25 september 2025

Lorsque les citoyens connaissent la vérité, les gouvernements fonctionnent mieux. Lorsque l'information circule librement, les sociétés prospèrent. Et lorsque le secret fait place à la transparence, des vies sont sauvées. Des informations crédibles constituent le fondement de la confiance et de la résilience dans notre monde interconnecté.

Un droit au cœur des sociétés fondées sur les droits de l’homme

L'accès à l'information est reconnu depuis longtemps comme le fondement d'une gouvernance transparente et d'une prise de décision éclairée. Depuis 1945, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) place ce principe au cœur de sa mission, consacrée par son appel à « promouvoir la libre circulation des idées par le mot et par l'image ».

Au cours de ces huit décennies, nous avons considérablement progressé. Lors de l'adoption de la Constitution de l'UNESCO, un seul pays disposait d'une loi sur la liberté d'information. Quarante-cinq ans plus tard, au début des années 1990, seuls une douzaine de pays disposaient de ce type de législation. Aujourd'hui, 139 pays disposent de lois sur la liberté d'information, couvrant 90 % de la population mondiale. En 2024, les citoyens ont déposé le nombre impressionnant de 6,4 millions de demandes d'information. Pourtant, d'importantes lacunes subsistent : seulement 55 % des Africains et seulement 15 % des habitants du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord bénéficient de la protection de l'accès à l'information.

Des événements marquants ont renforcé les principes de l'accès à l'information, notamment la Déclaration de Brisbane de 2010, la Déclaration de Finlandia de 2015 et la Conférence panafricaine historique de 2011 sur l'accès à l'information, qui a incité l'UNESCO à désigner le 28 septembre comme une journée mondiale de réflexion sur le droit à l'information. En 2015, la Conférence générale de l'UNESCO a officiellement proclamé le 28 septembre Journée internationale de l'accès universel à l'information (IDUAI). Quatre ans plus tard, l'Assemblée générale des Nations Unies a également adopté cette célébration, inscrivant ainsi l'accès à l'information au cœur du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

L'UNESCO a réitéré son engagement en faveur de l'accès à l'information dans la Déclaration de Tachkent sur l'accès universel à l'information, visant à promouvoir l'accès à l'information à l'échelle mondiale, et dans la Déclaration de Windhoek+30, qui réaffirme que l'information est un bien public. Les Conférences générales de l'UNESCO de 2021 et 2023 ont également approuvé ces principes.

L'accès à l'information est également intégré aux Objectifs de développement durable (ODD). La cible 16.10 des ODD appelle à l'accès du public à l'information comme mesure clé des progrès vers « paix,  justice et institutions efficaces ». L'UNESCO est garante de l'indicateur mondial pour cet objectif (16.10.2), ce qui confère à l'Organisation un rôle de premier plan non seulement en matière de plaidoyer, mais aussi de suivi des progrès à l'échelle mondiale.

Manille 2025 : une décennie de reconnaissance mondiale

La prochaine étape importante sera franchie à Manille, aux Philippines, du 29 au 30 septembre 2025, lorsque l’UNESCO et le gouvernement des Philippines organiseront conjointement la Conférence mondiale de l’IDUAI.

Le thème de la conférence – « Garantir l'accès à l'information environnementale à l'ère numérique  » – est on ne peut plus urgent. Alors que les inondations, les incendies de forêt et la montée des eaux menacent des millions de personnes, le besoin de données environnementales fiables et actualisées n'a jamais été aussi grand. La réunion de Manille abordera la coopération régionale et présentera les nouvelles initiatives de l'UNESCO, telles que l'Initiative mondiale pour l'intégrité de l'information sur les changements climatiques.

Ce sera aussi un forum d’action : l’UNESCO exhortera les plus de 50 pays qui ne disposent toujours pas de lois sur l’accès à l’information à combler cette lacune face aux perturbations climatiques.

Sensibiliser, apporter de l'aide

Depuis 2020, l’UNESCO a organisé plus de 120 événements de sensibilisation promouvant le droit à l’information en organisant une célébration annuelle de l’IDUAI.

Au-delà de l'organisation de conférences, l'UNESCO joue un rôle concret dans le renforcement des systèmes d'accès à l'information. Elle collecte chaque année des données d'enquête mondiales auprès de plus de 120 pays, faisant de sa base de données le registre le plus fiable des progrès réalisés dans ce domaine. Elle soutient des organismes de surveillance, tels que le Réseau africain de commissaires à l’information. L'UNESCO élabore également des outils professionnels, notamment le Code de gestion des documents pour l'Afrique et la Déclaration d'Accra sur la transparence des mégadonnées, publiée lors de la Conférence IDUAI de 2024 à Accra, au Ghana.

La logique est simple : L'accès à l'information  n’est pas abstrait. C’est le pont qui permet aux citoyens d’exiger justice, aux journalistes de dénoncer la corruption et aux communautés d’obtenir des services de base.

