Home

About Us

Major Groups

Partnerships

Documents

Publications

News/Media

Calendar

Links
 

UN DESA |  UN Economic and Social Development | Contact Us |  FAQs |  Site Index | Site Map |  Search

 
Fiches méthodologiques - Environnement


Fiches méthodologiques

Indicateurs des aspects environnementaux du développement durable

Table des matières

Eau

Chapitre 18: Protection des ressources en eau douce et de leur qualité

  • Prélèvements annuels sur les ressources en eaux souterraines et de surface
  • Consommation d'eau à usage domestique par habitant
  • Réserves en eaux souterraines
  • Concentration de coliformes fécaux dans les eaux douces
  • Demande biochimique en oxygène dans les nappes d'eau
  • Traitement des eaux usées
  • Densité des réseaux hydrologiques

Chapitre 17: Protection des océans, de toutes les mers et des zones côtières

  • Accroissement démographique dans les zones côtières
  • Rejets de pétrole dans les eaux côtières
  • Rejets d'azote et de phosphore dans les eaux côtières
  • Rendement équilibré maximal des pêcheries
  • Indice de la concentration d'algues

Terre

Chapitre 10: Conception intégrée de la planification et de la gestion des terres

  • Changements d'utilisation des sols
  • Modifications des conditions des terres
  • Gestion décentralisée des ressources naturelles au niveau local

Chapitre 12: Gestion des écosystèmes fragiles: lutte contre la désertification et la sécheresse

  • Population vivant au-dessous du seuil de pauvreté dans les zones arides
  • Indice national mensuel de la pluviosité
  • Indice de la végétation dérivé par satellites
  • Terres touchées par la désertification

Chapitre 13: Gestion des écosystèmes fragiles: mise en valeur durable des montagnes

  • Evolution de la population dans les zones de montagne
  • Utilisation durable des ressources naturelles des zones de montagne
  • Conditions de vie des populations des zones de montagne

Chapitre 14: Promotion d'un développement agricole et rural durable

  • Emploi de pesticides agricoles
  • Utilisation d'engrais
  • Taux d'irrigation des terres arables
  • Consommation d'énergie dans l'agriculture
  • Terres arables par habitant
  • Terres touchées par des infiltrations d'eau salée et la sursaturation en eau
  • Enseignement agricole

Autres ressources naturelles

Chapitre 11: Lutte contre le déboisement

  • Taux de déboisement
  • Modification des terres boisées
  • Pourcentage des terres boisées gérées
  • Terres boisées protégées en pourcentage des terres boisées totales

Chapitre 15: Préservation de la diversité biologique

  • Espèces menacées en pourcentage des espèces indigènes totales
  • Superficie protégée en pourcentage de la superficie totale

Chapitre 16: Gestion écologiquement rationnelle des biotechniques

  • Dépenses de recherche et développement au titre des biotechniques
  • Réglementations ou directives nationales concernant la sécurité biologique

Atmosphère

Chapitre 9: Protection de l'atmosphère

  • Emissions de gaz à effet de serre
  • Emissions d'oxydes de soufre
  • Emissions d'oxydes d'azote
  • Consommation de substances contribuant à la destruction de la couche d'ozone
  • Concentrations de polluants atmosphériques dans les zones urbaines
  • Dépenses consacrées à la lutte contre la pollution de l'air

Déchets

Chapitre 21: Gestion écologiquement rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées

  • Production de déchets industriels et urbains solides
  • Déchets ménagers par habitant
  • Dépenses au titre de la gestion des déchets
  • Recyclage et réutilisation des déchets
  • Elimination des déchets urbains

Chapitre 19: Gestion écologiquement rationnelle des substances chimiques toxiques

  • Empoisonnements graves dus à des produits chimiques
  • Nombre de produits chimiques interdits ou sévèrement contrôlés

Chapitre 20: Gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux

  • Production de déchets dangereux
  • Importations et exportations de déchets dangereux
  • Superficies des terres contaminées par des déchets dangereux
  • Dépenses au titre du traitement des déchets dangereux

Chapitre 22: Gestion sûre et écologiquement rationnelle des déchets radioactifs

  • Production de déchets radioactifs



Chapitre 18: Protection des ressources en eau douce et de leur qualité

PRELEVEMENTS ANNUELS SUR LES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES ET DE SURFACE
Environnement Chapitre 18 Elément moteur

1. Indicateur

a) Nom : Prélèvements annuels sur les ressources en eaux souterraines et de surface, en pourcentage des ressources en eaux disponibles.

b) Brève définition : Quantité brute annuelle totale des ressources en eaux souterraines et de surface prélevées pour les diverses utilisations, y compris les pertes au transport, la consommation et le retour des eaux non absorbées, en pourcentage du volume total moyen des ressources en eau douce disponibles annuellement.

c) Unité de mesure : Pourcentage.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type d'indicateur : Elément moteur.

