Les États membres des Nations Unies ont donné lundi le coup d'envoi d'une semaine de discussions au siège de l'ONU à New York sur les mesures prises au cours des 20 dernières années pour améliorer la vie des gens et les défis à venir en matière de vieillissement de la population, de fécondité, de migrations et d'urbanisation.
La session annuelle de la Commission des Nations Unies sur la population et le développement fera le point sur les progrès et défis rencontrés depuis la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire en 1994.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a noté qu'avec le Programme d'action de la CIPD, les gouvernements avaient établi un calendrier ambitieux pour assurer un développement inclusif, équitable et durable. « Au cours des deux dernières décennies, ce programme a contribué à des avancées significatives », a-t-il dit dans un message lu par le Vice-Secrétaire général, Jan Eliasson.
« Moins de personnes vivent dans l'extrême pauvreté. L'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes gagnent du terrain dans le monde entier. Davantage de gens vivent plus longtemps et en meilleure santé. Davantage de filles vont à l'école. Moins de femmes meurent pendant la grossesse et l'accouchement. Il y a davantage de lois pour protéger et défendre les droits de l'homme », a-t-il noté.
Pourtant, malgré ces progrès, certains groupes continuent d'être exclus et le risque de graves dommages à l'environnement menacent ces progrès, a poursuivi M. Ban. En outre, les changements démographiques, l'urbanisation rapide et les migrations posent de nouveaux défis pour le développement humain.
« Nous avons une responsabilité urgente d'investir dans la création d'opportunités et d'un environnement propice à l'innovation et à l'entrepreneuriat pour les personnes de tous âges, en particulier pour les jeunes. Il est crucial d'investir dans leur santé et leur éducation et de revoir la législation, les normes et les pratiques qui restreignent leur pleine participation et leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive », a-t-il ajouté.
« Nos statistiques montrent qu'il y a eu des progrès, mais il n'y a pas de temps à perdre », a déclaré Wu Hongbo, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales. « Les gens sont au cœur de la question du développement durable. »
Depuis 1994, la population mondiale est passée de 5,7 à 7,2 milliards d'habitants. Malgré un ralentissement de cette croissance, les projections de l'ONU suggèrent que la population mondiale pourrait atteindre 9,6 milliards en 2050, l'essentiel de l'augmentation étant concentrée dans les pays les plus pauvres.
Le Président de l'Assemblée générale, John Ashe, a noté pour sa part que des obstacles continuent de retarder la réalisation des objectifs fixés au Caire en 1994 en matière de dignité et de bien être pour tous.
Dans une allocution prononcée par sa Chef de cabinet, Paulette Bethel, M. Ashe a jugé nécessaire de continuer à travailler à l'élimination de la discrimination et de la marginalisation pour s'assurer que toutes les personnes, hommes et femmes, jeunes et vieux, puissent libérer leur plein potentiel.
Source: Centre d’actualités de l’ONU