New York

17 December 2016

Message on International Migrants Day (scroll down for French)

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

This has been another turbulent year for refugees and migrants. We have seen the continued devastating effect of armed conflict on civilian populations, leading to death, destruction and displacement. We have witnessed the unacceptable loss of thousands of lives of people in transit in the Mediterranean and elsewhere. And, to add insult to injury, we have witnessed the rise of populist movements that seek to alienate and expel migrants and refugees, and to blame them for various ills of society.

Yet, within this turbulence we also find rays of hope, with concerned citizens and communities opening their arms and hearts. We have also seen a promising international response, culminating with the New York Declaration adopted in September at the United Nations Summit for Refugees and Migrants. It is now crucial that governments honour and build on their commitments to govern large movements of refugees and migrants in a way that is compassionate, people-centred, gender-responsive and rooted in fundamental human rights.

Every migrant is a human being with human rights. Protecting and upholding the human rights and fundamental freedoms of all migrants, regardless of their status, is a foundational element of the New York Declaration. To accomplish this, we need stronger international cooperation among countries of origin, transit and destination that is guided by international law and standards. We must reject intolerance, discrimination and policies driven by xenophobic rhetoric and the scapegoating of migrants. Those who abuse and seek to harm migrants must be held to account.

A sustainable response to migration needs to address the drivers of forced and precarious movements of people. These include poverty, food insecurity, armed conflict, natural disasters, climate change and environmental degradation, poor governance, persistent inequalities and violations of economic, social, civil, political or cultural rights. Good governance of migration also demands expanding legal channels for safe migration, including for family reunification, for labour mobility at all skill levels, and educational opportunities for children and adults, as well as decriminalizing irregular migration and regularizing the status of undocumented migrants.

The 2030 Agenda for Sustainable Development offers an opportunity to ensure that the needs of the most marginalized, including migrants, are made a priority so that no one is left behind. On this International Migrants Day, I call on the international community to act on the global compact on safe, regular and orderly migration as an important contribution to building a world of peace, prosperity, dignity and opportunity for all.

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Une année tumultueuse s’achève, encore une fois, pour les réfugiés et les migrants. Nous avons observé les effets dévastateurs que les conflits armés continuent d’avoir sur les populations civiles, entraînant la mort, la destruction et l’exode. Nous avons été témoins de la perte effroyable de milliers de vies humaines lors de traversées de la Méditerranée ou dans d’autres circonstances tragiques. Et pour couronner le tout, nous avons constaté la montée de mouvements populistes qui s’emploient à ostraciser et à chasser les migrants et les réfugiés en les accusant de tous les maux de la société.

Pourtant, il y a aussi des lueurs d’espoir dans la tourmente, comme lorsque des citoyens et des communautés préoccupés ouvrent leurs bras et leur cœur, ou lorsque la communauté internationale prend des mesures prometteuses, par exemple en adoptant la Déclaration de New York lors du sommet des Nations Unies pour les réfugiés et les migrants tenu en septembre. Il est maintenant essentiel que les gouvernements honorent leurs engagements et s’attachent à gérer les déplacements massifs de réfugiés et de migrants avec bienveillance, en mettant l’accent sur l’être humain, l’égalité des sexes et les droits de l’homme.

Les migrants sont des êtres humains dotés de droits. La protection et le respect de ces droits et des libertés fondamentales de tous les migrants, quel que soit leur statut, sont au cœur même de la Déclaration de New York. Dans cette optique, nous devons compter sur une coopération internationale plus solide entre les pays d’origine, de transit et de destination, une coopération fondée sur les normes et les principes du droit international. Il nous faut bannir l’intolérance, la discrimination et les politiques inspirées d’un discours xénophobe qui fait des migrants des boucs émissaires. Ceux qui maltraitent les migrants et cherchent à leur nuire doivent répondre de leurs actes.

Pour apporter une réponse pérenne à ce problème, il faut s’attaquer aux causes des déplacements forcés et précaires, notamment la pauvreté, l’insécurité alimentaire, les conflits armés, les catastrophes naturelles, les changements climatiques et la dégradation de l’environnement, la mauvaise gouvernance, la persistance des inégalités et la violation des droits économiques, sociaux, civils, politiques ou culturels. Une bonne gouvernance suppose également de développer les circuits légaux propres à permettre aux migrations de s’effectuer sans danger, notamment dans le cadre du regroupement familial, de la mobilité professionnelle à tous les niveaux de qualification et des possibilités éducatives offertes aux enfants comme aux adultes, ainsi que de dépénaliser la migration irrégulière et de régulariser la situation des migrants sans papiers.

Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 offre la possibilité de répondre en priorité aux besoins des plus marginalisés, y compris les migrants, et de faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte. En cette Journée internationale des migrants, j’appelle la communauté internationale à s’employer à la mise en place du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, afin de bâtir un monde de paix, de prospérité, de dignité et de possibilités pour tous.