3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur montre la mesure dans laquelle les ressources en eau disponibles sont exploitées pour répondre aux besoins en eau du pays. C'est une mesure importante de la vulnérabilité dun pays aux pénuries.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Cet indicateur peut mettre en évidence la mesure dans laquelle les ressources en eau douce sont déjà utilisées et la nécessité d'un ajustement de la politique de gestion de l'offre et de la demande. Il peut faire apparaître lampleur de la pénurie de ressources en eau, liée à une concurrence et des conflits croissants entre les différentes utilisations et utilisateurs. Une offre limitée de ressources en eau pourrait avoir des effets négatifs sur la durabilité, freinant le développement économique et régional et conduisant à une perte de diversité biologique du fait de la dégradation du système écologique des eaux douces. Dans loptique de cet indicateur, cest la disponibilité des ressources en eau qui détermine la durabilité. La variation de l'indicateur entre les pays ainsi que dans le temps est fonction du climat, de la population et du développement économique ainsi que de la capacité économique et institutionnelle de gérer les ressources en eau et la demande.

c) Liens avec d'autres indicateurs : L'interprétation de l'indicateur est plus aisée si lon tient compte des interactions avec les indicateurs établis de la vulnérabilité des ressources en eau, comme les ressources en eau douce disponibles par habitant et les mesures de la situation économique du pays, comme le produit intérieur brut (PIB) et l'incidence de la pauvreté en tant qu'indicateur de l'égalité d'accès. L'indicateur doit être aussi relié aux indicateurs concernant la population ainsi qu'à des indicateurs sociaux et économiques, comme le pourcentage des terres arables irriguées et la fréquence de la sécheresse. L'interprétation gagnerait aussi de l'établissement d'un lien entre cet indicateur et les réserves en eaux souterraines et les stocks de ressources en eau non utilisés.

d) Objectifs : Il nexiste pas dobjectifs internationaux autres que ceux fixés par les conventions internationales entre pays.

e) Conventions et accords internationaux : Pour la législation internationale relative à l'eau, voir les références dans la section 7 ci-après. Nombre de pays ont aussi conclu des accords internationaux de partage des ressources en eau.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Un problème majeur tient à la difficulté de définir les ressources en eau disponibles et de différencier les eaux souterraines et les eaux de surface. La seule approche qui respecte l'intégrité physique des ressources en eau consiste à déterminer lorigine interne de leau, cest-à-dire les précipitations à l'intérieur des frontières du pays/de la zone. Dans les ressources en eau renouvelables dorigine interne nest pas comptabilisée leau venant des pays voisins et il nest pas non plus fait de distinction entre eaux souterraines et eaux de surface. Cette approche comporte plusieurs limites qui sont décrites ci-après.

b) Méthodes de mesure : Cet indicateur correspond au quotient des prélèvements totaux par les ressources en eau disponibles.

c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet indicateur est fonction de facteurs socio-économiques comme l'accroissement démographique et le développement économique. L'expansion des terres irriguées peut avoir une grande incidence sur la demande d'eau. Il sagit donc dun élément moteur dans la structure EMSA.

d) Limites de l'indicateur : Cet indicateur souffre de plusieurs limites importantes, qui sont pour la plupart liées au calcul des ressources disponibles. On dispose de peu de données exactes et complètes. Les pays peuvent être en mesure d'utiliser de façon viable écologiquement dimportantes veines aquifères non renouvelables. Les ressources en eau disponibles peuvent être internes et provenir de précipitations endogènes ou partagées et venir de sources extérieures au pays. Sauf dans quelques cas, le recyclage ou l'éventuel double comptage des ressources partagées ne sont pas pris en compte. Les ressources en eau disponibles peuvent être augmentées par des mesures de mise en valeur (réservoirs régulateurs du débit, transferts entre bassins, protection des nappes phréatiques, etc.) ainsi que par des mesures de politique économique (allocation et tarification) et doivent être appréciées eu égard à des considérations économiques et environnementales et à la capacité institutionnelle. Il n'est pas tenu compte du retour des eaux non absorbées et des pertes par infiltration. Les différences locales et régionales des ressources en eau disponibles et des prélèvements peuvent être considérables et le présent indicateur ne reflète pas la situation des bassins hydrographiques locaux ou individuels. Les variations saisonnières de la disponibilité des ressources en eau ne sont pas saisies, tout comme dailleurs la répartition entre les différentes utilisations et les options disponibles pour remédier aux pénuries, par exemple la réaffectation des utilisations agricoles à d'autres utilisations. La mesure des ressources en eau disponibles ne tient pas compte de la qualité de l'eau et de la mesure dans laquelle elle est propre à la consommation.

e) Autres définitions : On pourrait aussi mesurer les prélèvements et les ressources en eau disponibles selon, dune part, les différents niveaux d'efficience dans lutilisation et, de lautre, les coûts et valeurs économiques et écologiques. Les données nécessaires à ces calculs, toutefois, ne sont pas facilement disponibles. Pour certains pays, le calcul de l'indicateur au niveau infranational serait plus approprié. L'indicateur pourrait être désagrégé pour faire apparaître les ressources en eau disponibles, les prélèvements et l'utilisation pour l'irrigation.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir l'indicateur : Prélèvements annuels d'eau divisés par les ressources annuelles moyennes disponibles. La consommation deau du moment doit être connue.

b) Données disponibles : Les données sont disponibles pour la plupart des pays, au niveau national. La qualité des données est un problème dans AQUASTAT (voir la section 5 c) ci-après), car ces données sont estimées par pays à diverses périodes, sont souvent développées à plusieurs reprises à partir de mêmes sources initiales et font souvent lobjet dinterpolations, alors que les données nationales sur les prélèvements et l'eau disponible sont parfois biaisées et volontairement sur ou sous-estimées.

c) Sources des données : Des données récentes sont disponibles au niveau des pays et répertoriées au niveau international par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans AQUASTAT (1994/1995).

6. Organismes participant à la mise au point de l'indicateur

Le chef de file est l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le point de contact est le Sous-Directeur général, Département du développement durable, FAO; numéro de télécopie (39 6) 5225 3152.

7. Autres informations

Mar del Plata 1977, Dublin ICDE 1992. International Water Law. Helsinki Rules on Use of Waters of International Rivers 1966 et Seoul Rules, International Groundwaters 1986.

Shiklomanov. Global Water Resources. 1990.

