Des plaines glacées du Groenland aux steppes arides du Golan, la vie du commandant Janne Larsen a été remplie de moments inoubliables et d’expériences enrichissantes.

Après avoir dirigé le Département des ressources humaines de la marine royale danoise au sein du quartier général conjoint pour l’Arctique à Nuuk au Groenland, elle a servi une première fois à L’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) de 2018 à 2019 pour y superviser le déploiement des observateurs militaires.

Elle y est retournée en octobre 2022 pour y diriger le Bureau de liaison.

En cette Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, elle nous raconte son histoire de Soldat de la paix.

Bien que je n’aie pas eu de rôle modèle féminin quand j’ai postulé pour être Casque bleu, j’ai toujours su que je voulais faire partie de quelque chose de plus grand et faire une différence.

En effet, mon envie de rejoindre les rangs des Soldats de la paix de l’ONU et de jouer une part active dans le processus de paix au Moyen-Orient n’a cessé de grandir au moins dix ans avant que je rejoigne les Nations Unies.

Donc mon premier déploiement au sein de l’ONUST était un rêve qui devenait réalité. J’y ai servi comme responsable de la gestion du personnel militaire à Jérusalem et j’étais, entre autres choses, chargée de veiller à ce que la Mission recrute des officiers bien formés, y compris des femmes Casques bleus.

Cette expérience m’a aidé à comprendre l’importance de déployés des femmes Soldats de la paix dans des environnements sécuritaires précaires. Ça a été très gratifiant de voir comment les observatrices militaires brisaient de façon significative les barrières de communication avec les femmes et les enfants des communautés que nous servions.

Je dis toujours aux jeunes femmes qui veulent servir sous la bannière de l’ONU : « faites-le ! ». Parce qu’une fois que vous faites partie de la grande famille des Nations Unies, vous pouvez vraiment faire une différence et votre confiance en vous trouvera un nouvel élan pour accomplir d’autres grandes choses.

C’est vrai que les femmes Soldats de la paix font face à de dures réalités pendant les missions de maintien de la paix. Tout d’abord avec les communautés que nous servons qui sont souvent dominées par les hommes. Par exemple, contrairement à ce qui se passe dans le nord de l’Europe, j’ai découvert que je ne pouvais pas serrer la main ou discuter avec un homme à cause de croyances religieuses ou culturelles.

Ensuite, les déploiements durent en général 12 mois. C’est une longue période d’absence si vous êtes une jeune mère, ou si vous voulez explorer d’autres voies de carrière au sein de l’armée de votre pays.

Enfin, je crois qu’augmenter la participation féminine au maintien de la paix des Nations unies doit aller de pair avec une amélioration des installations d’assainissement et d’hygiène sur le terrain qui répondent mieux aux besoins des femmes

L’Organisation doit pouvoir s’assurer que les conditions de vie pour les Soldats de la paix soient respectueuses de toutes et tous.

En ce qui me concerne, ce qui me motive le plus est de réaliser que seule, je ne peux rien accomplir. Mais je peux faire une différence quand je travaille avec les autres au sein d’une organisation comme l’ONU, afin de mieux comprendre les perspectives différentes et complexes d’un conflit et aider les communautés à trouver une paix durable.