Bâtir sur l’héritage de Nelson Mandela

« Nous pouvons changer le monde et en faire un endroit  meilleur » — Nelson Mandela

En savoir plus

Nelson Mandela et le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, lors d’une rencontre à Lisbonne, au Portugal, en octobre 1993. Photo : Carlos Marques/LUSA

« Chacune et chacun d’entre nous peut faire la différence en faveur de la paix, des droits humains, de l’harmonie avec la nature et de la dignité de tous. Inspirés par ce message et portés par son héritage, répondons tous présents à son appel à l’action » — António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

Nelson Mandela incarnait les plus hautes valeurs des Nations Unies.

En 2009, afin d’honorer son legs en matière de défense de la justice sociale, de lutte contre la pauvreté et de promotion d’une culture de la paix dans le monde, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé l’anniversaire de Nelson Mandela, le 18 juillet, « Journée internationale Nelson Mandela », consacrant cette journée au service public. Les habitants du monde entier sont invités à célébrer la Journée internationale Nelson Mandela en changeant les choses dans leur communauté.

Chaque jour, les Nations Unies œuvrent pour la paix, les droits humains et le développement durable pour tous, partout dans le monde. En raison des pouvoirs qui lui sont conférés par sa Charte et de son caractère international unique, l’ONU est particulièrement bien placée pour s’attaquer aux problèmes auxquels l’humanité est confrontée au XXIe siècle, à savoir le désarmement, les changements climatiques, les crises humanitaires, les urgences sanitaires, l’égalité des genres, etc.

Sa réussite dépend en grande partie de capacités à diriger passionnées, fondées sur des principes, courageuses et responsables, à l’image de celles dont a fait preuve Nelson Mandela.

Alors que l’ONU célèbre son 75e anniversaire en 2020, le monde est confronté à une menace sans précédent, étant donné que la pandémie de COVID-19 met chacun en danger, partout dans le monde. Comme toujours en temps de crise, les personnes vulnérables sont les premières victimes et les plus touchées. Il est plus urgent que jamais de réfléchir à la vie et à l’œuvre de Nelson Mandela, qui a incarné les plus hautes valeurs des Nations Unies.

Face à ces défis, les dirigeants mondiaux doivent reconnaître l’importance vitale de l’unité et de la solidarité. Ce n’est qu’en coopérant que nous pourrons repousser la menace à laquelle nous faisons tous face et reconstruire des sociétés et des économies plus durables, plus inclusives, plus égalitaires entre les genres, autour de valeurs, d’une responsabilité, d’une souveraineté et d’un progrès partagés.

Nelson Mandela nous a rappelé que « tant que la pauvreté, l’injustice et les inégalités flagrantes persisteront dans notre monde, nul d’entre nous ne connaîtra de véritable repos ».

« Le grand défi de notre époque, que doit relever l’Organisation des Nations Unies, est de trouver une réponse à cette question : " Étant donné l’interdépendance des nations du monde, que pouvons-nous faire et que devons-nous faire pour assurer partout dans le monde la démocratie, la paix et la prospérité? " ».

Nelson Mandela, dans un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies (3 octobre 1994)

Nelson Mandela, Vice-président du Congrès national africain, s’adresse au Comité spécial contre l’apartheid, à New York — sa première apparition devant l’Organisation. Photo ONU/Pernaca Sudhakaran (22 juin 1990)

Nelson Mandela, Président de l’Afrique du Sud, entre dans la salle de l’Assemblée générale des Nations Unies pour prendre la parole lors de sa cinquante-troisième session. À ses côtés, la Chef du protocole des Nations Unies, Nadia Younes. Photo ONU/Evan Schneider (21 septembre 1998)

LA PAIX

 

« La paix n’est pas simplement l’absence de conflit; elle est la création d’un environnement propice à l’épanouissement de tous, indépendamment de la race, de la couleur de peau, de la croyance, de la religion, du sexe, de la classe, de la caste, ou de tout autre marqueur de différence sociale ».

