Dans le monde entier, les conférences Simul’ONU sont des activités populaires qui permettent aux élèves et aux étudiants d’en apprendre davantage sur l’ONU. Cependant, elles ont tendance à se concentrer uniquement sur le processus intergouvernemental. C’est pourquoi le département de la communication globale (DCG) des Nations Unies a lancé l’initiative intitulée « Les "vraies Nations Unies" : une série de séances d’information interactives à l’intention des conférences Simul’ONU ». L’objectif est de permettre au personnel et aux diplomates des Nations Unies de partager leur expérience avec les participants au programme Simul’ONU et d’expliquer ce qu’ils font concrètement pour exécuter les mandats de l’ONU. 

En 2020, pour la première fois, l’équipe de l’initiative a visité de véritables conférences Simul’ONU et non seulement des clubs Simul’ONU.

Le 18 janvier, un groupe d’intervenants s’est exprimé devant 122 participants à l’occasion de la conférence Simul’ONU intitulée « Columbia Model United Nations Conference and Exposition » (CMUNCE), à l’Université Columbia de New York. Parmi les orateurs figuraient Lonjezo Hamisi et Brenden Varma du Département de la communication globale (DCG) de l’ONU et Simone Eymann-Pasquini de la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies. Certaines questions ont porté sur le parcours professionnel des intervenants et sur leurs expériences personnelles à l’ONU. Une participante a demandé à Mme Eymann-Pasquini s’il était difficile d’être une femme aux Nations Unies. Un autre participant a demandé comment l’ONU répondait à la montée mondiale des mouvements fascistes et aux menaces pesant sur le multilatéralisme. La salle était tellement bondée que certains élèves ont dû s’asseoir par terre, mais la discussion est restée animée et vivante.

Le 20 février, Charlotte Larbuisson, du Département des opérations de paix de l’ONU, María Solís, du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA) de l’ONU, et Brenden Varma, du DCG, ont visité le City College de New York (CCNY). Parmi les près de soixante participants figuraient des membres du club Simul’ONU du CCNY et des étudiants inscrits au cours de simulation des Nations Unies du programme d’études internationales de l’université. Tous les intervenants ayant travaillé à la fois au siège de l’ONU à New York et dans divers bureaux en Afrique, les étudiants les ont interrogés sur les différences entre le siège et sur le terrain, ainsi que sur les difficultés inhérentes au fait de travailler loin de son pays et de sa famille. Les participants ont également souhaité en apprendre plus sur la manière dont le Secrétariat de l’ONU encourage les pays à prendre certaines mesures sans porter atteinte à leur souveraineté nationale.

Le 5 mars, l’initiative « Vraies Nations Unies » a attiré le plus grand nombre de participants de son histoire, à savoir près de 2 300 personnes, à l’occasion de la conférence Simul’ONU intitulée « National High School Model UN Conference ». Alors que les sessions sont habituellement organisées en dehors du siège des Nations Unies, cette manifestation s’est tenue dans la salle de l’Assemblée générale. Compte tenu de la taille du public, deux séances d’information distinctes ont été organisées. Nichola Sabelo, de la Mission permanente de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies, et Maymuchka Lauriston, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, ont participé à la première table ronde aux côtés de Brenden Varma. Évoquant l’incidence des Nations Unies sur sa vie personnelle, Mme Sabelo a déclaré que, en tant que Sud-Africaine noire, elle n’aurait peut-être jamais pu travailler comme diplomate à l’ONU sans la pression exercée par l’Organisation sur l’Afrique du Sud pour mettre fin à l’apartheid

Tunga Ganbold, du DPPA, Diani Jimesha Arianne Prince, de la Mission permanente de Saint-Vincent-et-les-Grenadines auprès des Nations Unies et Brenden Varma se sont adressés au public lors de la deuxième session. Les participants à l’atelier Simul’ONU qui jouaient le rôle de diplomates de Saint-Vincent-et-les-Grenadines ont demandé à Mme Prince d’évoquer son experience de représentante du plus petit pays à avoir jamais siégé au Conseil de sécurité de l’ONU. Un autre étudiant a demandé aux intervenants : « Les activités Simul’ONU mettent l’accent sur la diplomatie et le compromis. Aux véritables Nations Unies, comment appliquer cet idéal pour parvenir à un consensus ? »

