La Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction, également connue sous le nom de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, est une avancée majeure en matière de désarmement humanitaire. Négociée en 1997 dans le cadre du Processus d'Ottawa et entrée en vigueur en 1999, la Convention est le fruit d'un partenariat unique entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et les survivants des mines terrestres, avec les Nations Unies comme principal organisateur. La Convention interdit l'emploi, la production, le stockage et le transfert des mines antipersonnel, tout en obligeant les États parties à dépolluer les terres contaminées, à détruire les stocks et à porter assistance aux victimes. Avec 166 États parties en avril 2025, elle demeure l'un des traités de désarmement les plus largement soutenus de l'histoire et une pierre angulaire du droit humanitaire.
L'impact de la Convention a été considérable. Plus de 53,1 millions de mines stockées ont été détruites, des millions de mètres carrés de terres ont été rendus sûrs pour l'agriculture et la réinstallation, et les survivants ont pu s'exprimer sur les politiques mondiales. Plus important encore, la Convention a établi une norme mondiale rejetant les mines antipersonnel comme des armes indiscriminées qui n'ont pas leur place dans les guerres modernes.
J'ai travaillé dans le domaine de la lutte antimines dans de nombreuses régions, notamment en Afghanistan, au Cambodge, en Colombie, au Soudan et, plus récemment, en Ukraine. L'histoire est tragiquement familière : des communautés luttent pour se relever, des familles déplacées, des enfants empruntant des chemins périlleux pour se rendre à l'école et des civils mutilés ou tués par des explosifs enfouis dans le sol. Chaque mine déminée n'est pas seulement une réussite technique, mais un retour à la dignité et à l'espoir. La Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel a empêché l'escalade de la crise ; entre 1997 et 2012, la plupart des mines stockées ont été détruites, aucune nouvelle utilisation à grande échelle n'a eu lieu et la stigmatisation de leur déploiement s'est installée. Le cadre de la Convention a permis ces progrès et a inspiré d'autres traités historiques, notamment la Convention sur les armes à sous-munitions de 2008 et le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires de 2017.
Aujourd'hui, cependant, la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel est confrontée à une réalité nouvelle et inquiétante. Pour la première fois de son histoire, des États parties ont commencé à se retirer au nom de leur défense nationale. En 2025, plusieurs pays d'Europe de l'Est ont pris cette décision, invoquant des menaces sécuritaires accrues dans le contexte de la guerre en cours contre l'Ukraine. L'Ukraine elle-même a manifesté des intentions similaires, alors même que la contamination par les mines sur son territoire atteint des niveaux jamais vus en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Ces décisions souveraines marquent un tournant sans précédent. Après des décennies d'expansion et de consolidation, la Convention doit désormais prouver sa résilience face à la pression de tensions géopolitiques renouvelées et d'agressions injustifiées.

Ce moment de tension rend d'autant plus urgent le rappel de l'objectif principal de la Convention : la protection des civils. Elle vise à préserver les communautés des armes qui ne font pas de distinction entre les combattants et les citoyens ordinaires. Cette protection est particulièrement difficile à mettre en œuvre dans les conflits actifs, où les mines sont posées le long de lignes de front mouvantes et à proximité de zones civiles. Pourtant, l'obligation de prévenir toute nouvelle utilisation et de préparer le terrain pour le relèvement après la fin des combats demeure.
Pour les États confrontés à une invasion, l'utilisation de mines comme moyen de dissuasion peut être un argument convaincant. Cette réalité ne diminue en rien le coût humanitaire, mais elle souligne l'intense pression qui pèse actuellement sur la Convention et ses limites. Lorsque des mines sont déployées en réponse à une invasion armée, il est difficile de critiquer des décisions désespérées prises pour défendre la souveraineté nationale. Il faut également reconnaître que nombre des armées les plus puissantes du monde – dont la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Fédération de Russie et les États-Unis – n'ont jamais adhéré à la Convention. Même si la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel crée une stigmatisation mondiale qui dissuade son utilisation au-delà de ses membres, sa force a toujours reposé davantage sur son autorité morale que sur son universalité.
Ce qui est en jeu, ce ne sont pas seulement les progrès accomplis dans le cadre de la Convention, mais aussi la norme humanitaire qu'elle représente : la protection des civils contre les armes qui tuent sans discrimination. Si ce principe vacille dans un pays, il peut également vaciller dans d'autres.