 

— Nelson Mandela à la Convention mondiale sur la paix et la non-violence, à New Delhi, en Inde (31 janvier 2004)

L’Organisation des Nations Unies a vu le jour en 1945, après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, avec pour mission principale le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Pour ce faire, l’ONU s’efforce de prévenir les conflits, d’aider les parties en conflit à faire la paix, de maintenir la paix et de créer les conditions permettant son maintien et son développement.

Un officier de police rwandais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est salué par des femmes et des enfants pendant une patrouille à Gao, au Mali. Photo ONU/Marco Dormino (15 mai 2014)

Il est établi que le maintien de la paix constitue l’un des outils les plus efficaces dont dispose l’ONU pour aider les pays hôtes à emprunter le chemin difficile qui mène du conflit à la paix. Depuis 1948, plus d’un million de femmes et d’hommes de plus de 120 pays ont servi comme soldats de la paix des Nations Unies. Chaque jour, ils contribuent à faire changer les choses de manière significative dans la vie de millions de personnes parmi les plus vulnérables au monde.

Le rapport 2020 du Secrétaire général des Nations Unies sur la consolidation et la pérennisation de la paix appelle à davantage de diplomatie, de dialogue et de médiation pour prévenir les conflits avant qu’ils n’éclatent, plaçant ainsi la prévention au cœur du travail de l’ONU.

 

Nelson Mandela, facilitateur du processus de paix au Burundi, se rend au Siège des Nations Unies à New York pour faire part de la situation au Burundi au Conseil de sécurité. Après la réunion du Conseil, M. Mandela (au centre) s’entretient avec des correspondants lors de la conférence de presse organisée près de la salle du Conseil. Photo ONU/Eskinder Debebe (29 septembre 2000)

Le saviez-vous ?


Le 24 septembre 2018, des dirigeants du monde entier se sont réunis au Siège des Nations Unies, à New York, pour le Sommet de la paix Nelson Mandela. Lors du sommet, près de 100 chefs d’État et de gouvernement, ministres, États Membres et représentants de la société civile ont adopté une déclaration politique dans laquelle ils s’engagent à redoubler d’efforts pour construire un monde juste, pacifique, prospère, inclusif et équitable, tout en rendant hommage aux illustres qualités du défunt Président sud-africain et aux services qu’il a rendus à l’humanité. En reconnaissant la période de 2019 à 2028 comme la Décennie Nelson Mandela pour la paix, la Déclaration a salué l’humilité, le pardon et la compassion de M. Mandela, soulignant également sa contribution à la lutte pour la démocratie et la promotion d’une culture de la paix dans le monde entier.

LES DROITS HUMAINS

 

« Priver quelqu’un de ses droits de l’homme revient à le déposséder de son humanité ».

 

— Nelson Mandela lors d’une réunion conjointe du Congrès des États-Unis, Washington DC (26 juin 1990)

« Le défi posé par les 50 prochaines années de la Déclaration universelle des droits de l’homme, par le prochain siècle dont elle doit contribuer à façonner le caractère, consiste à savoir si l’humanité, et en particulier ceux qui occuperont des postes de direction, auront le courage de faire en sorte que nous construisions enfin un monde humain conforme aux dispositions de cette Déclaration historique et des autres instruments relatifs aux droits de l’homme qui ont été adoptés depuis 1948 ».

Nelson Mandela à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (21 septembre 1998)

Main de Nelson Mandela et d’un bébé. Photo : Fondation Nelson Mandela/Peter Moray

La promotion et la protection des droits humains constituent un objectif clé et un principe directeur des Nations Unies. En 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme a défini des valeurs universelles et un idéal commun à atteindre pour tous les peuples et toutes les nations. Aujourd’hui, il s’agit du document le plus traduit au monde.

Après 27 ans de prison, Nelson Mandela a été libéré en 1990 et a négocié la fin de l’apartheid en Afrique du Sud avec le Président de l’État, F. W. de Klerk, apporté la paix à un pays divisé sur la base de critères raciaux et été le porte-étendard de la lutte pour les droits humains dans le monde entier.

Nelson Mandela, président du Congrès national africain (ANC), votant lors des premières élections multiraciales de son pays, au lycée Ohlange, près de Durban. Photo ONU/Chris Sattlberger (1er avril 1994)

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Les droits à l’égalité et à la non-discrimination constituent les pierres angulaires des droits humains. Le racisme, la xénophobie et l’intolérance constituent pourtant des problèmes répandus dans toutes les sociétés, à l’instar des pratiques discriminatoires. Les États sont instamment invités à prendre des mesures pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui en découle, et à encourager la tolérance, l’inclusion, l’unité et le respect de la diversité.

