Un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme détaille les violations des droits fondamentaux contre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, et explique le Programme pour un changement en faveur de la justice et l’équité raciale.

La Haute-Commissaire, Michelle Bachelet, a exhorté les pays à agir.

Faisant référence à la mort tragique de George Floyd en mai 2020, elle a souligné le fait que le « statu quo est intenable » et a appelé tous les états à « sortir du déni et à commencer à lutter contre le racisme ; à mettre un terme à l’impunité et à construire la confiance ; à écouter les voix des personnes d’ascendance africaine ; et à confronter les héritages passés et apporter réparation ».

L’analyse est basée sur des consultations en ligne avec plus de 340 individus majoritairement d’ascendance africaine et plus de 110 contributions écrites. Le rapport cite aussi 190 morts de personnes de couleurs dans le monde qui sont liées à des violences policières.

Il révèle différents domaines dans lesquels les morts par violences policières ont le plus de risques d’arriver 

  • intervention de la police sur délits mineurs et perquisitions et fouilles de véhicules ;
  • intervention de police sur crises mentales, et ;
  • opérations de lutte contre les stupéfiants et les gangs.

L’OHCHR a cherché les opinions des Etats Membres, des organisations régionales et non-gouvernementales, des entités des Nations Unies et autres partenaires clés par le biais d’un appel à soumission (En anglais).

Le Haut-Commissariat a aussi collaboré avec les titulaires de mandat des procédures spéciales concernés. Les témoignages des personnes d'ascendance africaine victimes de violations des droits humains et de leurs familles sont au cœur du travail.

Pour les cas passés en revue, l’analyse a indiqué que les victimes ne posaient pas de menaces suffisantes à justifier un usage excessif de la force.

Le rapport souligne aussi qu’à la suite de la mort de leur proche, les familles des victimes se sentaient « continuellement trahies par le système » et ont rencontrés des difficultés similaires pour traduire les responsables en justice.

« Seules les approches qui s'attaquent à la fois aux lacunes endémiques de l'application des lois et au racisme systémique – et aux héritages sur lesquels il repose – rendront justice à la mémoire de George Floyd et de tant d'autres dont la vie a été perdue ou irrémédiablement endommagée », a dit Michelle Bachelet.

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