Allons-nous surmonter la crise économique mondiale causée par la pandémie cette année? Nos emplois sont-ils en danger? Qui a le plus perdu dans la crise et que peut-on faire pour s'en remettre? Alors que le DAES de l’ONU se prépare à lancer la mise à jour de milieu d'année du rapport sur la situation et les perspectives de l'économie mondiale 2021, voici cinq choses que vous devez savoir sur l'état de l'économie mondiale.

1. Les perspectives de croissance mondiale se sont améliorées, mais le rythme de la reprise sera différent d'un pays à un autre

Alors que la production économique aux États-Unis et en Chine devrait connaître une forte croissance et stimuler la croissance mondiale, de nombreux pays en développement ne devraient pas revenir de si tôt aux niveaux de production d'avant la pandémie. La pandémie est loin d'être terminée pour la plupart des pays en développement où la vaccination progresse lentement et les pressions budgétaires se sont intensifiées.

2. La situation des plus vulnérables est devenue encore plus précaire

Les couvre-feux et les mesures de distanciation sociale ont entraîné d'importantes pertes d'emplois dans les secteurs de services à forte intensité de contacts et de main-d'œuvre, qui emploient principalement des femmes. La pandémie a également révélé la vulnérabilité de l'emploi informel, qui est la principale source d'emplois dans de nombreux pays et qui offre moins de sécurité d'emploi, de protection sociale et d'accès aux soins de santé.

3. Le commerce mondial est sur le point de connaître une reprise forte mais inégale

Le commerce des marchandises a déjà dépassé les niveaux d'avant la pandémie, soutenu par une forte demande d'équipements électriques et électroniques, d'équipements de protection individuelle (EPI) et d'autres produits manufacturés. Le commerce des services reste limité par les restrictions sur les voyages internationaux. Alors que les exportations des économies asiatiques ont grimpé en flèche, les exportations d'Afrique, d'Asie occidentale et de la Communauté d'États indépendants ont stagné.

4. La crise de la COVID-19 a infligé plus de tort aux femmes et aux filles

Cette crise a affecté de manière disproportionnée les femmes, qui ont subi d'importantes pertes d'emplois et de revenus, contribuant à l'aggravation des écarts de pauvreté entre les sexes. Accablées par l'augmentation des tâches à domicile, de nombreuses filles et femmes ont abandonné l'école et l’emploi de manière générale. Le retour à l'école et au travail pourrait prendre plus de temps ou ne pas se produire du tout pour beaucoup d'entre elles, creusant davantage les écarts entre les sexes en matière d'éducation, de revenu et de richesse.

5. Les pays doivent faire plus pour faire face à l'impact inégal de la crise de la COVID-19

Il y’ a un besoin urgent pour les pays de formuler des politiques mieux ciblées et plus sensibles au genre pour conduire une reprise plus résiliente et inclusive de la crise. Bien qu’elles soient en première ligne de la pandémie, les femmes ont été sous-représentées dans la prise de décisions et les réponses politiques économiques liées à la pandémie. L'impact grave et disproportionné de la pandémie sur les femmes et les filles appelle à des politiques et des mesures de soutien plus ciblées pour les femmes et les filles, non-seulement pour accélérer la reprise, mais aussi pour garantir que la reprise soit inclusive et résiliente.

Photo: PNUD/Guinée