Selon une enquête réalisée à l’issue de la conférence Simul’ONU National High School Model United Nations, 91 % des personnes interrogées ont indiqué mieux comprendre en quoi consiste le travail du personnel des Nations Unies, tandis que 77 % ont déclaré qu’elles appliqueraient ce qu’elles ont appris dans le cadre d’activités liées à leurs études ou d’exercices de simulation des Nations Unies.

En raison de la pandémie de COVID-19, il est devenu impossible de visiter des écoles après les sessions de mars. L’équipe de l’initiative « Vraies Nations Unies » s’est par conséquent mise à la recherche d’autres moyens d’interagir avec les participants aux activités Simul’ONU. Les nouvelles technologies ont fourni la possibilité d’organiser des réunions virtuelles.

Le 17 juin, l’équipe de l’initiative a eu le plaisir de tenir sa première session en ligne en collaboration avec MUN Impact, une organisation dont la vocation est d’inciter les jeunes participant aux ateliers Simul’ONU à prendre des mesures concrètes en faveur des objectifs de développement durable (ODD). Les intervenants étaient Roshelle Henry, de la Mission permanente de la Jamaïque auprès des Nations Unies, Cianna O’Connell, du Service de l’action contre les mines des Nations Unies, et Brenden Varma, du DCG. 129 participants issus de 31 pays ont assisté à la séance d’information. Les questions ont porté sur des sujets tels que la mesure dans laquelle les opérations de maintien de la paix et les efforts d’aide aux réfugiés ont été perturbés par la pandémie de COVID-19, l’utilisation du droit de veto au Conseil de sécurité, le rôle de la société civile aux Nations Unies et les droits fondamentaux des personnes d’origine africaine.

Selon une enquête réalisée à l’issue de la session, 95 % des personnes interrogées ont indiqué mieux comprendre en quoi consiste le travail du personnel des Nations Unies, tandis que 86 % ont déclaré qu’elles appliqueraient ce qu’elles ont appris dans le cadre d’activités liées à leurs études ou d’exercices de simulation des Nations Unies.

Le 12 août, l’équipe de l’initiative « Vraies Nations Unies » a organisé une deuxième session virtuelle en collaboration avec MUN Impact. Le public, composé de 101 étudiants issus de 24 pays, comprenait un contingent important du club Simul’ONU de la Gems Modern Academy de Dubaï. Margo Deiye, la représentante permanente adjointe de Nauru auprès des Nations Unies, et Patricia Da Silva, du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), ont participé à cette séance d’information aux côtés de Brenden Varma, du DCG. Étant donné que les intervenants représentaient trois grandes sections de la famille des Nations Unies, y compris les États Membres, le Secrétariat et les entités, ils ont pu offrir une vision véritablement globale des travaux de l’Organisation. En outre, Mme Deiye a fait preuve d’un grand dévouement en participant directement depuis son pays insulaire du Pacifique Sud, où il était 2 heures du matin. Les questions ont notamment porté sur la manière dont les résolutions des Nations Unies sont mises en œuvre, ce que l’Organisation pourrait faire pour combattre les violations des droits de l’homme dans le monde et la question de savoir s’il sera possible de réaliser les ODD d’ici à 2030.

Afin de mettre en valeur la diversité du personnel de l’ONU, des intervenants issus des pays suivants ont été conviés aux séances d’information organisées au titre de l’initiative « Vraies Nations Unies » en 2020 : l’Afrique du Sud, l’Angola, la Belgique, le Canada, l’Irlande, la Jamaïque, le Malawi, le Mexique, la Mongolie, Nauru, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la Suisse et les États-Unis.