Avant la saison des pluies, un drone du Bureau d'appui des Nations Unies en Somalie (BANUS) a lâché 60 000 graines d’arbres sur une zones de 14 kilomètres carrés. En moins de deux ans, une forêt peut apparaitre, qui assurera la capture de 2377 600 kilogrammes de dioxyde de carbone par an.

Quand on parle des drones, ce n’est pas forcément une forêt qui vient à l’esprit, mais cela peut bientôt changer, au moins pour les habitants de l’état de la Somalie-du-sud-ouest.

Pour la première fois dans une mission de maintien de la paix, un drone du BANUS appelé “Blue Bird” a mené sa première mission écologique en février 2021.

Le drone a répandu ses semences près de la région de Baidoa. Il était piloté par le capitaine Malcom “Scotty” Scott, chef de projet et conseiller militaire anglais pour la logistique au sein du bureau des services du BANUS.

Les semences étaient encapsulées dans un agrégat de charbon et de nutriments ; une fois lâchées, elles peuvent rester dormantes jusqu’à 20 ans en attendant que la pluie déclenche le processus de germination. Environ 12% de ces boules arrivent à maturité.

Sur une période de 12 jours, Blue Bird a parcouru 475 kilomètres, semant les 60 000 semences d’acacia qui pourront potentiellement capturer 237 600 kilogrammes de dioxyde de carbone (calcul sur la base de l’espérance de vie d’un acacia).

De cet ensemencement initial, on estime qu’une forêt d’environ 6000 arbre pourrait apparaitre dans les deux prochaines années. Cela permet aussi de favoriser la croissance secondaire des autres végétaux.

Avant le vol, une étude sur la pertinence des semences à utiliser et un test de croissance ont été menés. Le succès de ce projet est le fruit du travail de nombreuses personnes et a été accompli en collaboration étroite avec le gouvernement somalien et les communautés concernées.

Cet effort a aussi un impact humanitaire, car la déforestation intensifie les inondations et l‘érosion des sols, qui, à leur tour, contribuent à la dégradation rapide de la terre et à la perte de moyens de subsistance pour de nombreux Somaliens.

La couverture forestière de la Somalie a baissé de 83% depuis les années 80.

L’utilisation de Blue Bird est le résultat d’une réunion, en 2019, entre le président somalien et les Secrétaire général adjoint à l’appui opérationnel, au cours de laquelle des engagements ont été pris des deux côtés pour la reforestation de la Somalie.

L’ONU s’est engagé à réduire son empreinte carbone de 45% d’ici 2030.

Sou  le nom d’Opération Green Field, cette technologie appuie les efforts pour commencer des pépinières au sein des installations des Nations Unies dans le pays. La prochaine zone qui accueillera Blue Bird sera décidée en consultation avec le gouvernement somalien dans les semaines à venir.