Le saviez-vous ?


L’élimination du système sud-africain de discrimination raciale légalisée connu sous le nom d’apartheid (« apart-ness » dans la langue afrikaans des descendants des premiers colons néerlandais) figurait à l’ordre du jour des Nations Unies dès leur création. Au fil des décennies, l’organisation internationale a contribué à la lutte mondiale contre l’apartheid en sensibilisant le monde à l’inhumanité du système, en légitimant la résistance populaire, en encourageant les actions anti-apartheid menées par les organisations gouvernementales et non gouvernementales, en mettant en place un embargo sur les armes et en soutenant un embargo sur le pétrole et les boycotts de l’apartheid.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

 

« La lutte contre la pauvreté n’est pas un acte de charité. C’est un acte de justice. C’est la protection des droits fondamentaux de l’homme, de son droit à la dignité et à une vie décente. Tant que la pauvreté persiste, il n’y aura pas de vraie liberté ».

 

— Nelson Mandela lors du concert Live 8, à Johannesburg, en Afrique du Sud (2 juillet 2005)

En 2015, les États Membres des Nations unies ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable. Les gouvernements, les entreprises et la société civile, ainsi que les Nations Unies, se mobilisent pour mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Universel, inclusif et indivisible, il appelle tous les pays à agir pour améliorer la vie des habitants du monde entier.

La Décennie d’action appelle à accélérer la recherche de solutions durables à tous les grands défis mondiaux, de la pauvreté à l’égalité des genres en passant par les changements climatiques, les inégalités et la réduction du déficit financier.

Le saviez-vous ?


Les taux d’extrême pauvreté ont été réduits de plus de moitié depuis 1990. Cependant, selon les dernières estimations mondiales, plus de 8 % de la population mondiale, soit près de 700  millions de personnes, vit toujours avec moins de 1,90 dollar par jour.

Source : Rapport 2020 du Secrétaire général des Nations Unies sur l’état d’avancement de la réalisation des objectifs de développement durable

« La lutte contre le SIDA va au-delà du physique et du physiologique. Elle remet en question notre façon de penser et notre approche de nombreux aspects de la vie. Commençons [la guerre contre le sida] par briser le silence qui entoure la question du VIH/SIDA. La stigmatisation et le silence sont des facteurs de mortalité aussi graves que le virus lui-même ».

Nelson Mandela au Forum de la jeunesse sur le VIH/Sida, au Kenya (22 septembre 2003)

Le bâtiment du Secrétariat des Nations Unies est éclairé par le ruban rouge du SIDA, pour témoigner de l’engagement de l’Organisation dans la lutte contre le VIH/SIDA, et attirer l’attention sur la session spéciale de l’Assemblée générale sur le VIH/SIDA qui se tiendra du 25 au 27 juin 2001. Photo ONU/Eskinder Debebe (23 juin 2001)

Le saviez-vous ?


En 2018, on comptait 37,9 millions de personnes atteintes du VIH. Environ 62 % d’entre elles avaient accès à un traitement. L’extraordinaire intensification du traitement antirétroviral a permis de réduire les décès liés au SIDA de plus de 56 % depuis le pic de 2004. Depuis 2010, les nouvelles infections par le VIH chez les adultes ont diminué d’environ 16 %, passant de 2,1 millions à 1,7 million en 2018.

Source : ONUSIDA

« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».

Nelson Mandela lors du lancement du Mindset Network, à Johannesburg, en Afrique du Sud (16 juillet 2003)

Photo : Fondation Nelson Mandela/Benny Gool

Le saviez-vous ?


Malgré des progrès considérables en matière d’effectif scolaire de l’enseignement primaire au cours des deux dernières décennies, 258 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes âgés de 6 à 17 ans étaient toujours déscolarisés en 2018, ce qui représente 17 % de la population mondiale de cette tranche d’âge.