Il ne faut pas oublier pourquoi la Convention a été créée à l'origine. Les mines antipersonnel constituent une atteinte directe aux droits de l’homme. Elles tuent et mutilent sans discrimination, souvent des décennies après la fin des combats. Les survivants subissent des conséquences physiques, psychologiques et économiques à vie. Les mines privent les populations de leur liberté de mouvement, bloquent l'aide humanitaire et privent les communautés des ressources essentielles à la vie. Ce n'est pas un hasard si l'assistance aux victimes est devenue une obligation fondamentale de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel, une initiative pionnière en droit international qui place les survivants au cœur du désarmement.
La lutte antimines est un levier essentiel du développement durable. Le déminage ne se limite pas à éliminer les dangers ; il rend possible le relèvement et la croissance. En Angola, les terres agricoles déminées ont revitalisé l'agriculture et le commerce. Au Cambodge, des familles ont développé la riziculture sur des rizières auparavant contaminées. En Ukraine, le déminage est essentiel au rétablissement des exportations de céréales qui nourrissent le monde et stabilisent les marchés, avec des conséquences qui se répercutent sur la sécurité alimentaire mondiale et les coûts de l'énergie. En réduisant la pauvreté, en renforçant les systèmes de santé, en favorisant l'éducation et les moyens de subsistance, et en favorisant la paix et la justice, la lutte antimines contribue directement aux Objectifs de développement durable. Elle est une condition préalable au relèvement et à la résilience, sans laquelle les autres investissements ne peuvent prendre racine.
Malgré les défis actuels, le pacte humanitaire de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel reste solide. Les organisations humanitaires, les autorités nationales et les partenaires des Nations Unies déminent les terres contaminées, sensibilisent les communautés aux risques et mettent en place des systèmes nationaux de lutte antimines. Les nouvelles technologies transforment également ce domaine. Drones, intelligence artificielle, cartographie numérique et systèmes mécaniques avancés accélèrent les relevés et le déminage, tandis que les nouvelles générations de capteurs améliorent l'efficacité et la sécurité des démineurs. Les survivants influencent de plus en plus les politiques, garantissant que ceux qui ont subi les conséquences des mines aient leur mot à dire sur la manière dont elles sont traitées.

J'ai vu ces partenariats à l'œuvre. Dans l'oblast de Kharkiv, en Ukraine, des équipes de déminage s'activent pour sécuriser les terres agricoles grâce à un programme d'indemnisation financé par le gouvernement. Au Soudan, des démineurs locaux ont déminé des routes permettant aux forces de maintien de la paix et aux convois humanitaires d'atteindre des communautés isolées. En Afghanistan, des milliers d'hommes ont trouvé un emploi stable grâce au déminage, leur permettant de subvenir aux besoins de leurs familles, d'investir dans l'économie locale et d'éviter la radicalisation. En Colombie, des réseaux de survivants contribuent à la réinsertion des anciens combattants et à la consolidation des processus de paix. En Angola, des écoles et des hôpitaux se trouvent désormais sur des terres auparavant minées. Au Mozambique, des routes déminées ont permis à des millions de réfugiés de rentrer chez eux depuis les pays voisins.
Il ne s'agit pas de victoires politiques abstraites, mais de réalités concrètes rendues possibles par les engagements inscrits dans la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel. Alors que certains États parties reconsidèrent leur participation, la communauté internationale peut réagir par une diplomatie soutenue et un soutien à la lutte antimines sur le terrain. Au lieu d'isoler les gouvernements sous pression, les efforts devraient viser à maintenir la coopération de manière à protéger les principes fondamentaux de la Convention et à laisser la porte ouverte à un futur renouvellement de leur engagement.
La voie à suivre exige courage politique et engagement concret. Les États parties doivent s'acquitter de leurs obligations en matière de déminage et d'assistance, non pas comme une formalité, mais comme une bouée de sauvetage pour les civils encore menacés. Les donateurs doivent maintenir et accroître leur soutien, notamment dans les situations d'urgence où le financement est insuffisant. Les pays non signataires de la Convention doivent se réengager, non seulement par des appels moraux, mais aussi en démontrant les avantages de la lutte antimines pour le développement et le relèvement. L'innovation doit s'accélérer dans les domaines technologiques, mais aussi dans les modes de financement, de partenariat et de renforcement des capacités locales. Ce n'est qu'avec un leadership audacieux et visible de la part des États parties que la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel pourra continuer à tenir sa promesse.
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