Transformer la façon dont notre monde produit de l'énergie sera essentiel pour faire face à la fois à la crise climatique et à la crise de l'accès à l'énergie. Aujourd'hui, 80 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent de notre production d'énergie, ce qui en fait l'un des principaux moteurs du changement climatique. Et 760 millions de personnes vivent sans électricité, tandis que 2,6 milliards cuisinent avec des combustibles sales et malsains.

Le Dialogue de haut niveau des Nations Unies sur l'énergie, convoqué virtuellement le 24 septembre, s'annonce comme une mobilisation historique et révolutionnaire pour l'action et la coopération en faveur d'une énergie propre et abordable pour tous d'ici 2030 — Objectif de développement durable numéro 7 — sur la voie de zéro émission nette d'ici 2050.

Une feuille de route mondiale à l'horizon 2030 a été proposée. Elle suggère de combler l'écart d'accès à l'énergie, de passer à une énergie décarbonée en quadruplant la capacité solaire et éolienne et en supprimant progressivement les centrales à charbon d'ici 2030 dans les pays les plus riches, et bien d'autres d'ici 2040. Le plan appelle également à améliorer l'efficacité énergétique et à tripler les investissements dans les énergies propres à 5 000 milliards de dollars par an, ainsi que de réorienter les subventions aux combustibles fossiles et de mettre un prix sur le carbone. Il souligne également la nécessité d'une transition juste qui peut créer des dizaines de millions d'emplois verts et autonomiser les plus vulnérables.

Chaque pays, ville, institution financière, entreprise et organisation de la société civile a un rôle à jouer. Tous sont invités à soumettre des engagements appelés « Pactes pour l’Energie », décrivant les actions qu'ils entreprendront d'ici 2030. Plus de 25 “Pactes pour l’Energie” ont déjà été formés et d'autres sont en cours de soumission pour enregistrement.

Trente gouvernements servent également de champions mondiaux du dialogue; en outre, le secteur privé et les organisations philanthropiques prennent également des engagements fermes. La Fondation IKEA et la Fondation Rockefeller se sont engagées à lancer un fonds d'un milliard de dollars pour stimuler l'accès aux énergies renouvelables dans les pays en développement par le biais de mini-réseaux et de sources hors réseau. Le plus grand service public d'électricité de l'Inde, la National Thermal Power Corporation (NTPC) Limited, a annoncé un “Pacte pour l’Energie” visant  à  presque doubler sa capacité d'énergie renouvelable.

Une coalition visant à mobiliser les “Pactes pour l’Energie” sur les technologies vertes de l'hydrogène est dirigée par le Danemark, le Chili et l'Allemagne, en collaboration avec l'IRENA, le Forum économique mondial et d'autres. Google, en partenariat avec “Sustainable Energy for All” mobilise les entreprises, les gouvernements et d'autres pour rejoindre une coalition pour une énergie sans carbone 24h/24 et 7j/7, en reconnaissant que la décarbonisation complète des systèmes électriques a le potentiel d'éliminer près de 50 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.

Un groupe dirigé par le Kenya, le Malawi et les Pays-Bas collabore à un “Pacte pour l’Energie” conjoint visant à favoriser l'accès à une cuisson propre. Les partenaires comprennent le DAES de l’ONU, Energia, le Groupe de la Banque mondiale, l'OMS et la Plate-forme d'action pour la santé et l'énergie.

Restez à l'écoute pour de nombreuses actions énergétiques en septembre et jusqu'en 2030. Découvrez les dernières nouvelles ici.