Conférences | Commémoration de la libération des camps nazis

SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES

Le 22 novembre 2004, l’Assemblée générale des Nations Unies, rappella dans sa résolution A/RES/59/26 que 2005 marquerait le soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui infligea à l’humanité d’indicibles souffrances. Pour souligner que cet événement historique avait créé les conditions à l’origine de la création de l’Organisation des Nations Unies, qui a pour vocation de préserver les générations futures du fléau de la guerre, l'Assemblée générale des Nations Unies décida de tenir une session extraordinaire le 24 janvier 2005 pour commémorer le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis.

Cette réunion de haut niveau, qui fut demandée par une trentaine d'États Membres exprimant qu '« un tel mal ne doit plus jamais se reproduire », fut la première de ce type. Durant la session, le Secrétaire général Kofi Annan s'adressa à l'Assemblée, déclarant que les Nations Unies avaient été fondées en réponse aux crimes nazis, alors que l’on découvrait progressivement l’horreur des camps.

Ces camps n’étaient pas de simples camps de concentration, souligna-t-il dit, en invitant à ne pas utiliser cet euphémisme employé par leurs concepteurs. Leur objectif était d’exterminer un peuple entier.  Il rappela qu’il y avait eu d’autres victimes, les Tziganes, des Slaves, des handicapés, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels, des opposants politiques, des artistes. Il insista cependant sur le caractère unique de la tragédie du peuple juif.

Les deux tiers des Juifs d’Europe, dont un million et demi d’enfants, ont été tués, poursuiva-t-il, une civilisation tout entière, qui avait contribué aux richesses culturelle et intellectuelle de l’Europe et du monde, détruite et mise en lambeaux. Dans les déclarations qui suivirent, des orateurs, dont plusieurs ministres des Affaires étrangères, ont insulté le régime nazi, qui, selon eux, avait construit un système de répression cruel et implacable et ont souligné que plus jamais un autre Holocauste ne devrait se produire.

Neuf mois après la session extraordinaire, le 1er novembre 2005, l'Assemblée générale adopta la résolution A/RES/60/7 par consensus rejetant toute négation de l'Holocauste en tant qu'événement historique, en tout ou en partie, et condamnant « sans réserve » toutes les manifestations d'intolérance religieuse , l'incitation, le harcèlement ou la violence contre des personnes ou des communautés sur la base de leur origine ethnique ou de leurs croyances religieuses, chaque fois qu'ils se produisent.

La résolution déclare également que l’Organisation des Nations Unies désigne désormais le 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, Journée internationale annuelle de commémoration à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

La résolution exhorte les États Membres à élaborer des programmes éducatifs pour inculquer la mémoire de la tragédie aux générations futures afin d'éviter que le génocide ne se reproduise et prie le Secrétaire général des Nations Unies de mettre en place un programme de communication sur « l'Holocauste et les Nations Unies » et de prendre des mesures pour mobiliser la société civile pour la mémoire et l'éducation de l'Holocauste, afin d'aider à prévenir de futurs actes de génocide.

Documents

Voir tous les documents officiels

Articles et communiqués

Voir tous les articles

 

L'Holocauste et les Nations Unies

Le Programme de communication des Nations Unies sur l’Holocauste reste ferme sur son objectif : aider à prévenir à l’avenir de nouveaux actes de génocide en transmettant au monde entier la mémoire de l’Holocauste.

Depuis sa mise en place à la suite de l’adoption à l’unanimité de la résolution A/RES/60/7 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Programme sur l’Holocauste a œuvré en ce sens en développant un réseau international de partenariats et un programme multifacettes. Il travaille en étroite collaboration avec des survivants de l’Holocauste pour s’assurer que leurs témoignages soient entendus et servent de mise en garde contre les conséquences de l’antisémitisme et toute autre forme de discrimination.

Dans l’ensemble de ses activités, particulièrement avec les élèves et les enseignants, le Programme établit des liens essentiels entre les causes sous-jacentes du génocide, les enseignements à tirer de l’Holocauste et la protection des droits de l’homme aujourd’hui.