New York

11 October 2014

Secretary-General's message on the occasion of the International Day of the Girl Child [scroll down for French]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

All over the world, an alarming number of adolescent girls are assaulted, beaten, raped, mutilated and even murdered.  The threat of violence at the hands of family members, partners, teachers and peers grossly violates their rights, diminishes their power and suppresses their potential. 

This violence is exacerbated and reinforced by the multiple deprivations adolescent girls face, including unequal access to education, skills, information, sexual and reproductive health services, and social and economic resources.  Girls are subjected to discriminatory social norms and harmful practices – such as female genital mutilation -- that perpetuate a cycle of violence.  A culture of impunity allows violence against adolescent girls to continue unabated.  Conflict and humanitarian crises dramatically increase the risk of violence, abuse and exploitation.

My UNiTE to End Violence against Women campaign is engaging governments, international organizations, civil society groups, the media and citizens everywhere to raise awareness and increase political will and resources for preventing and ending violence against women and girls.  A parallel campaign – HeForShe – emphasizes that gender equality is not just a women’s issue by enrolling males to act against all forms of violence and discrimination against women and girls.  As we define the post-2015 development framework and review progress achieved under the Beijing Declaration and Platform for Action, ending gender violence and promoting the empowerment of girls and women must be at the heart of our global agenda.

To end the cycle of violence against adolescent girls we must go beyond raising awareness and take action to equip girls with knowledge, skills, resources and power to determine their own path in life.  We must provide them with safe transport, and access to sources of energy and water, quality health services and supportive environments that will allow them to thrive.

On this International Day of the Girl Child, I call on all governments to take action to end all forms of violence against girls in all parts of the world.  Together, we must create a world where violence against women and girls is never tolerated and girls are always empowered to reach their full potential.

Message du Secretaire général publié à l’occasion de la Journée internationale de la fille

Partout dans le monde, un nombre alarmant d’adolescentes sont agressées, battues, violées, mutilées, voire assassinées. La menace de la violence, que brandissent des membres de leur famille, des partenaires, des enseignants ou des personnes de leur entourage, porte gravement atteinte à leurs droits et empêche les adolescentes de s’affirmer et de réaliser leur potentiel.

Cette violence est accentuée et aggravée par les nombreux préjudices que subissent les adolescentes, qui, en raison de leur sexe, peuvent être privées d’accès à l’instruction, aux qualifications, à l’information, aux services de santé sexuelle et procréatrice et aux ressources sociales et économiques. Les filles sont soumises à des normes sociales discriminatoires et à des pratiques dangereuses, comme les mutilations génitales, qui perpétuent le cycle de la violence. Un climat d’impunité permet à cette violence de continuer à se déchaîner. Les conflits et les crises humanitaires accroissent démesurément le risque de violence, de mauvais traitements et d’exploitation auquel les adolescentes sont exposées.

La campagne que j’ai lancée, « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », invite les États, les organisations internationales, les associations de la société civile, les médias et les citoyens, partout dans le monde, à faire prendre conscience de ce problème, à manifester davantage de volonté politique et à mobiliser des ressources pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles et y mettre fin. Une autre campagne menée parallèlement, « HeForShe », fait valoir que l’égalité des sexes est un problème qui ne concerne pas que les femmes, et s’adresse aux hommes pour les inciter à agir contre toutes les formes de violence et de discrimination dont les femmes et les filles sont la cible. À l’heure où nous mettons en place le cadre de développement pour l’après-2015 et faisons le bilan des progrès accomplis dans l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, la lutte contre la violence sexiste et la promotion de l’autonomisation des filles et des femmes doivent être des priorités de l’action que nous menons sur la scène mondiale.

Pour mettre un terme au cycle de la violence que subissent les adolescentes, nous devons faire bien plus que sensibiliser à ce problème, nous devons prendre des mesures pour faire accéder les filles au savoir, aux qualifications, aux ressources et aux moyens d’action dont elles ont besoin pour pouvoir choisir leur destinée. Nous devons leur permettre de se déplacer en toute sécurité et d’accéder à des sources d’énergie, à l’eau, à des services de santé de qualité et à des environnements qui leur permettent de s’épanouir.

En cette Journée internationale de la fille, j’invite tous les États à prendre des mesures pour mettre fin à toutes les formes de violence dont les filles sont victimes partout dans le monde. Ensemble, nous devons bâtir un monde où la violence contre les femmes et les filles ne soit jamais tolérée et où les filles aient toujours les moyens de se réaliser pleinement.