Source : Rapport 2020 du Secrétaire général des Nations Unies sur l’état d’avancement de la réalisation des objectifs de développement durable

« Tant que des modes de pensée dépassés empêcheront les femmes d’apporter une contribution significative à la société, les progrès seront lents. Tant que la nation refusera de reconnaître le rôle égal de plus de la moitié d’elle-même, elle sera vouée à l’échec ».

Nelson Mandela lors de la Journée nationale de la femme, en Afrique du Sud (9 août 1996)

Des élèves de l’école élémentaire pour filles Alfaki Abdallah Albigawi, à El Fasher (Darfour septentrional), commémorent la Journée internationale Nelson Mandela, organisée par l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD). Photo ONU/Albert González Farran (18 juillet 2011)

Le saviez-vous ?


Au niveau mondial, le pourcentage de femmes élues au parlement est passé de 19 % à 24,9 % entre 2010 et 2020. En 2019, seuls 28 % des postes de direction dans le monde étaient occupés par des femmes (une légère augmentation par rapport aux 25 % de 2000). Chaque jour, les femmes consacrent en moyenne environ trois fois plus d’heures que les hommes aux tâches domestiques et aux soins non rémunérés, et nettement plus si elles ont des enfants.

Source : Rapport 2020 du Secrétaire général des Nations Unies sur l’état d’avancement de la réalisation des objectifs de développement durable

« Le fait que notre gouvernement ait réalisé des progrès significatifs en approvisionnant un plus grand nombre de personnes en eau potable qu’auparavant compte, selon moi, parmi les réalisations les plus importantes de la démocratie dans notre pays ».

Nelson Mandela, lors de l’inauguration du WaterDome pendant le Sommet mondial pour le développement durable, à Johannesburg, en Afrique du Sud (28 août 2002)

Des femmes de Pô, au Burkina Faso, rentrent chez elles avec des récipients remplis d’eau après en avoir collecté dans un puits communautaire. Photo ONU/Ray Witlin

Le saviez-vous ?


En 2017, 2,2 milliards de personnes dans le monde n’avaient pas accès à de l’eau potable gérée de manière sûre, 4,2 milliards n’avaient pas accès à un assainissement géré de manière sûre, et 3 milliards ne disposaient pas de savon et d’eau à leur domicile. À l’échelle internationale, 47 % des écoles ne disposent pas d’installations pour le lavage des mains à l’eau et au savon, et 40 % des établissements de santé ne sont pas équipés pour pratiquer l’hygiène des mains.

Source : Rapport 2020 du Secrétaire général des Nations Unies sur l’état d’avancement de la réalisation des objectifs de développement durable

JOURNÉE INTERNATIONALE NELSON MANDELA

 

« Chacun de nous a le pouvoir de rendre le monde meilleur ».

 

– Nelson Mandela

LE PRIX NELSON MANDELA


Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela. Conçu par le Groupe de la conception graphique des Nations Unies. Photo ONU/Rick Bajornas

Le Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela, créé par la résolution 68/275 de l’Assemblée générale du 6 juin 2014, est un prix honorifique décerné tous les cinq ans en hommage aux accomplissements remarquables de deux personnes (une femme et un homme) issues de différentes régions géographiques. Le Prix salue les contributions du dirigeant sud-africain à la démocratie, à la justice et à la réconciliation, ainsi que son dévouement au service de l’humanité.

Mme Marianna V. Vardinoyannis

Dr. Morrissanda Kouyaté

Le Prix a été décerné pour la deuxième fois en 2020, à Mme Marianna V. Vardinoyannis (Grèce), philanthrope et défenseur mondial des droits humains et de la protection de la santé et du bien-être des enfants. Elle est ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO depuis 1999, fondatrice et présidente de la « Marianna V. Vardinoyannis Foundation » et de l’« ELPIDA Friends' Association of Children with cancer ». Elle se bat contre le cancer infantile et pour un monde sans frontières dans le domaine de la santé depuis plus de 30 ans, en aidant à guérir des milliers d’enfants. Le Prix a également été décerné au Dr. Morissanda Kouyaté (Guinée), un ardent défenseur de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique et Directeur exécutif du Comité interafricain pour l’Élimination des Pratiques traditionnelles nocives. Il est à l’origine des efforts qui ont abouti à la mise en place d’un instrument régional africain destiné à mettre fin à la violence à l’égard des femmes. Le Dr. Kouyaté a mené un travail exceptionnel dans la lutte contre les pratiques traditionnelles nocives, notamment l’élimination des mutilations génitales féminines.

