Women’s rights have made significant progress in recent decades, from the abolition of discriminatory laws to increased numbers of girls in school. But we now face a powerful pushback. Legal protections against rape and domestic abuse are being diluted in some countries; women’s sexual and reproductive rights are under threat.
All this is because gender equality is fundamentally a question of power. Centuries of discrimination and deep-rooted patriarchy have created a yawning gender power gap in our economies, our political systems, our corporations and our culture.
This profoundly affects us all and is a barrier to solving many of the challenges and threats we face, from achieving a fair globalization that works for everyone, to ending the epidemic of violence against women and building peaceful and secure societies. We must also urgently address the digital gender divide that threatens to entrench gender inequality in societies and economies for decades to come.
With women still occupying just one quarter of seats in parliaments around the world, political representation is the clearest evidence of the gender power gap. That is why gender parity at the United Nations is one of my top priorities, which has already led to the achievement of parity at senior levels, two years ahead of our target. Going forward, I will do everything in my power to make sure women are represented in all decision-making at the United Nations, including in peace processes. I will also advocate with Member States for the repealing of all discriminatory laws, for women’s equal participation in all spheres, for increased protection from violence, and for more inclusive economies.
Gender equality is a means of redefining and transforming power that will yield benefits for all. It is time to stop trying to change women, and to start changing the systems and power imbalances that prevent them from achieving their potential.
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Ces dernières décennies, les droits des femmes ont énormément progressé : pensons notamment à l’abolition de lois discriminatoires, ou encore à l’augmentation du nombre de filles qui vont à l’école. Mais voilà que ces droits subissent le contre-choc d’un puissant effet de réaction. Dans certains pays, la protection juridique contre le viol et la violence domestique s’affaiblit ; les droits des femmes en matière de sexualité et de procréation sont menacés.
Tout cela parce que l’égalité des genres est, fondamentalement, une question de pouvoir. Des siècles de discrimination systématique et de patriarcat profondément enraciné ont créé des rapports de force extrêmement déséquilibrés entre les genres dans nos systèmes économiques et politiques, dans nos entreprises et dans nos cultures.
Cela nous touche toutes et tous profondément et entrave notre capacité de faire face à toute une série de défis et de menaces, qu’il s’agisse de parvenir à une mondialisation équitable qui profite à toutes et à tous, de mettre fin à l’épidémie de violence contre les femmes ou de bâtir des sociétés pacifiques et sûres. Nous devons également combler d’urgence le fossé numérique entre les femmes et les hommes, qui menace d’asseoir les inégalités entre les genres dans les sociétés et les économies pour les décennies à venir.
Les femmes n’occupant toujours qu’un quart des sièges des parlements du monde entier, la représentation politique est la preuve la plus flagrante du déséquilibre des rapports de force. C’est pourquoi la parité femmes-hommes à l’ONU est l’une de mes grandes priorités : nous y sommes parvenus aux postes de direction, deux ans avant la date que nous nous étions fixée. À l’avenir, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que les femmes soient représentées dans tous les processus de prise de décisions de l’Organisation, y compris dans les processus de paix. Je plaiderai également auprès des États Membres pour l’abrogation de toutes les lois discriminatoires, pour la participation égale des femmes et des hommes dans tous les domaines, pour une protection accrue contre la violence et pour des économies plus inclusives.
L’égalité des genres est un moyen de redéfinir et de transformer les rapports de force de sorte que toutes et tous soient gagnants. Le moment est venu d’arrêter de vouloir changer les femmes et de commencer à changer les systèmes et les rapports de force qui les empêchent de réaliser leur potentiel.