 
CONSOMMATION D'EAU A USAGE DOMESTIQUE PAR HABITANT
Environnement
Chapitre 18
Elément moteur

1. Indicateur

a) Nom : Consommation d'eau à usage domestique par habitant.

b) Brève définition : La consommation d'eau par habitant est le volume d'eau consommé par personne pour boire, se laver, cuisiner, laver les ustensiles et réaliser d'autres tâches domestiques, y compris pour les jardins. Lorsqu'il est habituel que des animaux domestiques soient gardés ou vivent dans un environnement particulier, leurs besoins doivent aussi être pris en compte dans l'évaluation.

c) Unité de mesure : Litres par habitant et par jour.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type d'indicateur : Elément moteur.

3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur mesure la quantité de ressources en eau dont disposent certaines communautés pour répondre à leurs besoins particuliers. Il contribue aussi à mettre en évidence les communautés où ces besoins de base ne sont pas satisfaits, favorisant ainsi la planification dactions et létablissement de priorités pour le développement de lalimentation en eau.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Une quantité deau suffisante pour répondre aux besoins fondamentaux de la personne humaine est une condition essentielle de la vie, de la santé et du développement. Pour que le développement puisse intervenir de façon durable, une alimentation en eau adéquate doit être assurée. En fait, à mesure que progresse le développement, la demande d'eau s'accroît dans la plupart des cas pour les usages personnels, commerciaux et agricoles. Ainsi, l'indicateur peut être utilisé comme mesure indirecte du niveau de développement social et économique.

Lorsque le développement progresse sans augmentation, ou seulement avec une augmentation limitée, de la consommation d'eau par habitant, on peut considérer quil sagit d'un indice direct d'une gestion efficace des ressources en eau. Il y a aussi une relation directe entre la consommation d'eau par habitant et la disponibilité ou la rareté de l'eau et sa tarification. La consommation d'eau à usage domestique est aussi subordonnée aux conditions climatiques et à la disponibilité de leau. De toute évidence, dans les zones arides et semi-arides, où l'approvisionnement en eau est limité, la consommation l'est aussi.

c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet indicateur est étroitement lié à d'autres indicateurs socio-économiques et environnementaux, comme le taux de croissance démographique, la densité de la population, le taux de croissance de la population urbaine, les changements dutilisation des sols, les prélèvements annuels sur les ressources en eaux souterraines et de surface et le taux dirrigation des terres arables.

d) Objectifs : Action 21 établit comme objectif l'accès à au moins 40 litres d'eau salubre par jour et par tête dans les zones urbaines d'ici à l'an 2000.

e) Conventions et accords internationaux : La Conférence des Nations Unies sur l'eau a demandé que les gouvernements réaffirment l'engagement pris à Habitat "d'adopter des programmes assortis de normes quantitatives et qualitatives réalistes en vue d'assurer l'alimentation en eau des zones urbaines et rurales". L'objectif de couverture universelle a été réaffirmé lors du Sommet mondial pour les enfants, tenu en 1990. Voir aussi Action 21, section 3 d) ci-dessus.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : La consommation d'eau à usage domestique, bien quexprimée normalement en litres par habitant et par jour, est une estimation car le paramètre est la consommation d'eau des ménages. La consommation d'eau des ménages peut être mesurée en fonction du nombre de mètres reliés à un réseau de distribution d'eau ou dans le cadre d'une enquête du nombre d'allers et retours effectués chaque jour entre le domicile et une borne ou un point d'eau.

b) Méthodes de mesure : La consommation d'eau par habitant peut être mesurée (ou estimée) sur la base des chiffres relevés dans les compteurs, d'études locales, d'enquêtes par sondage ou de la quantité totale d'eau fournie à une communauté divisée par le nombre d'habitants.

c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet indicateur mesure la consommation d'eau par habitant. En tant que tel, il s'agit d'un indicateur d'élément moteur dans la structure EMSA.

d) Limites de l'indicateur : La consommation d'eau par habitant ne constitue qu'un aspect de la situation concernant l'approvisionnement en eau. Pour évaluer la situation générale de l'approvisionnement en eau d'un individu, il est nécessaire de conjuguer les données sur la consommation avec des informations complémentaires sur la qualité de l'eau fournie, le type de système utilisé pour couvrir l'approvisionnement, la distance à parcourir pour aller chercher de l'eau, le nombre de personnes par ménage et par point d'eau, etc.

e) Autres définitions : Pour ce qui est des usages domestiques, cet indicateur peut être remplacé par la consommation des ménages par jour. Toutefois, il s'agit d'une mesure plus limitée de la consommation en eau.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir l'indicateur : Relevés des compteurs établis par les compagnies des eaux et résultats des enquêtes auprès des ménages, des enquêtes par sondages et d'autres enquêtes ainsi que des projets de recherche, et informations tirées des études des projets.

b) Données disponibles : On ne dispose normalement pas de données sur une base habituelle, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a obtenu des estimations des chiffres moyens nationaux auprès des gouvernements dans le cadre de ses activités de suivi de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement.

c) Sources des données : Les données nécessaires peuvent être obtenues auprès des compagnies nationales des eaux et des services publics d'approvisionnement en eau. Elles peuvent être tirées également des rapports d'évaluation des projets de terrain et des registres des organismes s'occupant de la mise en valeur des ressources en eau.

6. Organismes participant à la mise au point de l'indicateur

a) Organisme chef de file : L'organisme chef de file est l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le point de contact est le Directeur, Division du soutien opérationnel à l'hygiène du milieu, OMS; numéro de télécopie (41 22) 791 4159.

b) Autres organisations Les autres organisations intéressées sont le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat).

7. Autres informations

Décennie internationale de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement (décembre 1990). Genève, OMS, WHO/CWS/92.12.

