
Message du Secrétaire général de l'ONU, 2025
Le génocide est une abomination ; un crime horrible.
Tous les États ont le devoir solennel de le prévenir et de le punir.
C’est l’engagement que nous avons pris lorsque nous avons adopté la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide : garantir qu’aucun groupe ne risque d’être éradiqué en raison de sa nationalité, de son appartenance ethnique, de sa race ou de sa religion.
Nous avons dit : plus jamais ça.
Pourtant, dans bien trop d’endroits, cette promesse frôle le vœu pieux. Les conflits violents, l’impunité et les technologies numériques qui attisent la haine et la mésinformation sont autant d’éléments qui concourent à faire resurgir le spectre du génocide.
Les États ont l’obligation première de prévenir et de punir le génocide ; je demande donc aux pays qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer à la Convention. J’exhorte également tous les pays à appliquer pleinement la Convention et à amener les auteurs à répondre de leurs actes.
Mais la prévention est une responsabilité partagée. C’est-à-dire que les nouvelles générations doivent être sensibilisées aux facteurs qui conduisent au génocide, comme les discours de haine, l’inégalité, la mésinformation et la désinformation. C’est-à-dire aussi que nous devons faire tout notre possible pour détecter les signes précurseurs et donner l’alerte. Responsables communautaires, société civile ou médias, notamment médias sociaux, nous avons tous le devoir moral d’agir.
Unis contre ce crime odieux, nous rendons hommage aux victimes et aux personnes rescapées, et réaffirmons l’engagement premier de la communauté internationale : assurer à chaque peuple le droit de vivre en sécurité, dans la dignité et la paix.
Les États ont l’obligation première de prévenir et de punir le génocide ; je demande donc aux pays qui ne l’ont pas encore fait d’adhérer à la Convention. J’exhorte également tous les pays à appliquer pleinement la Convention et à amener les auteurs à répondre de leurs actes.
António Guterres
