Dans plus de 60 pays dans le monde, certains territoires sont pollués par des restes explosifs de guerre, des engins explosifs improvisés ou des mines terrestres.

La présence ou la suspicion de présence de ces engins entravent totalement le développement de ces terres, que ce soient pour le blé en Ukraine, le riz au Laos ou encore le sorgho au Soudan.

Depuis 1989, les Nations Unies développent et gèrent des opérations humanitaires de déminage. Au fur et à mesure que le nombre des opérations augmentait et que de plus en plus d’États Membres développaient des cadres d’action nationaux, le besoin d’un mécanisme global de coordination est devenu évident.

Le Service de la lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), créé en 1997, a immédiatement organisé la première Réunion internationale des directeurs nationaux des organisâmes de déminage et des conseillers des Nations Unies.

La 26e édition de cette rencontre vient de se dérouler à Genève, coorganisée par le Groupe interinstitutions de coordination de la lutte antimines, sous la coordination d’UNMAS avec le Centre international de déminage humanitaire de Genève et le Ministère suisse des affaires étrangères.

Sous le thème “Le déminage ne put pas attendre », la réunion traitait des principaux défis auxquels doit faire face le secteur du déminage, du nombre record de personnes déplacées internes aux droits des survivants, de la responsabilité en matière de remise en exploitation des terres aux nouvelles approches.

Une session spéciale sur le renforcement de la coopération entre la lutte contre les mines et les secours d’urgence aux blessés a été organisée.

Plus de 460 spécialistes venant de 75 pays ont participé à la réunion, qui comprenait une intervention spéciale de Robert Piper, Conseiller spécial du Secrétaire général pour les solutions au déplacements internes.

« En tant que spécialistes, vous avez un impact sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes […] Vous protégez des civils pris au piège des conflits armés, rendant ainsi possible la réouverture des écoles, des commerces et des routes, vous assurant que les réfugiés et les déplacés internes puissent rentrer chez eux sains et saufs, et vous sensibilisez aux droits des survivants de ces engins explosifs », a dit Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, qui a ouvert la réunion en compagnie de Tatiana Valovaya, Directrice générale de l’office des Nations Un9ies de Genève (ONUG), et Alexandre Zouev, Sous-Secrétaire général pour l’état de droit et les institutions de sécurités.