Water Supply ans Sanitation Sector Monitoring Report 1993. Situation sectorielle au 31 décembre 1991. OMS/UNICEF.


RESERVES EN EAUX SOUTERRAINES
Environnement Chapitre 18 Situation

1. Indicateur

a) Nom : Réserves en eaux souterraines.

b) Brève définition :

c) Unité de mesure :

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type d'indicateur : Situation.

(Indicateur en cours d'élaboration)

 
CONCENTRATION DE COLIFORMES FECAUX DANS LES EAUX DOUCES
Environnement Chapitre 18 Situation

1. Indicateur

a) Nom : Concentration de coliformes fécaux dans les eaux douces.

b) Brève définition : Pourcentage des ressources en eau douce contenant des concentrations de coliformes fécaux dépassant les niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans ses Directives concernant la qualité de l'eau potable.

c) Unité de mesure : pourcentage.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type d'indicateur : Situation.

3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur évalue la qualité de l'eau dont peuvent disposer les collectivités pour leurs besoins fondamentaux. Il permet de déterminer celles où la contamination fécale de l'eau à la source ou dans les réseaux d'approvisionnement constitue une menace pour la santé.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : La concentration de coliformes fécaux dans les eaux douces est un indicateur direct de la contamination par les excréments humains et animaux. La contamination de leau par les coliformes fécaux constitue un grave risque pour la santé et leau contaminée ne peut être consommée sans avoir été au préalable désinfectée (chloration). La mesure des organismes fécaux reste le moyen le plus sensible et le plus spécifique d'apprécier la qualité de l'eau pour la santé. L'Escherichia coli (E. coli), les bactéries résistantes à la chaleur et autres bactéries coliformes, les streptocoques fécaux et les spores de clostridions sulfato-réducteurs sont les organismes les plus fréquemment mesurés pour ce type d'indicateur, l'Escherichia coli étant le plus spécifique de tous. Cette mesure met en évidence les situations où un traitement est nécessaire ou bien celles où le traitement doit être amélioré pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en eau. Plus la densité de population s'accroît et/ou plus les personnes alimentées à l'aide d'un système sont nombreuses, plus la fourniture d'eau potable salubre devient critique.

Les maladies diarrhéiques, qui sont dans une large mesure la conséquence de la contamination fécale des eaux de boisson, sont responsables, d'après diverses estimations, de 80 % environ de la morbidité/mortalité dans les pays en développement. Une population en bonne santé est une condition indispensable du développement. La mauvaise santé non seulement réduit la capacité de travail des membres de la communauté, mais des épisodes diarrhéiques fréquents perturbent l'éducation des enfants et, à long terme, peut avoir de graves conséquences pour le développement durable.

c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet indicateur est étroitement lié à plusieurs autres indicateurs environnementaux et socio-économiques (sanitaires), y compris les prélèvements annuels sur les ressources en eau, la consommation d'eau à usage domestique par habitant, la demande biochimique en oxygène dans les nappes d'eau, la couverture du traitement des eaux usées et le pourcentage de la population ayant accès à des services d'assainissement corrects.

d) Objectifs : Les normes utilisées sont celles figurant dans les Directives de qualité pour l'eau de boisson élaborées par l'OMS. Ces directives ont été adoptées par la majorité des pays.

e) Conventions et accords internationaux : La Conférence des Nations Unies sur l'eau a recommandé que les gouvernements réaffirment l'engagement pris à Habitat "d'adopter des programmes assortis de normes quantitatives et qualitatives réalistes en vue d'assurer l'alimentation en eau des zones urbaines et rurales". L'objectif de couverture universelle a été réaffirmé lors du Sommet mondial pour les enfants, tenu en 1990.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Il est difficile de trouver dans un organisme, quel qu'il soit, les caractéristiques idéales d'un indicateur de la contamination fécale. Cependant, nombre de caractéristiques utiles se retrouvent dans l'E. coli et, dans une moindre mesure, dans les bactéries coliformes thermotolérantes. Pour cette raison, la concentration d'E. coli tend à être l'indicateur préféré/recommandé de la contamination fécale. Les streptocoques fécaux répondent à certains des critères et tendent à être utilisés comme indicateurs supplémentaires de la pollution fécale indiquant la présence de fèces humaines et animales.

b) Méthodes de mesure : L'examen microbiologique est le moyen le plus sensible de déceler la pollution par les matières fécales, bien que ce ne soit pas le plus rapide. Etant donné que le milieu de croissance et les conditions d'incubation, ainsi que la nature et l'âge de l'échantillon d'eau, peuvent influer sur l'analyse microbiologique, l'exactitude des résultats peut être variable. La normalisation des méthodes et procédures de laboratoire est extrêmement importante. Des méthodes types ont été établies par l'Organisation internationale de normalisation (ISO), l'American Public Health Association (APHA), le Ministère britannique de la santé et de la sécurité sociale, ainsi que par l'OMS dans ses Directives de qualité pour l'eau de boisson.