Quand l'information sauve et améliore des vies

Des villages indiens aux hôpitaux brésiliens, la leçon est la même : l’information, c’est le pouvoir.

L'impact de l'accès à l'information se mesure mieux à travers des histoires réelles. L'un des témoignages les plus connus provient du Brésil, où des journalistes ont découvert que des organes destinés à la transplantation étaient stockés tandis que des avions gouvernementaux transportaient des fonctionnaires. Ce scoop, obtenu grâce à l'accès à l'information, a poussé le président brésilien à réviser les règles. Près de 500 vies ont ainsi été sauvées.

Les lois sur l'accès à l'information peuvent faciliter l'accès à l'éducation. En Thaïlande, une mère cherchant des réponses concernant l'échec scolaire de sa fille a exigé de voir les copies d'examen en vertu de la loi sur l'accès à l'information en vigueur dans ce pays. Cette révélation a révélé des systèmes d'admission truqués, forçant des réformes qui ont ouvert la voie à tous les élèves.

Les lois sur l'accès à l'information ont également permis de lutter contre la corruption. En Inde, dans la campagne du Maharashtra, des villageois ont invoqué la loi sur le droit à l'information pour dénoncer la disparition de fonds dans le cadre d'un projet d'approvisionnement en eau. Preuves en main, ils ont contraint les autorités à achever les travaux. Résultat : des robinets fonctionnels et une eau potable.

Qu'est-ce qui fait une loi sur l'accès à l'information forte ?

Malheureusement, une loi ne suffit pas. Les lois les plus strictes en matière d'accès à l'information partagent certaines caractéristiques : elles s'appliquent largement, même aux entités privées qui dépensent des fonds publics ; elles établissent des procédures claires et peu coûteuses ; elles imposent des délais stricts ; et elles garantissent une surveillance indépendante. Ces lois limitent également les exemptions et exigent la publication proactive des données clés.

Lorsque ces éléments font défaut, le secret s'installe à nouveau. C'est pourquoi l'UNESCO collabore avec les gouvernements, notamment ceux des petits États insulaires en développement (PEID), pour élaborer une législation efficace et adaptée. Pour les PEID, où les ressources sont limitées et les institutions fragiles, l'UNESCO et le Centre pour le droit et la démocratie élaborent actuellement une loi type sur l'accès à l'information qui met les choses sur un pied d'égalité avec les grandes nations.

Le défi de l’ère numérique

La transparence est aujourd'hui confrontée à une nouvelle frontière : la technologie. Des plateformes comme AskTheEU.org simplifient le dépôt des demandes, tandis que les portails de données ouvertes permettent aux citoyens d'analyser les budgets, les niveaux de pollution et les statistiques sanitaires en temps réel. Cependant, la révolution numérique présente également de nouveaux défis : comment gérer d'importants flux de données, protéger la vie privée et garantir l'interopérabilité transfrontalière ?

La Déclaration d’Accra offre des orientations, exhortant les États à adapter leurs cadres relatifs à l’accès à l’information à l’ère de l’intelligence artificielle, du stockage en nuage et des flux transfrontaliers.

L’UNESCO a également souligné l’importance de discuter des politiques d’accès aux données entre les mains d’acteurs privés, tels que les plateformes numériques.

Un bien universel

L'accès à l'information est bien plus que de la paperasserie. Il est aussi vital pour une société saine que la qualité de l'air. Il renforce les communautés marginalisées et vulnérables, donne aux journalistes les moyens de demander des comptes aux puissants et rétablit la confiance dans les institutions.

Lorsque les autorités refusent de répondre, ce sont souvent les journalistes et les militants qui insistent, transformant l'accès à l'information en outil de lutte contre la corruption et les problèmes négligés. Et le lien est réciproque. Les journalistes et les militants ne peuvent œuvrer dans l'intérêt public sans accès à des informations exactes et actualisées. Parallèlement, l'accès à l'information ne parvient souvent pas à réaliser pleinement son potentiel si elle n'est pas relayée, étudiée et relayée par les médias. Ensemble, ils constituent le pilier de la responsabilité. Les États membres doivent veiller à ce que les cadres juridiques de l'accès à l'information créent des synergies pour tous les acteurs impliqués dans le processus.

C'est pourquoi l'IDUAI 2025 à Manille est importante. Alors que les dirigeants mondiaux, la société civile et les experts se réunissent, le message est clair : l'accès à l'information n'est pas facultatif. Il est le fondement du journalisme en tant que bien public, de la résilience climatique, des droits humains, des systèmes de responsabilité et d'une gouvernance au service des citoyens.

À l'ère de la mésinformation et de la désinformation, et de la montée des risques mondiaux, la transparence n'est pas seulement un luxe démocratique. C'est une stratégie de survie.

En fin de compte, l'accès à l'information est une promesse universelle : personne ne doit rester dans l'obscurité.

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