Helena Ndume (Namibie) et Jorge Fernando Branco Sampaio (Portugal), lauréats du premier Prix des Nations Unies Nelson Rolihlahla Mandela, lors de la cérémonie de remise des prix, le 24 juillet 2015. Photo ONU/Rick Bajornas

Il a été décerné pour la première fois en 2015, au Dr. Helena Ndume (Namibie) et à S.E. M. Jorge Fernando Branco Sampaio (Portugal). Le Dr. Ndume est une ophtalmologue qui a consacré sa vie au traitement de la cécité et des maladies oculaires, tant en Namibie que dans les pays en développement. M. Branco Sampaio est devenu un chef de file de la lutte pour la restauration de la démocratie au Portugal et a été Vice-ministre de la coopération extérieure, maire de Lisbonne de 1989 à 1995 et Président de la République de 1996 à 2006.

LES RÈGLES NELSON MANDELA


Détenus de la prison centrale de Bamyan, en Afghanistan. Photo ONU/Eric Kanalstein

Afin d’honorer le legs de Nelson Mandela, qui a passé 27 ans en prison dans le cadre de sa lutte pour les droits humains, l’égalité, la démocratie et la promotion d’une culture de la paix à l’échelle mondiale, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, dans sa résolution 70/175 du 17 décembre 2015, un ensemble révisé de « règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus », qui sera connu sous le nom de « Règles Nelson Mandela ». L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) est le garant de ces règles pour le traitement humain des prisonniers.

DATES CLÉS DE LA VIE DE NELSON MANDELA


Fondation Nelson Mandela/Alet van Huyssteen

18 juillet 1918 Naissance de Nelson Rolihlahla Mandela à Mvezo, en Afrique du Sud.
1944 Adhésion au Congrès national africain (ANC).
1944 Fondation de la Ligue de jeunesse du Congrès national africain (ANCYL) avec d’autres membres.
1948 Élection au poste de Secrétaire national de l’ANCYL.
1952 Lancement de la campagne « Defiance » , une campagne massive de désobéissance civile contre les lois injustes.
Élection de Mandela comme Chef national des volontaires pour la campagne.
De 1956 à 1961 Mandela est l’un des 156 accusés du procès de la trahison.
21 mars 1960 Massacre de Sharpeville, au cours duquel 69 hommes, femmes et enfants sont tués et environ 200 blessés.
Le gouvernement déclare rapidement l’état d’urgence et arrête environ 18 000 manifestants. Le Congrès national africain est interdit et Mandela entre dans la clandestinité.
1961 Formation du mouvement armé du Congrès national africain, Umkhonto we Sizwe (« Lance de la nation »), dont Mandela est le commandant en chef.
1962 Visite de Mandela dans d’autres régions d’Afrique et d’Europe.
5 août 1962 Arrestation de Mandela pour sortie illégale du pays et incitation à la grève. Il est reconnu coupable et condamné à cinq ans d’emprisonnement.
Juillet 1963 Arrestation d’éminents dirigeants du Congrès national africain à Rivonia. Mandela est également inculpé.
12 juin 1964 Condamnation à la prison à vie et transfert à Robben Island (avant d’être transféré à la prison de Pollsmoor, puis à la prison de Victor Verster).
1985 Au milieu de manifestations de masse prolongées contre le système d’apartheid, le Congrès national africain entame des pourparlers avec le régime.
Février 1990 Libération de prison.
1993 Attribution du prix Nobel de la paix (avec F.W. de Klerk).
27 avril 1994 Organisation des premières élections multiraciales en Afrique du Sud avec un droit de vote total. Le Congrès national africain remporte une large majorité.
10 mai 1994 Premier Président sud-africain élu démocratiquement. Il quitte ses fonctions en 1999 après un mandat.
5 décembre 2013 Décès de Nelson Mandela à Johannesburg, à l’âge de 95 ans.