La détermination de la taille de l'échantillon est la première étape importante de cet examen. La source de l'échantillon déterminera en premier lieu la concentration des organismes. Dans des conditions normales, le volume de l'échantillon pour un lac ou un réservoir sera de 100 ml., alors que dans le cas des eaux usées municipales non traitées, il ne sera que de 0,001 ml. Dans de plus grands échantillons, le nombre d'organismes serait trop important pour qu'un comptage soit possible. Le temps de trajet peut aussi entrer en ligne de compte et les modifications des caractéristiques bactériennes des échantillons peuvent être réduites au minimum en veillant à ce que les échantillons ne soient pas exposés à la lumière et soient de préférence maintenus à une température se situant entre 4 et 10 degrés centigrades. De telles précautions sont particulièrement importantes dans les climats tropicaux où les températures ambiantes sont élevées et l'exposition au soleil (radiations par les ultraviolets) est la plus forte.

c) L'indicateur dans la structure EMSA : L'indicateur montre l'importance des risques sanitaires liés à l'utilisation de la source d'eau pour la boisson et la toilette. Il s'agit d'un indicateur de situation dans la structure EMSA.

d) Limites de l'indicateur : La concentration d'E. coli dans un échantillon d'eau ne constitue qu'un aspect de la qualité de l'eau. Pour évaluer l'état général de l'eau à la source et de celle utilisée pour la boisson et d'autres utilisations, il est nécessaire de conjuguer les informations contenues dans cet indicateur avec des données complémentaires sur la qualité physique et chimique. L'E. coli est un indicateur mais elle n'est pas un agent pathogène en elle-même.

e) Autres définitions : L'indicateur pourrait aussi être présenté sous la forme du pourcentage de la population utilisant à des fins domestiques une source d'eau qui ne répond pas aux normes. La qualité microbiologique de l'eau pour ce qui est de la contamination fécale peut être définie sur la base de la présence d'Escherichia coli, de bactéries coliformes thermotolérantes, du nombre total d'organismes coliformes, de streptocoques fécaux, de clostridions sulfato-réducteurs/colifages et bifidobactéries.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir l'indicateur : Registres des laboratoires des compagnies des eaux, des instituts hydrogéologiques, des universités, des laboratoires municipaux de santé publique et des instituts de recherche, ainsi que des études spéciales indiquant la quantité d'E. coli.

b) Données disponibles : Les données peuvent normalement être obtenues de façon régulière auprès des services municipaux de distribution d'eau. Dans nombre de pays, les Ministres de la santé vérifient souvent la qualité bactérienne de l'eau des nouvelles sources que l'on envisage d'utiliser pour l'approvisionnement de la population.

c) Sources des données : Les données peuvent être obtenues auprès des compagnies nationales des eaux ainsi que des services d'utilité publique, des ministères de la santé et des instituts de recherche.

6. Organismes participant à la mise au point de l'indicateur

a) Organisme chef de file : L'organisme chef de file est l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le point de contact est le Directeur, Division du soutien opérationnel à l'hygiène du milieu, OMS; numéro de télécopie (41 22) 730 6449.

b) Autres organisations : Les autres organisations contribuant à la mise au point de cet indicateur sont notamment : la Section de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement de l'environnement, Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF); le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat); et la Division de la mise en valeur des terres et des eaux de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

7. Autres informations

a) Autres ouvrages :

OMS : Directives de qualité pour l'eau de boisson. Deuxième édition, recommandations des volumes 1 et 3, OMS, Genève, 1993.

American Public Health Association, American Water Works Association et Water Pollution Control Federation : Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater. 17ème édition, 1989.

Organisation internationale de normalisation : Water Quality: Detection and Enumeration of the Spores of Sulphite-reducing Anaerobes (clostridia). Part 1: Method by Enrichment in a Liquid Medium. ISO 646171.

Organisation internationale de normalisation : Qualité de l'eau : dénombrement des micro-organismes revivifiables - comptage des colonies par ensemencement dans un milieu de culture nutritif gélosé. ISO 6222.

Organisation internationale de normalisation : Qualité de l'eau : guide général pour le dénombrement des micro-organismes sur milieu de culture. ISO 8199.

Organisation internationale de normalisation : Qualité de l'eau : recherche et dénombrement des organismes coliformes, des organismes coliformes thermotolérants et des Escherichia coli présumés. ISO 9308-2; Partie 1 Méthode de filtration par membrane, Partie 2 Tube multiple. ISO 9308-1.

Organisation internationale de normalisation Qualité de l'eau : recherche et dénombrement des Pseudomonas Aeruginosa. Partie 1 Méthode par enrichissement en milieu liquide, Partie 2 Méthode de filtration par membrane. ISO 8360-2.

Organisation internationale de normalisation : Qualité de l'eau : recherche et dénombrement des streptocoques fécaux. Partie 1 Méthode par enrichissement en milieu liquide, Partie 2 Méthode de filtration par membrane. ISO 7899/2.


DEMANDE BIOCHIMIQUE EN OXYGENE DANS LES NAPPES D'EAU
Environnement Chapitre 18 Situation

1. Indicateur

a) Nom : Demande biochimique en oxygène dans les nappes d'eau.

b) Brève définition : La demande biochimique en oxygène mesure le montant d'oxygène requis ou consommé par la décomposition microbiologique (oxydation) de matières organiques dans l'eau.

c) Unité de mesure : mg/l d'oxygène consommé en 5 jours à une température constante de 20C.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application d'approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type d'indicateur : Situation.

3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur permet d'évaluer la qualité de l'eau utilisée dans les localités ou les communautés pour les besoins fondamentaux ou les besoins commerciaux.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Le développement durable est fortement tributaire d'une offre d'eau adaptée à différentes utilisations, depuis les usages domestiques jusqu'aux usages industriels. Des normes strictes en matière de qualité de l'eau ont été établies pour protéger les utilisateurs des conséquences pour la santé et des autres conséquences négatives d'une mauvaise qualité de l'eau. La présence d'une DBO en tant qu'indicateur d'une contamination fécale peut amener à limiter l'utilisation de l'eau et l'aménagement des ressources en eau ou exige un traitement onéreux. La mauvaise santé due à des problèmes de qualité de l'eau peut réduire la capacité de travail et nuire à la croissance et à l'éducation des enfants. Il importe donc de surveiller la pollution organique afin d'identifier les zones constituant une menace pour la santé, de mettre en évidence les sources de contamination, d'assurer un traitement adéquat et de donner aux décideurs les informations nécessaires pour assurer la durabilité des ressources en eau.

