Rand Jarallah, 19 ans, est étudiante en philosophie à l'Université de Birzeit, en Cisjordanie, en Palestine.
Le mariage des adolescents croisée des chemins ou statu quo
« Je n'avais pas le choix », a murmuré une jeune femme de trente-deux ans au visage tendu qui a souhaité garder l'anonymat. Je ressentais ses émotions si fortement que j'aurais aimé pouvoir l'aider. « J'étais l'aínée de mes sœurs », a-t-elle expliqué, « ma tante est venue voir mon père pour lui demander son consentement à mon mariage avec son fils aíné. Mon père ne voulait pas la décevoir - sa politesse a engendré ma mélancolie ». Elle a été mariée à 16 ans. Je savais que son cas n'était pas unique. Dans mon pays, des adolescentes connaissent aussi la même situation.