New York

06 October 2014

Secretary-General's message on World Habitat Day [scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

Over the past decade, efforts under the Millennium Development Goals have cut the proportion of people living in slums by more than half.  Yet, over the same period, rapid urbanization, especially in the developing world, has seen overall slum populations rise.  In some parts of sub-Saharan Africa, as many as 70 per cent of urban dwellers live in slums and informal settlements.

Slums are often located on the least desirable and appropriate land, such as flood plains and steep hillsides, and are inherently vulnerable to the increasingly severe weather events that climate change is causing.  Many of the people who inhabit slums were pushed to migrate by the lack of opportunities in rural areas or their countries of origin.  They regularly lack basic services such as water, sanitation, electricity and street lighting.  Crime is often endemic, with women and girls particularly at risk.  Unemployment, under-employment and the cost of transport to distant places of work add further hardship.

To achieve sustainable development and a life of dignity for all, we must address these issues.  This year, World Habitat Day is devoted to giving a voice to slum dwellers.  Often, people in the slums live in near-anonymity -- no address, no census and no idea when their living conditions will improve.  By learning from their experiences, city planners and policy makers can enhance the well-being of a significant portion of the human family.  Let us hear from people who live in slums what has worked and what has not – and what we need to do.

On this World Habitat Day, I encourage governments, businesses, academic institutions and non-governmental organizations to give slum dwellers a voice – and to listen to what they have to say.  We have the technology and the know-how to build economically, socially and environmentally sustainable cities based on local solutions.  Ensuring that our towns and cities expand in a well-planned and managed way is not only necessary to meeting the housing needs of our growing urban population, it is also vital for combatting climate change, protecting the environment and supporting sustainable development.  Let us focus on a new urban agenda that leaves no-one behind.

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Ces 10 dernières années, grâce aux efforts déployés pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, la proportion de personnes vivant dans des logements insalubres a été réduite de plus de moitié. Or, durant cette même période, à cause de l’urbanisation rapide, en particulier dans le monde en développement, on a assisté de manière générale à une augmentation des habitants des bidonvilles. Dans certains endroits de l’Afrique subsaharienne, pas moins de 70 % des citadins vivent dans des bidonvilles ou des implantations sauvages.
Les bidonvilles sont souvent situés sur les terres les moins bien indiquées et appropriées, comme par exemple dans des plaines inondables ou aux flancs de coteaux abrupts, et sont par définition exposés à des intempéries de plus en plus dévastatrices causées par les changements climatiques. La plupart de leurs habitants ont été contraints de migrer faute de débouchés dans les zones rurales ou leur pays d’origine. Ils sont systématiquement privés de services de base tels que l’eau, les installations sanitaires, l’électricité et l’éclairage public. La criminalité est souvent endémique, les femmes et les filles étant particulièrement en danger. Le chômage, le sous-emploi et le coût des transports pour se rendre à un lieu de travail éloigné exacerbent ces difficultés.
Pour réaliser un développement durable et offrir une vie de dignité pour tous, nous devons remédier à ces problèmes. Cette année, la Journée mondiale de l’habitat a pour vocation de donner voix au chapitre aux habitants des bidonvilles. Souvent, ces derniers vivent pratiquement dans l’anonymat, ils n’ont pas d’adresse, ne sont pas recensés et ignorent quand leurs conditions de vie s’amélioreront. En tirant des enseignements de leurs expériences, les urbanistes et les décideurs peuvent améliorer la situation d’une portion importante de l’humanité. Laissons les habitants des bidonvilles nous dire ce qui marche et ce qui ne marche pas, et ce qu’il nous faut faire.
En cette Journée mondiale de l’habitat, j’encourage les pouvoirs publics, les entreprises, les établissements universitaires et les organisations non gouvernementales à donner aux habitants des bidonvilles l’occasion de faire entendre leur voix, et à écouter ce qu’ils ont à nous dire. Nous disposons de la technologie et du savoir-faire pour bâtir des villes viables du point de vue économique, social et environnemental en faisant appel aux initiatives locales. Il n’est pas seulement nécessaire de veiller à ce que l’extension de nos villes et de nos agglomérations soit fondée sur une bonne planification et une bonne gestion pour répondre aux besoins en matière de logement d’une population urbaine croissante, cela est aussi indispensable pour lutter contre les changements climatiques, protéger l’environnement et promouvoir un développement durable. Attachons-nous à élaborer un nouveau programme urbain qui ne laisse personne à la traîne.