c) Liens avec d'autres indicateurs : Plusieurs indicateurs sont directement liés à la concentration de matières organiques dans les eaux douces. Ces mesures sont notamment les prélèvement annuels sur les eaux souterraines et de surface, la consommation d'eau à usage domestique par habitant, la concentration de coliformes fécaux dans les eaux douces, le pourcentage de la population ayant accès à des services d'assainissement corrects, l'accès à l'eau potable, le taux de mortalité infantile, l'état nutritionnel des enfants, les dépenses de protection de l'environnement en pourcentage du produit intérieur brut et les dépenses au titre de la collecte et du traitement des déchets.

d) Objectifs : Non disponibles.

e) Conventions et accords internationaux : la Résolution II et le Plan de la Conférence des Nations Unies sur l'eau ont réaffirmé l'engagement pris à Habitat "d'adopter des programmes assortis de normes quantitatives et qualitatives réalistes en vue d'assurer l'alimentation en eau des zones urbaines et rurales". L'objectif de couverture universelle a été réaffirmé lors du Sommet mondial pour les enfants, tenu en 1990.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : La demande biochimique en oxygène est un test empirique visant à mesurer le niveau des matières organiques dans une nappe d'eau. Ce test consiste à faire incuber un échantillon dilué pendant une période de cinq jours à une température constante de 20C. L'échantillon est dilué pour le rendre conforme aux paramètres opérationnels de la procédure. Il s'agit d'une procédure standard de laboratoire connue généralement sous le nom de test DBO5.

Cette procédure est utilisée pour estimer les besoins relatifs en oxygène des eaux usées, des effluents et des autres eaux polluées. Les micro-organismes utilisent l'oxygène de l'eau pour l'oxydation biochimique de la matière polluante, qui est leur source de carbone.

b) Méthodes de mesure : La méthode consiste à remplir à ras bord avec l'échantillon d'eau à tester une bouteille d'une taille déterminée, en enlevant toute bulle d'air, Cette bouteille est ensuite incubée à température constante pendant 5 jours. L'oxygène dissous est mesuré au départ et après incubation. La DBO5 est ensuite calculée à partir de la différence entre les relevés initial et final de l'oxygène dissous.

c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet indicateur est une mesure de la qualité de l'eau.

d) Limites de l'indicateur : La principale limite de l'indicateur est qu'il aboutit à un résultat empirique et non absolu. Il permet de comparer de façon satisfaisante des échantillons mais ne donne pas de mesure exacte de la concentration d'un contaminant particulier. Il importe de suivre les procédures de laboratoire pour obtenir des résultats cohérents. Le délai de 5 jours pour obtenir des résultats représente le principal inconvénient opérationnel de l'indicateur.

e) Autres définitions : La demande chimique en oxygène (DCO) est une autre mesure de l'équivalent en oxygène du contenu en matières organiques d'un échantillon susceptible d'oxydation par un puissant agent chimique. La DCO peut être empiriquement reliée à la DBO5. Une fois que cette corrélation est déterminée pour une source spécifique, il s'agit d'une mesure utile obtenue à partir d'un test chimique instantané.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir l'indicateur : Les résultats des laboratoires sur la DBO5.

b) Données disponibles : Les données peuvent normalement être obtenues après des services municipaux chargés du traitement et de l'élimination des eaux usées.

c) Sources des données : Les données peuvent être obtenues auprès des laboratoires des compagnies des eaux ou des organismes responsables de la santé publique, des instituts de recherche sur l'eau et des universités. Au niveau national, les sources des données sont notamment les compagnies nationales des eaux, les services d'utilité publique, les ministères de la santé et de l'environnement et les instituts de recherche.

6. Organismes participant à la mise au point de l'indicateur

a) Organisme chef de file : L'organisme chef de file responsable de la mise au point de cet indicateur est l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le point de contact à l'OMS est le Directeur, Division du soutien opérationnel à l'hygiène du milieu; numéro de télécopie (41 22) 791 4159.

b) Autres organisations : Les autres organisations participant à la mise au point de cet indicateur sont notamment le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF); le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

7. Autres informations

American Public Health Association, American Water Works Association, et Water Pollution Control Federation. Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater. 17ème édition, 1989.

Organisation internationale de normalisation. Qualité de l'eau - Détermination de la demande biochimique en oxygène après cinq jours (DBO5). ISO 5815. 1989.

Organisation internationale de normalisation. Qualité de l'eau - Détermination de la demande chimique en oxygène. ISO 6060. 1989.

 
TRAITEMENT DES EAUX USEES
Environnement Chapitre 18 Action

1. Indicateur

a) Nom : Couverture du traitement des eaux usées.

b) Brève définition : Par traitement des eaux usées, on entend la collecte des eaux usées venant des habitations des ménages et des locaux commerciaux, industriels ou publics, leur transport jusquà un lieu où elles font lobjet dun traitement suffisant pour permettre leur rejet dans lenvironnement sans incidence nuisible sur la santé publique et lécosystème.

c) Unité de mesure : Pourcentage. Proportion des eaux usées faisant lobjet dun traitement acceptable avant leur rejet.

2. Situation dans la structure générale

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application dapproches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau.

b) Type dindicateur : Action.

