contraignant visant à mettre fin à la pollution plastique est en cours de négociation.

En mars, des pays ont adopté un traité mondial historique sur la haute mer, qui porte sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones ne relevant pas de la juridiction nationale.

Pour honorer les grandes promesses que renferment ces initiatives, il faut un engagement collectif.

Il en va de l’objectif de développement durable no 14, qui consiste à conserver et à exploiter de manière durable les ressources marines.

En cette Journée mondiale de l’océan, continuons d’appeler à l’action.

Portrait du Secrétaire général

Il en va de l’objectif de développement durable no 14, qui consiste à conserver et à exploiter de manière durable les ressources marines. En cette Journée mondiale de l’océan, continuons d’appeler à l’action. En cette Journée mondiale de l’océan, continuons d’appeler à l’action.

António Guterres

Message de la Directrice générale de l'UNESCO

Chaque année, entre la mi-mai et le début du mois de juin, l’UNESCO célèbre trois journées internationales qui portent sur des enjeux aussi fondamentaux que complémentaires. Celles-ci sont l’occasion d’étudier ensemble les trois piliers systémiques de notre planète : la biodiversité, l’environnement et l’océan, qui est le thème de la présente Journée mondiale.

L’océan nous relie, nous fait vivre et nous soutient. Cependant sa santé a atteint un seuil critique. Nous devons prendre sans tarder des mesures collectives pour mieux comprendre, préserver et revitaliser ce bien commun mondial, et pour exploiter notre connaissance des océans afin de relever les défis les plus urgents de notre planète.

Tel est l’objectif de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, lancée en 2021 et coordonnée par la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO. Ce que nous accomplirons au cours de cette Décennie aura des conséquences considérables pour le « poumon bleu » de notre planète.

La Décennie de l’Océan, désormais en marche, a donné lieu à plus de 300 initiatives novatrices visant à susciter une véritable révolution des connaissances sur l’océan et à revitaliser l’océan par une action collective. L’UNESCO a récemment donné son approbation à un ensemble de nouvelles initiatives, dont un programme international transformateur qui a pour but d’approfondir notre compréhension des grands fonds marins, une structure de coordination pour l’océanographie dans l’océan Austral, ainsi que des projets et des contributions financières et en nature qui nous rapprochent de l’objectif de créer l’océan que nous voulons.

En particulier, l’UNESCO se mobilise pour faire progresser la planification et la gestion durables des océans, grâce à des efforts collectifs pour améliorer notre connaissance de l’océan, de sa surface à ses profondeurs. Dans le cadre de la Carte générale bathymétrique des océans (GEBCO), un projet inauguré il y a 120 ans, nous travaillons avec l’Organisation hydrographique internationale et le projet « Seabed 2030 » soutenu par la Nippon Foundation à coordonner les efforts internationaux visant à cartographier 100 % des fonds marins d’ici à 2030.

La Journée mondiale de l’océan est l’occasion de célébrer les actions collectives telles que celle ci. Nous appelons en ce jour les particuliers, les gouvernements, les scientifiques, les entreprises privées, la société civile et les communautés locales à se joindre à cet élan mondial dans le but de gérer l’océan dans l’intérêt de la sécurité, du bien être et de la prospérité de tous.

L’UNESCO tiendra son engagement vers cet objectif commun, grâce à une plus forte mobilisation au cours des deux prochaines années. En 2024, nous organiserons, avec le Gouvernement espagnol, la Conférence de la Décennie de l’Océan qui réunira des partenaires divers pour célébrer les progrès accomplis et définir des priorités communes. En 2025, nous continuerons à mettre la science au premier plan des débats internationaux sur les océans lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans, que les Gouvernements du Costa Rica et de la France accueilleront conjointement à Nice, en juin.

En cette Journée mondiale de l’océan, souvenons-nous que nous dépendons du poumon bleu de la planète, autant que celui-ci dépend de nous. L’océan a été à l’origine de la vie sur Terre il y a plus de quatre milliards d’années. Il est aujourd’hui notre présent et notre avenir. Il nous appartient de protéger ce bien commun.

Portrait de la Directrice générale de l'UENSCO

(...] Souvenons-nous que nous dépendons du poumon bleu de la planète, autant que celui-ci dépend de nous

Audrey Azoulay