3. Pertinence (intérêt pour laction des pouvoirs publics)

a) Finalité : Cet indicateur permet dévaluer le niveau potentiel de pollution dorigine domestique et industrielle/commerciale touchant lenvironnement aquatique et suit les progrès réalisés dans la réduction de ces risques dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau. Il permet didentifier les communautés où une action est requise dans le domaine de traitement des eaux usées afin de protéger lécosystème.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Dans nombre de pays, la majeure partie des eaux usées sont rejetées dans lenvironnement avec peu de traitement, voire sans traitement. Cela est économiquement, socialement et écologiquement non durable, eu égard en particulier aux pressions de plus en plus grandes pesant sur des ressources en eau limitées, à laccroissement rapide de la population, notamment dans les zones urbaines, à lexpansion urbaine et à la nécessité détendre lagriculture irriguée. La faible qualité de leau réduit la disponibilité de ressources en eau à des fins spécifiques, en particulier les besoins domestiques, et a des conséquences négatives pour la santé publique. Le traitement des eaux usées, en conséquence, est une condition indispensable de la durabilité. La situation est particulièrement grave dans les pays en développement, où les ressources financières pouvant être consacrées à la lutte contre la pollution sont rares.

c) Liens avec dautres indicateurs : Cet indicateur a des liens importants avec dautres indicateurs socio-économiques et environnementaux, comme les prélèvements annuels sur les ressources en eaux souterraines et de surface, la demande biochimique en oxygène (DBO) dans les ressources en eau, la concentration de coliformes fécaux, laccroissement de la population, les établissements informels, les dépenses dinfrastructure et la génération de déchets.

d) Objectifs : Action 21 recommande que des normes quantitatives et qualitatives en matière de rejet soient établies et appliquées dici à lan 2000 pour les effluents municipaux et industriels.

e) Conventions et accords internationaux : La Conférence des Nations Unies sur leau a recommandé que les gouvernements réaffirment l'engagement pris à Habitat d'adopter des programmes assortis de normes quantitatives et qualitatives réalistes en vue d'assurer l'assainissement des zones urbaines et rurales. L'objectif de couverture universelle a été réaffirmé lors du Sommet mondial pour les enfants, tenu en 1990.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : Le pourcentage des eaux usées traitées est le pourcentage de leau utilisée et rejetée dans lenvironnement en fonction de critères et de normes qui visent à assurer que ces rejets nont pas dincidences sur lenvironnement aquatique et ne nuisent pas ainsi au développement durable. Dans ce contexte, le traitement peut comprendre un large éventail de processus, y compris le simple filtrage, la sédimentation, les processus biologiques et chimiques, ou des décharges marines bien conçues.

b) Méthodes de mesure : La proportion des déchets domestiques (eaux usées) traités dans les eaux urbaines peut être déterminée au moyen d'une comparaison entre la quantité deau consommée par les ménages et la capacité des installations de traitement des eaux usées. On peut aussi l'estimer sur la base des zones dune communauté reliées à un système d'assainissement et de la population vivant dans ces localités.

Dans le cas des déchets industriels, une approche identique peut être utilisée pour les installations qui sont reliées à un système central d'assainissement, en utilisant la consommation d'eau et en établissant une différenciation entre les eaux de fabrication et les eaux de refroidissement. Dans nombre de cas, les établissements industriels, qui déchargent leurs effluents directement ou par le biais du système public dassainissement, ont leurs propres installations de traitement.

Pour ce qui est de lefficacité du traitement, elle ne peut être déterminée que sur la base des informations concernant la performance de chaque usine de traitement, qui est évaluée au regard des critères établis en matière de rejets.

c) Lindicateur dans la structure EMSA : Cet indicateur reflète l'action de la société en faveur du traitement des déchets et de la protection de la santé humaine et des écosystèmes.

d) Limites de lindicateur : La principale limite de lindicateur tient à la charge que représentent la collecte et la comparaison des informations. Pour faciliter les choses, on peut dans une certaine mesure utiliser des estimations. Le présent indicateur fournit des informations sur le degré de traitement. Il ne concerne pas, toutefois, le niveau de traitement requis pour répondre aux exigences des différents écosystèmes.

e) Autres définitions : Le pourcentage des eaux usées qui font l'objet d'un traitement peut être converti en une quantité deaux usées. Ces quantités peuvent être définies en termes de charges hebdomadaires, mensuelles ou annuelles par aire de drainage, source ou autre délimitation. Pour certains pays, il pourrait se révéler pratique et utile de maintenir une distinction entre les déchets domestiques, commerciaux et industriels.

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir lindicateur : Parmi les données requises figurent notamment les relevés des compteurs des compagnies des eaux, des données sur la zone de desserte et la performance des installations de traitement des eaux usées, des informations sur les processus industriels et les installations de traitement des déchets commerciaux, des informations sur les laboratoires détudes des eaux usées et le nombre de domiciles reliés au système d'assainissement.

b) Données disponibles : Les données ne sont pas souvent disponibles ou sont incomplètes. Sans les études des différents établissements industriels ou les analyses de limpact sur lenvironnement réalisées dans le cadre des nouveaux projets daménagement industriel, les données ne seront que des estimations partielles ou, au mieux, professionnelles.

c) Sources des données : Les données sont disponibles auprès des compagnies nationales des eaux et des services d'utilité publique, des autorités responsables des bassins hydrographiques et des autorités municipales. Elles peuvent aussi être tirées des rapports dévaluation des projets industriels et de terrain.

6. Organismes participant à la mise au point de lindicateur

a) Organisme chef de file : Lorganisme chef de file est lOrganisation mondiale de la santé (OMS). Le point de contact est le Directeur, Division du soutien opérationnel à lhygiène du milieu; OMS; numéro de télécopie (41 22) 791 4159.

b) Autres organisations : Les autres organisations participantes sont notamment le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) et le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE).

7. Autres informations

Banque mondiale. Le développement et lenvironnement : Indicateurs du développement mondial. Rapport sur le développement dans le monde 1992.

 
DENSITE DES RESEAUX HYDROLOGIQUES
Environnement Chapitre 18 Action

1. Indicateur

a) Nom : Densité des réseaux hydrologiques.

b) Brève définition : La densité des réseaux hydrologiques correspond à la superficie moyenne desservie par une station hydrologique. Elle est obtenue en divisant la superficie du territoire par le nombre de stations hydrologiques situées sur ce territoire.

c) Unité de mesure : Superficie en km2 par station.

2. Situation dans le schéma

a) Action 21 : Chapitre 18 : Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : application dapproches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de lutilisation des ressources en eau.

b) Type dindicateur : Action.

3. Pertinence (intérêt pour laction des pouvoirs publics)

a) Finalité : Evaluer la mesure dans laquelle les réseaux hydrologiques existants sont à même de fournir les informations nécessaires sur les eaux douces pour létablissement de bilans. La densité devrait être suffisante pour éviter toute déficience dans lévaluation, la mise en valeur et la gestion des ressources en eau.

b) Importance dans l'optique du développement durable/non durable : Des réseaux hydrologiques suffisants pour fournir des données sur les ressources en eau douce sont importants dans loptique du développement durable. Les observations hydrologiques obtenues à partir dune couverture géographique et temporelle appropriée donnent des informations aux décideurs qui facilitent la mise en oeuvre dune action préventive en tant état de cause. Ces mises en garde précoces sont indispensables lorsque le développement durable est menacé.

Avant détudier les prévisions et les stratégies de réponse, il importe de savoir quelle quantité deau est disponible et de quelle qualité est cette eau. Le réseau hydrologique de base devrait donc fournir un niveau dinformations propres à empêcher de grosses erreurs dans les décisions concernent les ressources en eau douce.

c) Liens avec dautres indicateurs : Cet indicateur est étroitement relié à la plupart des autres indicateurs des ressources en eau douce, y compris les réserves deaux souterraines; la demande biologique doxygène, la demande biochimique doxygène et la demande chimique doxygène dans les nappes deau douce; la concentration dorganismes coliformes dans les nappes deaux douces; le prélèvement annuel deaux souterraines et le pourcentage des eaux de surface en pourcentage des ressources en eaux disponibles.

d) Objectifs : LOrganisation Météorologique Mondiale (OMM) donne des indications sur la densité minimale des réseaux hydrologiques internationaux pour diverses variables hydrologiques et conventions ou pour différentes zones physiographiques, climatiques et géographiques.

e) Conventions et accords internationaux : Voir section 3 d) plus haut.

4. Description méthodologique et définitions de base

a) Définitions et concepts de base : La densité des réseaux hydrologiques est mesurée sur la base de la superficie moyenne couverte par une station hydrologique. Le territoire en question peut être divisé, en fonction de ses caractéristiques géographiques et/ou climatiques. Par densité on entend une série de valeurs représentant les densités des stations surveillant des variables hydrologiques différentes, comme des précipitations, lécoulement, les eaux souterraines, la charge solide, la qualité de leau (pour les eaux de surface, les eaux souterraines et les sédiments) et lévaporation.

Le réseau est constitué dune série de sous-réseaux composés chacun de capteurs et de stations collectant sur le territoire des données concernant une variable hydrologique différente. Le territoire lui-même peut être constitué par une unité administrative, comme un pays, un Etat ou une province ou par une entité physique comme un bassin fluvial.

b) Méthodes de mesure : Les calculs sont réalisés sur la base des listes et des cartes des stations dobservation.

c) Lindicateur dans la structure EMSA : La densité des réseaux hydrologiques indique que les pouvoirs publics ont engagé une action face à la nécessité de suivre les variables hydrologiques afin dévaluer, de mettre en valeur et de gérer les ressources en eaux douces.

d) Limites de lindicateur : La densité minimum recommandée nest pas uniforme ni au niveau mondial ni pour toutes les variables hydrologiques. Sa valeur peut en fait dépendre de facteurs comme le développement économique du pays, la densité démographique, le climat ou la zone géographique.

e) Autres définitions : La portée de cet indicateur pourrait être élargie pour tenir compte dautres réseaux de surveillance, dans des domaines comme la qualité de lair, la modification de lutilisation des sols, etc. Il deviendrait alors un indicateur de surveillance et dobservation pour lenvironnement. Dans ce cas, il sagirait alors plutôt dun indicateur de réaction institutionnel

5. Données disponibles de sources internationales et nationales

a) Données nécessaires pour établir lindicateur : Nombre de stations où les variables concernées ont été observées, et emplacement de ces stations.

b) Données disponibles : Des données de ce type ont été analysées dans le cadre du Service de référence concernant linformation hydrologique (INFOHYDRO) et des projets dévaluation des réseaux hydrologiques de base (BNAP) de lOMM.

c) Sources des données : Les principales sources des données sont les organismes hydrologiques ou hydrométéorologiques nationaux et dautres organismes collecteurs de données. Le Secrétariat de lOMM a aussi établi une série de données de ce type.

6. Organismes participant à la mise au point de lindicateur

LOrganisme chef de file est lOrganisation météorologique mondiale (OMM). Le point de contact est le Directeur du département de lhydrologie et des ressources en eau, OMM; numéro de télécopie (41 22) 734 2326.

7. Autres informations

OMM. Guide des pratiques hydrologiques. Cinquième édition, WMO-No 168, chapitre 20, 1994.

OMM. Manuel d' INFOHYDRO. WMM-No 683, 1987 (deuxième édition en cours dimpression). 


 

Copyright © United Nations |  Terms of Use | Privacy Notice
Comments and suggestions
15 December 2004